SpellBook est le jeu qui m’a directement mis des étoiles dans les yeux. Au moment où les Space Cowboys ont commencé à en parler, j’ai été émerveillé par la beauté des cartes et des matérias. Mon coté acheteur compulsif et joueur compulsif m’a directement dit « il te faut ce jeu Jo ».

Depuis Essen, on voit beaucoup de gens en parler, c’est un peu comme la « nouvelle sensation du jeu familial », le « nouveau Splendor ».

Est ce que j’ai eu le nez creux? Est-ce que ce jeu mérite ce qu’on dit de lui? Réponse dans l’article, une fois.

Le concept de SpellBook

Vous êtes des magiciens qui vont s’affronter lors d’un d’évènement annuel afin de montrer aux autre votre puissance magique.

Dans ce contexte, vous allez devoir apprendre des sorts les plus puissants possibles et alimenter votre familier pour marquer le plus de points de victoire.

Chaque joueur choisit son familier et prend le paquet de cartes qui lui correspond. Chacun dispose alors devant lui, 7 sorts de couleurs différentes qui va constituer les sorts de son grimoire à apprendre.
Pour une première partie, il est conseillé de prendre que les sorts avec 1 étoile. Ceux avec 2 étoiles à la 2eme partie, avec 3 étoiles à la 3eme partie. Ensuite seulement de mixer les combinaisons. Ainsi vos premières parties ne seront pas asymétriques.

On place 5 matérias sur l’autel (au hasard) et on distribue 2 matérias par joueur (encore au hasard).

Jamais un joueur ne pourra posséder plus de 9 matérias dans sa réserve. JAMAIS !!

3 phases et 3 actions. Mais pas que …

Le tour d’un joueur se découpe en 3 phases correspondant aux 3 phases d’une journée: matin, midi et soir.

Le matin vous pouvez soit piocher dans le sac 2 matérias au hasard, soit prendre 1 matéria de l’autel.

Le midi vous pouvez sacrifier un matéria de votre réserve pour nourrir votre familier.

Le soir vous pouvez dépenser 3-4-5 matérias d’une même couleur pour apprendre le sort de cette couleur.

En apprenant un sort, vous débloquer une action à utiliser en lieu et place de l’action par défaut durant une des phases de la journée (selon l’icone présent sur la carte).
Votre choix d’actions va donc s’étoffer au cours de la partie.
Certaines actions vont non plus se fier aux couleurs des matérias dans votre réserve, mais aux runes dessinées sur les matérias. Faites bien attention à votre collection.

Après le soir, le joueur va réalimenter l’autel des matérias.
Si il y a moins de 5 matérias sur l’autel, il va piocher pour remonter le nombre de matérias disponibles à 5.
S’il y a 9 matérias, soit l’autel est rempli, il va vider l’autel et piocher 5 nouveaux matérias à mettre sur l’autel.
Sinon, il va simplement ajouter un matéria à l’autel.

Ensuite on passe au joueur suivant.

Fin de partie

La partie se termine quand un des joueur a soit appris ses 7 sorts différents, soit a stocké sur son familier 18 matérias (fait le tour complet).
On continue le tour des joueurs pour faire en sorte que chacun ait joué le même nombre de tours au total sur la partie. Puis on décompte les points.

On gagne les points de la première valeur visible sur notre familier (max 18) et des points de victoire en bout de ligne des sorts qu’on a appris dans notre grimoire.

Le vainqueur est celui qui a le plus de points de victoire. L’égalité se départage sur le nombre de sorts appris.

Mon avis sur SpellBook

SpellBook est souvent comparé à Splendor, également édité chez Space Cowboys. Et à raison je trouve. C’est un jeu simple, facile à installer, facile à jouer, mais qui demande réflexion et prise de risque. Clairement un jeu divertissant, mais pas dans un esprit « expert ».

Simplicité et efficacité

Oui, pour moi se sont les maitre-mots de ce jeu. Et c’est un compliment dans ma bouche. J’aime aussi beaucoup les jeux qui savent aller droit au but, sans avoir 30 cas exceptionnels et des discussions interminables sur les règles.

