A travers ton voyage, tu vas reconstituer les plus beaux paysages en superposant des cartes, c’est ce que propose Paper World. C’est un jeu de pioche, de placement et de superposition rapide et facile mais qui demande de bien gérer sa main ainsi que le placement dans ta zone de jeu. Envie d’un beau jeu de cartes, alors suivez le guide !

Principes de Paper World

Dans Paper World, tu piocheras des cartes de couleurs et valeur différentes (1 à 5) afin de les placer dans ta zone de jeu (carré de 3×3). Le but est d’empiler les cartes de la même couleur et dans un ordre croissant. Tu gagneras des étoiles en fonction des cartes visibles au-dessus de chaque pioche. Il y a aussi 3 cartes Objectif qui sont en jeu.

Ceux-ci demandent de reproduire une figure ou d’avoir une somme sur une ligne ou colonne de ta zone de jeu. Chaque objectif dispose de jetons récompense de valeur décroissante. Si tu es le premier à remplir une condition, tu recevras le jeton le plus élevé.

Le jeu se résume en deux actions : piocher des cartes ou placer des cartes

1) Piocher des cartes

Sur le marché, il y a 5 pioches de cartes, face visible. Tu peux prendre toutes les cartes de chaque pioche en annonçant une couleur ou une valeur. Tu dois prendre toutes les cartes de cette valeur ou couleur.

Ta main est limitée à 9 cartes et si tu en as trop, tu devras défausser l’excédent. Attention : chaque cart de ta défausse te fait perdre un point.

2) Poser des cartes

Tu désignes une valeur ou une couleur et tu peux poser autant de cartes que la couleur ou valeur indiquée. On dispose de 9 emplacements sur un carré de 3×3. Tu dois toujours placer les cartes adjacentes aux piles déjà placées et tu dois toujours placer dans l’ordre croissant en commençant par le 1.

Si tu remplis un objectif, tu prends le jeton bonus le plus élevé lié à celui-ci

Le saut ou la paire de ciseaux

Une fois par tour, tu peux placer en sautant une valeur en te défaussant d’une carte. Si tu as placé une carte avec le symbole paire de ciseaux, on récupère le jeton paire de ciseaux et cela permet de sauter une valeur, une fois par tour, sans te défausser d’une carte. Néanmoins, tu ne peux pas recouvrir une carte avec le jeton ciseaux. Il faut qu’une autre carte avec le symbole le récupère. Gagner le jeton ciseaux est optionnel.

Fin de partie

Dès qu’on n’a plus que 2 pioches sur 5 dans le marché, on termine le tour de table et on procède au décompte. Celle ou celui ayant le jeton paire de ciseaux gagne deux points.

Verdict

Paper World est très sympa car tu essaies en permanence d’optimiser tes tours. Prendre une carte à chaque fois n’est par exemple pas la solution car tu te laisseras devancer par les autres. Prendre trop de cartes n’est pas non plus une bonne idée car tu risques de défausser si les bonnes cartes se présentent dans le marché et tu ne veux pas manquer l’occasion. Donc il faut juste un équilibre.

L’oeuf ou la poule ?

Ce n’est pas seulement ta zone de jeu qui influence ton action de piocher. C’est aussi l’inverse. Parfois, tu devras sauter des cartes parce que le marché n’est pas idéal si tu dois strictement placer dans l’ordre croissant. J’aime donc Paper World pour la réflexion derrière et l’attention qu’on doit porter sur ton jeu, sur le marché et le jeu de tes adversaires.

Objectif ou empiler ?

J’aime aussi l’équilibre à trouver entre remplir les objectifs et faire des piles de 5 pour gagner un maximum de points. Cela dépend, entre autres, de la stratégie des adversaires. S’ils ne font pas trop attention aux objectifs, alors fonce dans cet axe car cela devient intéressant si tu remplis les conditions et eux, non. Cela fait 5 ou 2 points en plus qu’eux.

Tu ne dois cependant pas négliger la formation des piles de 5. C’est l’essence du jeu mais ce n’est pas évident car si vous êtes plusieurs sur la même couleur, l’entreprise devient plus compliquée…

Défausser est un mal nécessaire

Défausser pour sauter une valeur quand on place peut s’avérer ne pas être intéressant vu qu’on perd un point à chaque fois. Néanmoins, c’est une option qui peut tout à fait débloquer la situation car tu as toutes les cartes qui suivent. Avoir la paire de ciseaux est donc l’idéal même si le jeton t’empêche de placer dessus.

Par ailleurs, je te conseille de profiter au maximum du bonus des ciseaux car le jeton est vite repris par un autre joueur !

Un thème peu parlant

Perso, je trouve que la mécanique ne reflète pas vraiment la poésie du thème. On prendre des cartes pour les empiler sur notre zone de jeu. C’est malheureusement le souci d’une grande partie des jeux de cartes : on colle un beau thème pour attirer l’oeil du joueur.

Conclusion

Si tu aimes les jeux de pose de cartes et que tu n’en as pas tellement, Paper World pourrait te plaire pour son petit format, la fluidité des tours et du fait qu’il y ait des objectifs variés pour renouveler les parties. Perso, je l’ai bien aimé mais Cécile et Gabriel n’ont pas vraiment été convaincus. C’est certainement un manque d’interaction entre les joueurs si ce n’est sur les objectifs et le fait de se piquer le jeton ciseaux.

Donc une chouette trouvaille sans être un coup de coeur.

Fiche technique

Auteur(s) : Alexandre Aguilar et Benoît Turpin
Éditeur : Lumberjacks Studio
Illustration : Olivier Derouetteau
Distribution : Hachette Boardgames (BE) et Blackrock Games (FR)
Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
Durée : Environ 20 minutes
Âge : À partir de 8 ans