7 Wonders Architects
7 Wonders Architects, kézako ?
Dans 7 Wonders Architects, vous incarnez un…architecte ! Celle-là, vous ne l’aviez pas vue venir, je me trompe ? Et votre mission, à supposer que vous l’acceptiez, consiste à construire l’une des 7 Merveilles du monde. Finalement, le titre est assez explicite !
7 Wonders Architects est un jeu de construction dont le but est d’être le premier à terminer sa Merveille et à accumuler plus de points que ses adversaires. Cette nouvelle mouture est la version familiale du 7 Wonders original. A cette occasion, la mécanique ainsi que les illustrations ont été revues pour mieux correspondre au public ciblé.
Comment y joue-t-on ?
A l’instar de 7 Wonders, une partie d’Architects débute par la sélection de l’une des Merveilles par chaque joueur, qui en prend les Étapes de construction (tuiles) et les cartes correspondantes.
Les Merveilles disponibles sont les mêmes que dans le jeu original, à savoir : la Pyramide de Gizeh, le Phare d’Alexandrie (Alexandra, haaa !), le Colosse de Rhodes, les Jardins suspendus de Babylone, le Mausolée d’Halicarnasse, la statue de Zeus à Olympie et le temple d’Artémis à Ephèse.
Les Étapes de construction sont au nombre de 5. Elles possèdent une face Chantier, celle visible en début de partie, et une face Construite, qu’on révèle quand les conditions de construction sont rassemblées.
Quant aux cartes, chaque joueur dispose sa pioche face visible entre lui et le joueur à sa gauche, de sorte que chacun aura une pioche à sa droite (celle de son adversaire) et à sa gauche (la sienne).
Enfin, au centre de la table, il y a une troisième pioche face cachée. Elle est commune à tous les joueurs. Il y a également plusieurs types de jetons : Conflit, Progrès et Victoire Militaire.
Pour construire sa Merveille, il faut respecter les conditions de construction indiquées sur la face Chantier de chaque Étape de construction.
Ces conditions diffèrent d’une Étape à l’autre et d’une Merveille à l’autre. Dans tous les cas, il s’agit de réunir un certain nombre de ressources identiques ou différentes.
Bien entendu, il faut commencer par l’Étape située au bas de la Merveille puis monter Étape par Étape jusqu’au sommet.
Dès qu’un joueur termine une Étape, il la retourne sur sa face Construite. Certaines possèdent un bonus à usage unique. Il est activé dès que le joueur révèle la face Construite.
A noter que toutes les Merveilles possèdent des bonus à l’exception de la Pyramide de Gizeh. Cependant, cette Merveille rapporte plus de points à chaque Étape construite, ce qui compense l’absence de bonus.
Comment construit-on une Etape ?
Comme expliqué plus haut, le but principal du jeu est de terminer sa Merveille avant le(s) autre(s) joueur(s). Pour ce faire, il faut en construire chacune des 5 Étapes. Cette phase, plutôt casse-tête et stratégique dans la version de base, est largement plus simple dans Architects. En effet, le tour d’un joueur consiste en une seule action : jouer la première carte de son choix d’une des trois pioches disponibles.
Il y existe 5 types de cartes :
- grises = les ressources (pierre, brique, bois, papyrus et verre) ;
- jaunes = l’or qui sert de joker pour la construction (pour remplacer une ressource manquante) ;
- bleues = le Savoir qui rapporte des points de victoire en fin de partie, certaines de ces cartes possèdent un symbole Chat qui octroie un bonus ;
- vertes = la Science qui offre des Symboles Scientifiques à collectionner pour obtenir des jetons Progrès ;
- rouges = la Guerre qui apporte de la puissance militaire et permet de remporter des Conflits. Ces cartes possèdent toutes 1 bouclier et certaines ont également 1 ou 2 icônes Cor de guerre. La puissance militaire d’un joueur dépend du total de boucliers en sa possession.
Le choix d’une carte peut déclencher certains effets :
- ressource ou or : terminer une Étape, on la place alors sur sa face Construite. Si elle possède un bonus, celui-ci est directement activé. S’il s’agit de la dernière Étape de la Merveille, la partie prend fin immédiatement !
- Savoir avec symbole chat : le joueur prend le Pion chat, qui rapporte 2 PV en fin de partie à son propriétaire et permet de regarder secrètement la première carte de la pioche commune en début de tour.
- Science : dès qu’un joueur possède 3 symboles scientifiques différents ou 2 identiques, il peut choisir l’un des Jetons Progrès parmi les 3 visibles et celui au sommet de la pile (face cachée).
- Militaire avec icône Cor de guerre : en fonction du nombre de Cor de guerre en sa possession, le joueur retourne autant de jetons Conflit sur leur face Guerre. Si tous les jetons sont sur cette face, on procède à la Guerre. Chaque joueur compare alors sa puissance militaire à celle de ses voisins directs. Par conséquent, un joueur peut remporter 0, 1 ou 2 victoires et gagne autant de jeton Victoire Militaire.
Spécifités d’Architects et fin de partie
Comme je l’ai dit, Architects est la version familiale de 7 Wonders. Il y a donc eu quelques aménagements par rapport aux précédentes versions du jeu. J’ai déjà abordé certaines de ces nouveautés plus haut.
Tout d’abord, certaines cartes bleues possèdent un symbole Chat offrant un bonus très intéressant pour son propriétaire ainsi que 2 PV en fin de partie.
Ensuite, les cartes vertes ne rapportent plus de points (qui n’étaient pas toujours évidents à calculer dans la version originale) et permettent d’acquérir un jeton Progrès assez facilement.
Les cartes rouges ne possèdent qu’un bouclier, mais certaines ont également l’icône Cor de guerre qui peuvent déclencher un conflit.
