L’univers d’Onirim s’étend davantage avec Cyberion, un jeu solo de gestion de main bien sympa avec des mini-extensions qui ajoutent des conditions de victoire et modifient la façon de jouer. Tu as toujours voulu être un bon mécanicien ? Alors laisse-toi tenter par Cyberion, une fois

Principe de Cyberion

Tu dois réparer les différentes machines en utilisant les robots adéquats et ce, avant de perdre toutes tes vies sous forme de jetons Soupape. Au début, tu as un jeton Soupape et tu peux en gagner d’autres en cours de partie mais tu en perds aussi si tu ne peux pas réparer au moins une machine pendant ton tour. Si tu dois remettre un jeton Soupape dans la réserve et que tu n’en as pas, c’est perdu !

Comment réparer une machine

Pendant ton tour, tu auras toujours 5 cartes Machine disponibles à la réparation. Elles indiquent les cartes Robot requises à défausser pour pouvoir la réparer. Ces robots se distinguent par leur type (recyclage, chef) mais aussi par leur taille (de 1 à 5). Tu as une pioche de carte Robot et au début de ton tour, tu auras toujours 5 robots disponibles sur la ligne principale (Plateforme).

Pendant la partie, tu pourrais aussi avoir des cartes robots sur deux lignes de réserve, une permanente (Stock) et l’autre temporaire (Flash). La ligne Flash est temporaire car à la fin de ton tour, toutes les cartes Robot encore présentes doivent être défaussées. Quant aux robots sur le Stock, ils restent jusqu’à la fin du jeu tant que tu ne les utilises pas. Par contre chaque ligne est limitée à 5 robots donc veille à les utiliser au bon moment.

Les machines aident aussi les robots

Qunad une carte Machine est réparée, tu gardes la carte dans ta réserve, dans une pile d’expérience. Tu pourras défausser les cartes machine réparées pour augmenter le niveau de pouvoir d’un type de robot. En effet, tu peux défausser un robot soit pour réparer une machine, soit pour son pouvoir. Au départ, tous les robots sont au niveau 1 et n’ont pas de pouvoir spécifique. En augmentant leur niveau, tu auras des pouvoirs de plus en plus intéressants qui ont un effet sur la pioche Robot, sur le nombre de cartes Robot disponibles pendant un tour donné (via le Flash et le Stock), ce qui permettra d’enchainer d’autres effets ou réparer plus de machines.

Il faut aussi faire attention à bien utiliser les cartes machines réparées car plus un robot augmente son niveau, plus son effet est puissant mais son coût pour l’améliorer augmente aussi (+1 carte à chaque fois).

D’expérience, il vaut mieux se concentrer sur un ou deux types d’amélioration plutôt que d’avoir tous les effets mais seulement de niveau 2. Par ailleurs, lorsque tu passes au niveau 4 d’un pouvoir, tu gagnes un jeton Soupape et tu retardes donc ta défaite !

Fin de partie

Soit tu ne peux pas défausser un jeton Soupape soit tu as réparé toutes les cartes Machine.

D’autres mini-extensions pour plus de piment

Celles-ci apportent d’autres conditions de victoire et changent un peu la dynamique du jeu. Je peux te parler des extensions suivantes

Sauver les bébébots !

En plus de réparer les machines, tu dois sauver les cinq bébébots qui correspondent aux cinq types de robots. Pour les sauver, tu dois jouer les robots correspondant et dont la somme fait 5. En échange, tu mets les deux cartes robot et le bébébot dans ta pioche de robots que tu mélanges. Si tu révèles un bébébot de ta pioche, ce dernier améliorera d’un niveau le pouvoir de ton choix. Donc tu perds du temps mais tu as des pouvoirs plus puissants pour contrebalancer.

Les Gigantobots en action !

Cette extension ajoute 5 jetons dégâts structurels qui te font perdre, chacun, trois jetons Soupape. Tu dois donc t’en débarasser en pilotant un Gigantobot qui retire un jeton dégât structurel ou te fait gagner 2 jetons Soupape.