Les règles sont expliquées en 5 minutes, l’installation se passe aussi en 5 minutes. L’objectif est clair et les tours de jeux courts et fluides.

Un jeu parfait pour initier aux jeux de société, ou pour une petite soirée chill et léger.

Du beau matériel, et du moins beau

Je vous disait en préambule que j’étais admiratif de prime abord sur la beauté des cartes. Et je confirme cette admiration.
Belles, efficaces, claires. Les cartes répondent à tous les critères pour être considérées comme parfaites.

Les matérias sont des tokens sous plastique dur et pas simplement des jeton en carton, ce qui aussi fortement appréciable. Protégés, c’est un plaisir à manipuler. Et on les manipule souvent vu qu’on les tire au hasard dans le sac opaque. Ils sont petits et se placent parfaitement sur l’autel ou sur les cartes.

Par contre, le contenant pour la défausse des matérias, même si bien pensé, fait un peu « cheap » quand il est fini avec un petit collant transparent (fourni dans le jeu). Je trouve cela un peu dommage, surtout voyant la qualité du reste du matériel.

La maitrise du hasard

Je ne le cache pas, et cela va en rebuter certains peut-être, mais le hasard existe dans ce jeu.

Nous piochons des matérias et donc nous ne sommes jamais sûr de la couleur ou de la rune que nous allons piocher.

Après, chaque joueur doit apprendre 1 sort de chaque couleur, si on ne veut pas se fier au hasard, on n’a qu’à piocher sur l’autel. Moins de matérias, mais plus de certitude. Et les matérias de couleurs déjà utilisées peuvent être convertis en nourriture pour le familier, ou en d’autres matérias avec le pouvoir des cartes.

Sincèrement, je ne suis pas fan des grandes parts de hasard dans les jeux, mais ici, il est maitrisable et gérable. Clairement, ce n’est pas un blocage à mes yeux. Mais j’aime le signaler, car je sais que certains sont sensibles à ce point.

Què Dis Des Jeux en cravate?

Des Jeux Une Fois et Des Jeux en cravate ont deux points en commun: la Belgique et les jeux. C’est pourquoi on se partage mutuellement nos impressions sur le même jeu. Alex est plus dans la vidéo avec un ton original de chez nous. C’est pourquoi on se complète comme nous faisons plutôt des articles et des post FB et Insta. Voici ce qu’il en dit :

Fiche Technique de SpellBook

Auteur : Phil Walker-Harding
Illustrateur : Cyrille Bertin
Editeur : Space Cowboys
Distributeur : Asmodée
Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
Age : 12+
Jeu offert par Space CowBoys, merci.

Le jeu tourne très bien à 2 joueurs. Mais nous n’avons pas encore eu l’occasion de le tester à 4 joueurs. Il me semble néanmoins qu’il sera plus agréable à 2 ou 3 joueurs qu’à 4.

Je ne suis pas fan des mode solo, et celui-ci semble plus un mode exploratoire qu’un mode vraiment amusant.

Un peu plus de SpellBook

Vous avez joué plusieurs parties de SpellBook et vous voulez un assisant pour faire votre futur grimoire de sorts? Les Space Cowboys ont pensé à vous et on développé une application nommée « SpellBook Companion » sur  IOS and Android.

Avec celui-ci vous pourrez :

1. Générer des jeux de sorts aléatoirement ou manuellement.
2. Approfondissez votre compréhension de chaque sort grâce à des descriptions détaillées.
3. Partagez vos résultats de jeu et vos jeux personnalisés sur les médias sociaux.

C’est clairement une application un peu « gadget », mais elle est gratuite et peut simplifier la mise en place en choisissant pour vous des cartes aléatoires et conformes au jeu.

SpellBook en bref

Pour moi, SpellBook est le jeu simple et efficace par excellence, superbement supporté par le matériel et par les illustrations de Cyrille Bertin.

Un plaisir pour un moment calme autour d’une table, un jeu malin mais léger et rapide. Que je vous conseille vivement pour une soirée en famille à 2 ou 3 joueurs ou un entre 2 gros jeux.