Coups de CƓur

Saint Seiya Deckbuilding

Je pense qu’il me sera difficile de dissimuler que j’aime bien les manga des annĂ©es 90. Et par le fait, Saint Seiya, mieux connu aussi sous le titre « Les chevaliers du Zodiaque« . Alors j’ai clairement craquĂ© dĂ©s la premiĂšre heure sur le jeu de deckbuilding sur ce thĂšme. En plus il a Ă©tĂ© créé par la branche de Tsume-art, connue par les amateurs de figurines et de mangas. J’avais confiance, et j’ai eu raison.

Le Concept de Saint Seiya Deckbuilding

Un deckbuilding assez classique

Comme dans un deckbuilding classique, on va construire son paquet de cartes. Pour se faire le joueur va jouer des cartes de son paquet et « acheter » des cartes sur le terrain de jeu et les mettre dans son paquet, qui va grossir de tour en tour.

Chaque carte va reprĂ©senter un personnage issu des arcs « chevaliers noirs » et « Bataille du Sanctuaire » (bref du dĂ©but jusqu’Ă  la fin du combat des 12 maisons des chevaliers d’or).

Chaque joueur va jouer un des 5 chevaliers de bronze principaux, chacun ayant son lot de cartes de base avec des capacitĂ©s spĂ©cifiques dans le paquet de dĂ©part. Ensuite, comme expliquĂ© plus haut, le paquet va s’enrichir d’autres cartes indĂ©pendamment du personnage choisi au dĂ©part.
Dans le deck de dĂ©part vous aurez donc 9 cartes « hĂ©ros », votre personnage sans armure et 1 carte « armure » qui sera votre armure de bronze. Vous placez Ă  cĂŽtĂ© de vous les cartes de votre hĂ©ros en armure, vous aller pouvoir changer 2 hĂ©ros sans armure contre un hĂ©ro en armure en utilisant la capacitĂ© de votre armure de bronze (je ne vous ai pas perdu lĂ ? pourtant c’est vraiment logique).

Mais quand mĂȘme original

La particularitĂ© de ce jeu, est qu’on peut se procurer les cartes de 2 maniĂšres: On peut soit recruter les chevaliers par la force soit en dĂ©ployant son cosmos. Chaque carte va donc donner soit de la force, soit du cosmos (ou les 2) pour un total de points permettant de se procurer certaines cartes.

On va aussi pouvoir porter une armure, qui va nous donner du cosmos (et une capacitĂ© particuliĂšre) Ă  chaque tour. L’armure a comme spĂ©cialitĂ© de rester sur le terrain de tour en tour. Mais vous ne pouvez porter qu’une seule armure, Ă  la fois.

A chaque tour, la derniÚre carte du terrain sort, on décale toutes les cartes vers la droite et on remplit le terrain.

Les cartes ont des effets d’entrĂ©e (quand elles apparaissent), de sortie (quand elles sortent d’elles mĂȘmes du terrain) ou aprĂšs ĂȘtre vaincues (quand on a recrutĂ© la carte).

DĂšs qu’un chevalier d’or est vaincu, ou sorti, on retire une flamme sur l’horloge du zodiaque. Le jeu s’arrĂȘte quand il n’y a plus de flamme sur l’horloge.
On compte alors les points qui sont Ă©crits en bas Ă  gauche sur les cartes qu’on a acquises tout le long de la partie.

Les cartes personnages peuvent aussi ĂȘtre « blessĂ©s », ce qui signifie que la carte est mise de cotĂ©, hors du deck et donc inutilisable tant qu’on ne l’a pas soignĂ©e. C’est Ă  double tranchant: les cartes blessĂ©es ne reviennent plus dans vos pioche, et c’est cool parfois, mais elles sont aussi en danger selon les effets de cartes de votre adversaire. La carte blessĂ©e compte encore dans le dĂ©compte de point final.

Les cartes peuvent aussi ĂȘtre dĂ©truites, alors la carte est mise hors jeu (mais toujours de votre cotĂ©, car elles peuvent encore avoir une utilitĂ©). Ces cartes par contre, ne sont plus pris en compte dans le dĂ©compte de point final.

Les cartes des 5 chevaliers de bronze. Un chevalier par joueur

Le matériel

Je pense que le matĂ©riel est tellement beau qu’il mĂ©rite un chapitre pour lui tout seul. Il porte rĂ©ellement le jeu Ă  son paroxysme.

Il y a d’abord le tapis pour placer la riviĂšre (les cartes Ă  recruter). Un beau tapis antidĂ©rapant et clair.

