The Belgian Beers Race : Présentation
Des Jeux Une Fois a été invité à la présentation presse du jeu The Belgian Beers Race (TBBR pour les intimes). Ce jeu est actuellement sur le point de lancer son kickstarter ce 27 aout 2020 19h00 via ce lien.
C’est donc le bon moment pour vous faire un petit topo complet sur ce jeu.
Je vous promets un feed back 100% honnêteté.
L’événement
La soirée presse se déroulait à l’Alliance Mérode. Nous étions accueillis par une tête bien connue car il s’agit de notre Cowmic, qui n’est ni plus ni moins que l’auteur du jeu. C’est là que cet hôte nous propose directement une longue ou une courte. Connaissant le coquin, je mise directement sur la longue, c’est la moindre des choses.
Notre choix fait, Cowmic nous accompagne dans la salle du dessous, la salle des jeux de l’Alliance Mérode. On se prépare donc à un bon moment. Nous arrivons dans la salle décorée aux couleurs du jeu et de Bruxelles. Les tables installées, les animateurs prêts à expliquer le jeu, on s’installe pour commencer une longue partie de The Belgian Beers Race, bien entendu accompagnée d’une petite bière belge de circonstance.
Le jeu
Avant de vous parler de mon expérience de jeu, je vais bien sûr vous présenter le concept du jeu une fois.
The Belgian beers Race est un jeu de course sur le thème de la bière, comme son nom l’indique bien.
Le but du jeu est de visiter un maximum de brasseries en Belgique, profiter des bières et du fromage et de revenir à Bruxelles. Chaque fois que vous aurez profité de la sorte vous marquerez des points et celui qui en aura le plus, gagne. Le tout en consommant des unités de temps.
Les déplacements
Chaque déplacement de ville en ville (ou plutôt de brasserie en brasserie) se fait via un des trois moyens de transport : le vélo, les transports en commun ou le stop.
Le vélo est le moyen le plus sûr. On le réussi à tous les coups, mais il est aussi souvent le plus chronophage.
Les transports en commun est un mode de transport généralement plus rapide, mais nécessite un lancé de dés et sur un 6, on consommera 2 unités de temps de plus. En effet, les transports en commun ont toujours le risque d’un retard.
Faire du stop est généralement le moyen de transport le plus rapide mais aussi le plus aléatoire. Sur un lancé de dés le stop ne fonctionne que sur un nombre impair. Pair tu perds, tu gaspilles 2 unités de temps sans être pris en stop. Mais recommencer confère une chance de plus de réussir le lancé de dés suivant.
Arriver sur certaines brasseries nous donnera la possibilité d’acheter de la bière et/ou du fromage en échange d’une unité de temps. On pourra aussi dans certains cas consommer une bière sur place, toujours contre une unité de temps. Une visite se fait automatiquement.
La bière se boit avec modération
Si on arrive sur une même case qu’un autre joueur, c’est la fête, et on trinque. Chaque joueur offre une bière de son sac à dos à l’autre et on la boit.
Mais attention à votre consommation de bière car si vous en buvez trop, vous risquez de ne plus pouvoir rouler à vélo, d’inquiéter les gens rendant le stop plus dur, voire de louper votre bus et d’augmenter le temps de prise des transports en commun. Le pire serait de tomber en coma éthylique et de s’endormir avant la fin de la journée.
Mais consommer du fromage ou faire du vélo vous aidera à modérer les effets de l’alcool sur votre comportement.
Bonne nouvelle pour les « mains de poisse » (dont je fais partie), on peut échapper aux lancés de dés pour faire du stop en offrant des bières à hauteur de 2 bières par unité de temps en stop.
Comment marquer des points ?
- Boire de la bière. En buvant vous profitez de votre rallye, et donc vous marquez des points.
- Etre le premier à visiter une brasserie vous apportera une « bouteille première visite ». Dans certains cas, vous aurez un sous-bock. Chacun vaut 1 point.
- Visiter les brasseries clefs de la carte rapportent aussi des points. Certaines brasseries sont des coup de coeur de l’auteur, des joueurs ou des abbayes. On ajoute à cela les brasseries spécifiques situées aux 4 points cardinaux de Belgique.