L’or ne sert plus à acheter des ressources chez ses voisins.
Enfin, la plupart des cartes sont défaussées une fois utilisées. Cela ne vaut pas pour les cartes bleues ni pour les cartes rouges ne possédant pas l’icône Cor de guerre.
La partie se termine immédiatement lorsqu’un joueur construit entièrement sa Merveille. On compte alors les points : ceux inscrits sur chaque Étape de construction, sur les cartes bleues, les Victoires Militaires et ceux rapportés par certains jetons Progrès.
Mon avis sur 7 Wonders Architects
En quelques mots, je trouve que 7 Wonders Architects a du potentiel et convient parfaitement au public ciblé. Aficionados de son grand frère (le bien-nommé 7 Wonders), j’ai tout de même quelques réserves vis-à-vis de cette nouvelle version. Je vous invite à les découvrir en lisant mon article sur la catégorie Indestructibles du Prix Fox, dans lequel vous pourrez également prendre connaissance des deux autres jeux qui étaient en compétition !
Une fois n’est pas coutume, je vais céder la parole à Daniel, autre membre de l’équipe DJUF que vous connaissez bien si vous nous suivez régulièrement, qui avait envie de partager son ressenti sur 7 Wonders Architects.
L’avis de Daniel
Merci Florian! Lorsque j’ai commencé à développer ma passion de ludiste, on m’a recommandé 7 Wonders car il est facile à prendre en main et offre de multiples possibilités de gagner. Tandis que j’étais convaincu par l’accessibilité de ce jeu, pas mal de gens de mon entourage disait le contraire. Ils comparaient même parfois certains jeux que je trouvais plus complexe à 7 Wonders. C’est là que j’ai compris que 7 Wonders n’est pas forcément adapté aux vrais débutants. Tu dois en effet retenir au moins 9 à 10 symboles et ce que ceux-ci représentent.
Il y a ensuite ces fameux chainages qui te permettent d’acquérir des cartes gratuitement. Si tu n’y penses pas, tu achètes des cartes pour produire spécialement ces ressources alors qu’il suffit de ces fameux chainages. Tu dois aussi te souvenir des cartes que tu as vu passer pour la construction de ta stratégie et pour embêter aussi les autres en prenant la carte qu’ils voulaient.
C’est super cool, mais il te faut quand même quelques parties au compteur pour vraiment bien savourer ce qu’offre 7 Wonders.
Un souci de simplicité
Avec 7 Wonders Architects, on épure le jeu au maximum niveau complexité tout en gardant les marqueurs qui font de lui un 7 Wonders : la guerre, les ressources (en petit nombre) pour construire les merveilles, les jetons sciences issus du 7 Wonders Duel et finalement ces étapes de ta merveille qui rapportent des bonus et des points.
Pour donner cependant une identité particulière à Architects, il y a toutes ces petites boites par merveille qui se démarquent du rangement peu harmonieux de ses deux grands frères, surtout lorsqu’on leur ajoute les extensions
On n’est plus dans du draft mais il y a quand même ce choix entre les deux paquets + la pioche qui permet d’avoir du choix dans la construction de ta stratégie et tu peux aussi embêter ton adversaire mais gentiment en prenant la carte entre vous qu’il convoitait .
Prendre une carte et la résoudre peut sembler répétitif mais comme les parties sont courtes ça ne jure pas trop. J’apprécie d’ailleurs cette course pour finir sa merveille avant les autres. Soit tu la joues speed pour terminer la partie quand tes adversaires commencent enfin à gagner des points soit tu la joues tranquille mais tu essaies d’optimiser chacun de tes tours.
L’ombre de la guerre se profile …
Tout comme 7 Wonders Duel, la tactique militaire est vraiment payante si tu t’investis plus que les autres. Tu gagnes en effet 3 PV à chaque combat et c’est doublé dans les parties à deux joueurs. Tu ne dois pas rester à la traine car l’écart se creuse vite. Ton adversaire peut en effet avoir des boucliers sans Cor de guerre puisque ceux-ci ne se défaussent pas. On ne peut donc pas négliger la partie militaire. Certains joueurs comme Cécile n’aime pas trop ce côté militaire alors qu’elle en a épousé un…
Alors 7 Wonders Architects, un indispensable à mettre dans sa ludothèque?
Personnellement : non. Quand tu as toutes les extensions de 7 Wonders et Duel et que tu as des enfants qui sont nés dans une table de jeu de société (c’est une expression hein!), ça ne vaut pas le coup. Si tu prends du recul, le 7 Wonders et le Duel ont tellement été bien conçus! Je comprends l’idée de vouloir épurer les choses et de rendre le jeu abordable. Il y a cependant tellement d’autres jeux abordables offrant en plus une nouvelle sensation de jeu. Prends par exemple les jeux du Label Ludo ou du Prix Jokers. Je suis content qu’il ait gagné l’As d’or 2022 et le Prix Fox 2022, mais ce n’est pas un coup de cœur pour moi.
Par contre, si tu débutes dans le jeu, je t’invite à essayer la configuration suivante: Architects, Duel puis le classique. Le classique c’est vraiment le plus compliqué dans le sens où il faut être quatre pour vraiment bien l’apprécier.
Voilà chers lecteurs, nous espérons que nos deux avis vous auront donné un aperçu aussi complet que possible de 7 Wonders Architects. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser en commentaire ; nous y répondrons avec grand plaisir !
Fiche technique
Auteur : Antoine Bauza
Illustrations : Etienne Hebinger
Editeur : Repos Production
Distributeur : Asmodée
Joueurs : 2 à 7
Durée : 25 minutes
Age : 8+