Il y a ensuite les cartes, toutes des cartes brillantes. Les collectionneurs de cartes apprĂ©cieront l’effet « carte rare » qu’a chacune des occurrences.

Et surtout l’horloge des 12 maisons, avec des flammes bleues magnĂ©tiques qu’on retire aprĂšs avoir combattu un chevalier d’or. L’immersion dans la saga est parfaite.

Pour finir, la boite de rangement est vraiment bien pensée et adaptable aux cartes sleevées.

Le boite de rangement au top. Un tapis de jeu enroulé au centre et les cartes bien placées.

Mon avis sur Saint Seiya Deckbuilding

C’est clairement pas le deckbuilding qui va rĂ©volutionner le genre. Nous sommes dans une mĂ©canique relativement classique, avec quelques originalitĂ©s. Mais le point fort de ce jeu est l’immersion du thĂšme.

Abordable et amusant

Le concept Ă©tant simple, on peut vraiment sortir le jeu face Ă  un public assez large. Et donc peut plaire Ă  un trĂšs grand nombre de vos partenaires de jeu. Personnellement j’y ai dĂ©jĂ  converti au moins 3 personnes.

L’expĂ©rience de jeu est globalement la mĂȘme peu importe le personnage de dĂ©part. Certes il influence le jeu, mais il n’est pas ultra-dĂ©terminant. Quoique, je peux dĂ©noncer que Seiya est largement plus facile d’utilisation, et donc plus « fort », que les autres chevaliers de bronze.

Le jeu dĂ©marre lentement, parce qu’on a des cartes de base uniquement, mais une fois lancĂ©, il devient de plus en plus facile de prendre des cartes, et la partie s’accĂ©lĂšre. On prend plaisir Ă  enchainer les combos que prĂ©sentent les cartes de chevaliers.

Un jeu fait par un fan pour les fans, avant tout

Les cartes et leurs effets sont vraiment bien inspirĂ©s de la sĂ©rie (l’animĂ©). On retrouve vraiment dans les effets des capacitĂ©s proches des personnages.

J’ai aussi beaucoup aimĂ© le recrutement par la force ou le cosmos. Clairement les vrais mĂ©chants (chevaliers noirs par exemple) ça ne sert Ă  rien de nĂ©gocier avec le cosmos, il faut taper dessus. Alors que Saori est pure et on ne va pas lever la main contre elle.

Le jeu est parfois assez long, parfois trop court. J’avoue que c’est le principal dĂ©faut de celui-ci. En effet, chasser 12 chevaliers d’or enfuis dans une grosse pile de cartes 
 Il suffit qu’ils se soient rĂ©unis au fond du paquet pour que ça dure 2 heures. Mais palier Ă  ce problĂšme est simple: il suffit de limiter le nombre de cartes total, ou de se mettre d’accord pour finir la partie une fois 6 chevaliers d’or affrontĂ©s.

Pourquoi je vous en parle seulement maintenant?

Simplement parce que la 2eme extension, centrée sur Poséidon, vient de sortir. Je vous en parle tout juste aprÚs.

En bref, c’est un bon jeu de deckbuilding, qui va surtout sĂ©duire les fans de la sĂ©rie car elle est trĂšs bien reprĂ©sentĂ©e. Le joueur neutre va passer un bon moment, mais nd va peut-ĂȘtre pas trouver ça transcendant.
Un matériel vraiment trÚs beau, et utile qui met des paillettes dans les yeux.
On sent une bonne volontĂ© de bien faire et surtout de respecter les personnages de la saga. Et en temps que fan, cela me ravit totalement. On est loin d’un traitement de la sĂ©rie digne d’un Netflix.

Je suis un fan total de la sĂ©rie, je ne suis peut-ĂȘtre pas objectif, mais j’ai adorĂ© le jeu, et ses extensions.

Un peu plus de Saint Seiya Deckbuilding

Pour ceux qui ont la premiĂšre version du jeu : un Erratum des rĂšgles.

Faites vous plaisir, en jouant, mettez la bande son de l’animĂ©, ça donne des frissons supplĂ©mentaires.

Les extensions de Saint Seiya Deckbuilding

Les boites sont pensées pour que chaque face soit thématisée: une face avec les héros, une face avec les adversaires, une face avec le « big boss » et une face avec un chevalier de Bronze mis en avant.

Deux extensions sont dĂ©jĂ  disponibles au jeu de base. Je vous conseille fortement de les acheter dans l’ordre.