- Des objectifs mis en rivière peuvent aussi rapporter des points. Quatre objectifs sont actifs, les 4 suivants visibles pour se préparer à leur exécution.
- Chaque bière possédée dans son sac à dos vaut aussi pour un point.
- Chaque fromage possédé permet aussi de marquer des points.
- Trinquer avec les autres joueurs permet de marquer des points également, en plus bien sûr de faire augmenter votre échelle de points de consommation de bière (point 1)
- La somme des visites de brasseries différentes permet de faire passer des paliers et de scorer également.
Si vous n’avez plus assez d’unité temps, vous pouvez vous installer, camper et boire des bières pour finir la journée en beauté.
Fiche Technique
Auteur : Michaël Boutriaux aka Cowmic
Illustrateur : Ammo
Joueurs : de 2 à 4
Kickstarter : https://www.thebelgianbeersrace.be/fr/crowdfunding/
Site web : https://www.thebelgianbeersrace.be
Mon expérience de jeu
J’avoue que de prime abord, j’ai eu assez de mal à être au taquet de toutes les actions qui s’enchaînent. C’est vraiment un jeu durant lequel il nous faut être attentif.
A chaque tour, il faut bien faire attention aux unités de temps qu’on dépense, bien entendu, mais surtout à bien poser sa marque (cube en bois) sur les lieux visités. Il faut aussi faire attention aux lieux qu’on visite. Si c’est un lieu remarquable, on a aussi une échelle de points à avancer. En plus de cela, il faut tenir un œil sur les objectifs en cours et à venir. Bien sûr, il y a toujours moyen de revenir en se disant « zut, j’ai oublié d’avancer mon marqueur de visite des abbayes trappistes », la preuve du passage étant le marqueur sur le lieu.
Bref, soyons au taquet. On parle de bière, et de la bonne, mais on reste dans un jeu sérieux, très loin des party games. Cependant je trouve que l’énorme force de ce jeu, c’est le thème super bien représenté. L’aspect « bière » est omniprésent, tant dans les pénalités de surconsommation, que dans les différents lieux. Je peux vous assurer que les auteurs ont fait un travail de documentation très important. Tant au niveau des possibilités d’achat de bières ou de fromages que dans les consommations sur place. Ils ont aussi fait coller les temps de déplacement au plus proche de la réalité grâce à Google map.
C’est vraiment quelque chose qui me séduit dans les jeux: le pouvoir d’apprendre en s’amusant.
Que la partie commence
Au début, clairement, j’étais perdu. Concentré donc sur mon jeu, essayant de ne rien oublier dans mes actions, j’avais pas une vision sur le long terme. Puis le comble de la frustration est venu de chez ma compagne : elle a aligné tellement de réussites à l’auto-stop qu’elle a quasiment vidé en peu de temps toutes les bouteilles « première visite » du Hainaut, de la Flandre Orientale et Occidentale.
De mon coté, j’ai eu énormément de mal à réussir mon stop, et j’ai vite abandonné l’idée, pour prendre des transports plus chronophages mais plus sûrs. Ce qui fait que j’ai eu le sentiment de jouer moins souvent qu’elle. Et ce, malgré la possibilité d’échanger des bières pour faire du stop.
La partie longue se joue en 3 journées de 24 / 32 / 24 unités de temps. La première journée a donc été pour moi une grosse frustration, j’ai tâtonné sur la deuxième journée mais sur la troisième journée, j’ai réussi à trouver un style de jeu qui me convient: celui de l’emmerdeur.
C’est encore un truc que j’aime bien dans les jeux: la possibilité de jouer de manières fort différentes et de scorer quand même. Si ma compagne, forte de sa chance aux dés a parcouru les brasseries avec facilité (alternant jets de dés magiques et échange de bières contre du stop), j’ai pris le pli de ne faire que les brasseries remarquables, et d’ennuyer mes voisins.
En effet, à un moment de la 3eme journées, j’étais dans le sillon d’un autre joueur. Certes, il allait dans les brasseries qui étaient également sur mon itinéraire, mais j’avoue m’être quand même posé délibérément dans son sillage, pour trinquer ensemble. Conclusion, à chaque tour, j’en profitais pour trinquer avec lui et augmenter mon score de buveur et de trinqueur (1 et 7). Mine de rien, en cumulant ces 2 zones de score uniquement je suis arrivé à marquer 100 points. J’ai même failli causer un coma éthylique à mon camarde de jeu et l’empêcher de rejoindre Bruxelles à temps.