Pour piloter un Gigantobot, il faut placer sur celui-ci 5 à 6 cartes robot ayant toutes une caractéristique commune avec le Gigantobot (type ou taille). Par contre, ce ne sera pas évident de placer les cartes car tu dois le faire à partir des cartes que tu utilises pour réparer les machines ou activer un pouvoir. Tu devras à chaque tour, jouer 2 cartes robots ayant une caractéristique commune afin de les placer sur un ou deux Giganbots (attention à la caractéristique commune).

Heureusement, quand tu as placé la 5e ou 6e carte, tu les récupères dans ta pioche et tu appliques l’effet du Gigantobot. Je trouve cette extension difficile car tu as des cartes indisponibles et tu ne peux reformer ta pioche avec ta défausse qu’une seule fois pendant la partie.

Les microbots, quelle saleté !

Ces jetons ajoutent des conditions de réparation aux machines. Cela fait donc en principe plus de cartes Robot à défausser. Réparer les machines devient plus difficile. Par contre, tu récupères les microbots quand tu répares la machine associée. Tu les utiliseras pour réparer une machine ou interchanger les microbots entre machines.

En effet, si la condition d’un microbot est identique à celle de la machine associée, les conditions ne se cumulent pas. J’ai perdu à deux machines près, c’était chaud !

Multibots et rouage perfide

Je n’ai pas testé les deux dernières extensions. Les multibots permettent de choisir la taille ou le type de son choix pour réparer une machine. En contre partie, il y a aussi des machines de Niv 3 qui sont encore plus dures à réparer.

Quant à l’extension rouage perfide, elle sème le chaos quand on veut déclencher le pouvoir du robot défaussé. Il y a deux jetons Interférence associés à chaque pouvoir et indiquent le pouvoir à appliquer à la place. En plus des machines à réparer, on doit aussi se débarasser de tous ces jetons Interférence.

Verdict

Cyberion est vraiment bien équilibré et chaque partie est différente car le tirage des robots et des machines influence le cours de la partie. Donc en fonction du tirage, tu vas te spécialiser dans un pouvoir plutôt qu’un autre. J’avoue qu’après 5-6 parties, tous les pouvoirs sont intéressants et se combinent bien ! Par contre, je préconise de te concentrer sur 2-3 pouvoirs que tu montes au max. Si tu te disperses, les pouvoirs auront moins d’impact qu’un pouvoir de niveau 4.

Je ne suis pas un fan du thème robot ni de l’Onivers mais j’apprécie cependant la mécanique qui se marie bien avec le thème. C’est pour moi, une chouette gestion de main que tu fais avec le tirage des robots et essaie d’optimiser l’utilisation de ceux-ci en ayant à l’oeil les conditions de réparation. Par exemple, tu n’utiliseras pas un robot vert pour son pouvoir si tu en as deux et qu’il en faut 3 pour réparer telle machine. Compter les cartes dans ta défausse peut t’aider à retenir combien de cartes de tel type il reste dans ta pioche. C’est un peu pousser dans la stratégie mais tu auras un meilleur contrôle de ton jeu

Quant à la variante coopération, je n’ai pas pris la peine d’essayer car on ne fait que répartir les machines à réparer entre deux zones individuelles et une zone commune. Chaque joueur peut réparer les machines dans la zone commune et celle dans sa zone. Le reste est à disposition pour les deux joueurs (cartes robots, machines réparées, pouvoir, etc).

Pour conclure, Cyberion est un jeu à sortir quand tu as 30 min devant toi et que tu aimes flirter avec la victoire/défaite de justesse. Tu commences petit avec pas trop de difficultés à réparer une machine. Tu montes cependant en puissance mais les exigences de réparation augmentent aussi. Le stress s’installe dès que tu perds un jeton soupape. Parfois, tu regrettes d’avoir activé/amélioré tel pouvoir. Cependant, une partie est courte et tu apprends vite de tes erreurs: c’est ce que j’apprécie vraiment dans ce jeu, une fois !

Fiche technique

Auteur : Shadi Torbey
Illustration: Elise Plessis
Editeur: InPatience
Distributeur : Iello
Joueurs : 1 à 2
Durée : 30-60 minutes
Âge : 10 +
Jeu offert par Iello, merciekes !