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Jeu de rôle / News

OGL, clap de fin sur une victoire !

Depuis un mois maintenant, la communauté roliste analyse les réponses de la société américaine Wizards of the Coast. En effet, les propriétaires de l’OGL (acronyme de « Open Game License » ou parfois traduit en français par « Licence ludique libre » dont nous vous parlions dans notre précédent article) ont pris leur décision.

Nous célébrons ce grand moment dans notre communauté car nous avons gagné cette bataille épique. De nombreuses personnes ont exprimé leurs opinions et leurs craintes quant à l’évolution de l’OGL. Wizards of the Coast a même réalisé un sondage pour connaître l’opinion du public et celle-ci est irrévocable.

Dans un communiqué de Wizards of the Coast, ils mentionnent ceci :

  1. Nous laissons OGL 1.0a en place, tel quel. Intact.
  2. Nous mettons également à disposition l’intégralité du SRD 5.1 sous une licence Creative Commons.
  3. Vous choisissez celui que vous préférez utiliser.

En prime, ils transmettent déjà la SRD5.1 complète sur leurs réseaux.

Les conséquences

Le point 2 est le plus révolutionnaire pour Wizards of the Coast car :

  1. Le contenu est libre pour toute utilisation : création physique (carte, personnage, livre, …) mais aussi virtuelle (VTT, jeux vidéo comme dans Star Wars Old Republic, …) ou financement (projets Kickstarter, …).
  2. Mais surtout, cette licence n’est plus contrôlée par Wizards of the Coast. Ils ne peuvent pas la modifier ou la révoquer de quelque manière que ce soit. D’une certaine manière, ils promettent de ne pas faire un deuxième bouleversement avec une évolution financière de l’OGL.
  3. En bref, ils donnent encore plus de liberté que par le passé car comme ils le disent : « C’est une porte à sens unique. Il n’y a pas de retour en arrière possible« .

Les motifs de cette politique

Ils n’annonceront jamais officiellement les véritables raisons de ce changement (si ce n’est qu’ils ont écouté leurs fans). Cependant, nous pouvons dresser une liste de facteurs influents :

  1. De nombreux influenceurs rolistes (dont je fais partie) ont appelé leurs communautés à réagir à cette folie. Cela a entraîné de nombreuses plaintes auprès de leur organisation, et même des désabonnements sur leurs plus grandes plateformes. Le #OPENDND a déjà atteint plus de 491 000 résultats sur google en un mois.
  2. Une multitude de juristes se sont penchés sur la question de la légalité de cette décision et beaucoup se sont prononcés en faveur du public plutôt que de Wizard of the Coast. Leur coup d’éclat aurait même pu être une débâcle juridique.
  3. La création de la « licence ORC » ou « Open RPG Creative Licence », une licence qui n’appartient à aucun éditeur et qui est totalement neutre, va nuire à Wizard of the Coast. Si elle est de qualité, les éditeurs se tourneront vers cette création de Paizo Publishing qui ne les a pas encore trahis.

En bref, la société propriétaire du jeu de rôle sur table le plus populaire au monde a perdu une quantité importante de clients fidèles et, au lieu de créer un mouvement lucratif pour ses actionnaires, elle est tombée dans un cyclone négatif. Si Wizard of the Coast voulait rester maître du terrain, il devait revenir sur sa décision.

Nous comprenons que Wizard of the Coast aurait gagné au début car il aurait fallu une période d’adaptation et on ne peut pas s’éloigner d’un géant aussi colossal si facilement mais les rolistes sont des gens intelligents et très créatifs. En peu de temps, nous aurions créé un monde à part entière à développer avec ou sans Wizard of the Coast.

Ma dernière table de JDR basé sur OGL
Ma dernière table de jeu

Ma table de jeux de rôle

Pour ma part, je suis heureux que cette histoire se termine sur une note positive. De plus, elle nous aura appris à rester sur nos gardes car ce qui a été donné peut être repris. Il ne faut jamais oublier que l’on est toujours trahi par les siens et les récentes actions de Wizard of the Coast ont blessé de nombreux fans et créateurs.

Ce goût amer de la trahison restera dans la bouche des rôlistes pendant un certain temps encore engendrant un point négatif pour les futures sorties de l’organisation :

Je resterai actuellement dans l’univers du Wizard of the Coast car la plupart de mes créations et références en font partie. Cependant, je suivrai de très près les nouvelles licences telles que la « licence ORC » pour peut-être éventuellement naviguer sur des rivages plus accueillants.

OGL VS OPEN RPG - Licence ORC
License ORC de Paizo Publishing

Sources :

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