Oui, je suis un poison dans les jeux, je l’avoue. Et j’ai pris plaisir à jouer de manière plus agressive dans ce troisième tour de jeu. Je pense que si je rejoue une fois, je serai dès le début dans ce style de jeu, certes difficile, car il ne faut pas se saouler soi-même, mais jouissif par l’interaction qu’on peut avoir avec les autres.
Je n’ai pas gagné, j’ai fini troisième sur quatre joueurs mais j’ai obtenu un score honorable de 220, ma compagne a fini première avec le record de 265 points. Pour 2h30 de jeu environ (je rappelle qu’on avait pris la formule « longue partie »). J’estime donc qu’on a tous les quatre bien joué.
Mon avis global sur le jeu
Comme dit plus haut, vous l’aurez compris, le créateur du jeu est un membre de notre équipe. Sachez qu’il a vraiment insisté pour que je pose ici un avis objectif et non vendeur. N’ayant donc aucun parti pris, je vous livre mes sensations.
Ce que j’ai vraiment aimé dans ce jeu est donc l’immersion dans le thème et la richesse de la culture brassicole contenue dans le plateau. Les systèmes de jeux sont travaillés pour pouvoir coller à différents types de jeu.
On sent le jeu abouti qui a fait ses faits d’armes.
Mais on en revient quand même à un jeu pour lequel le potentiel chance d’un autre joueur peut nous charger d’une grosse frustration, comme je l’ai expliqué ci-dessus. Mais jamais je me suis dit « ils auraient plutôt dû penser le jeu autrement ».
J’ai aussi eu l’impression d’avoir moins joué que d’autres, justement à cause de ce soucis de transport. Bien que j’ai largement offert des bières pour des auto-stops: à la fin il ne me restait que 5 bières pour rentrer chez moi.
Graphiquement ça donne quoi?
J’ai vraiment bien aimé l’aspect graphique qui me rappelle le coté classique des jeux tels Bruxelles 1893 en gardant des tons ambrés, rappelant le monde brassicole, du moins dans mes références. Les choix et les dessins de AMMO, l’illustrateur du jeu, sont donc totalement justes.
Les couleurs choisies pour distinguer les bières sont bien belges (noir, jaune, rouge). Tout ça nous donne une identité bien de chez nous, sans faire en sorte que la porte ne se ferme au public international.
Je suis certain que ce jeu pourrait intéresser les institutions touristiques belges à la distribution dans des endroits clefs.
Conclusion
The Belgian beers race est un jeu où les mécaniques sont travaillés et nombreuses. Le thème est fort et bien représenté. On peut jouer de différentes façons que ça soit jouant sur sa chance, sur ses calculs ou sur l’interaction.
Ce jeu a clairement de l’avenir, et je suis sûr qu’il aura son public, j’y crois vraiment. Mais ce n’est pas du coté des joueurs chevronnés je pense. Je dirais plutôt dans le joueur occasionnel, qui aime quand même un jeu réfléchi ou les amateurs du thème.
Vers l’avenir
Discutant un peu avec le staff sur place, j’ai entendu parler d’une future extension déjà en projet. Des idées pour enrichir le jeu vont des missions personnelles pour faire des dessins avec ses bières dans son sac à dos jusqu’au carte « personnages » conférant une capacité différente pour chaque joueur.
Je vous conseille donc de tenir cela à l’œil en les suivant sur leur page facebook par exemple.
La campagne Kickstarter sera disponible à partir de 19.00 Hr ce 27 aout 2020 via ce lien.
Il y a plusieurs pledges disponibles:
– Core Box : 50€ (MSRP 55€)
– Deluxe Box : 65€ (MSRP 80€)
– Seulement 20 « Connaisseur pack » pour 250€ : 1 deluxe box + Tour des Bruxelloises (visite de 6 brasseries du jeu, transport public , repas, contenu exclusif… avec Cowmic l’auteur, AMMO illustration l’illustrateur et l’équipe BYR Games ).
Pour les détails, je vous propose de visiter la page Kickstarter 😉