Cependant, si vous hĂ©sitez, je vous encorage de tout coeur Ă  vous procurer l’extension Asgard.

Saint Seiya : Asgard

Les chevaliers d’Asgard dĂ©barquent. Et avec eux 3 nouveautĂ©s, en plus des cartes : Le plateau personnel, l’effet « gelé » et le mode solo.

Nous avons bien entendu aussi les chevaliers d’Odin, qui ont comme particularitĂ© d’avoir 2 types: chevalier d’or et d’argent. En vainquant les chevaliers d’Odin, vous pourrez dĂ©bloquer le pouvoir de la statue d’Odin.

Nos chevaliers de bronze peuvent Ă©voluer au niveau des chevaliers d’argent.

Le plateau personnel

C’est le plateau personnel qui fait de cette extension un « must-have » du jeu. On change vraiment de maniĂšre de jouer.

En effet, le plateau vous donne des techniques spéciales à votre personnage. Chaque fois que votre deck est vidé, vous gagnez 1 token énergie, 3 token maximum. Vous pouvez dépenser des tokens pour déclencher les techniques et gagner de la force, du cosmos ou des avantages.

L’effet gelĂ©

En plus d’ĂȘtre blessĂ©, vos cartes peuvent ĂȘtre gelĂ©es. GelĂ©es signifie qu’il faut les soigner 2 fois pour les tirer de leur lĂ©thargie. Attention, certaines cartes de votre adversaire pourront s’attaquer directement Ă  vos cartes gelĂ©es.

Le mode Solo

Je ne suis pas un grand adepte du mode solo, donc je n’y ai pas jouĂ©, j’avoue. Mais dans le mode solo vous allez pouvoir affronter Hilda, la mĂ©chante de l’arc, qui va jouer des coups automatiques. A vous de marquer plus de points qu’elle.

Saint Seiya : Poséidon

VoilĂ  l’arrivĂ©e des Marinas de PosĂ©idon. Et avec eux l’arrivĂ©e du mode coopĂ©ration, mais aussi des cartes Ă©popĂ©e. C’est l’extension qui va vous faire changer de gameplay.

Les chevaliers de bronze peuvent se transcender et Ă©voluer au niveau des chevaliers d’or.

Le mode coopération

Gros changement de mode de jeu. Car ici nous n’avons plus une riviĂšre en ligne, mais des piliers et le trĂŽne de PosĂ©idon.

Avec votre pion, car oui, des pions sont ajoutĂ©s, vous allez pouvoir tourner d’un pilier Ă  un autre et vider les decks en affrontant les cartes, de maniĂšre classique soit par la force, soit par le cosmos. La derniĂšre carte du deck sera le gĂ©nĂ©ral marina protĂ©geant le pilier.

La vague de PosĂ©idon va aussi tourner et ramasser les cartes pour les mettre dans son propre deck. Il va pouvoir ainsi marquer aussi des points. Sauf si c’est un gĂ©nĂ©ral marina.

Vous pourrez donc gagner en affrontant tous les gĂ©nĂ©raux marinas et en dĂ©molissant les piliers (d’une force de 10 quand mĂȘme). Ou en ayant marquĂ© plus de points que PosĂ©idon avec la vague.

La partie se termine donc quand tous les piliers sont dĂ©truits ou quand PosĂ©idon a noyĂ© le monde. En bref, l’avantage de ce mode de jeu, c’est que les parties peuvent ĂȘtre moins longues qu’en mode classique.

Tournez autour des piliers, démolissez les et gagner la bataille face à Poséidon

Carte épopée

Un paquet de petites cartes épopée est ajouté. Ces cartes permettent des changements de rÚgles temporaires. Ce qui apporte un peu de dynamisme dans les longues parties.

Fiche technique

Auteurs : Maxime Babad et Nicolas Badoux
Editeur : Yoka By Tsume
Joueurs : 2 Ă  5
DurĂ©e : 60 – 120 minutes
Âge : 14 +

Auteur / autrice

  • Jonathan

    Jeux prĂ©fĂ©rĂ©s : Elysium, Seeders – Exodus, Dicium, Euphoria, La Gloire De Rome, Scythe, Colt Express, Smash up Autres centres d’intĂ©rĂȘt : mangas, littĂ©rature gĂ©nĂ©rale, impro, animation, dĂ©couvrir de nouvelles choses tout simplement CaractĂ©ristiques : A toujours trop peu d’étagĂšres pour ranger ses jeux et ses livres. Toujours prĂȘt Ă  s’engager et Ă  se surbooker, mais il veut tout tester.

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