
Gloom
Je pense que je l’ai dĂ©jĂ Ă©voquĂ© une fois, mais j’aime vraiment l’ambiance que Gloom met autour de la table. Alors je me dis qu’il est bien temps que je vous en parle plus en dĂ©tails.
Car oui, un jeu de cartes original, avec une ambiance originale et une mĂ©canique d’opportunitĂ©s et d’interactions mĂ©rite un coup de coeur.
Le concept de Gloom
Dans Gloom, vous serez Ă la tĂȘte d’une famille de 4 ou 5 personnes. Votre but: que votre famille soit la plus malheureuse de la table.
Une fois le membre de la famille malheureux comme il faut, il vous faudra le tuer. Parce que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir d’ĂȘtre heureux.

Vos cartes
Au début de la partie, chaque joueur prend une famille et dépose devant lui, visible par tous les joueurs, les 5 membres de la familles (4 si vous jouer à 2).
Ensuite, chaque joueur prend 4 cartes de la pioche et les garde en main. Ces cartes seront les évÚnements qui vont survenir aux membres de la famille.
Notons que toutes les cartes de notre main sont transparentes. Ainsi en posant la carte par dessus un membre de notre famille, nous saurons toujours voir le nom de ce personnage, et les modificateurs de bonheur qui n’ont pas Ă©tĂ© impactĂ©s.
Un tour de jeu
Chaque joueur Ă son tour va poser 2 cartes l’une aprĂšs l’autre.
Nous pouvons dĂ©poser la carte soit sur un membre vivant de notre famille, soit sur un membre vivant de la famille d’un autre joueur. Et ainsi perturber la stratĂ©gie des autres.
Il y a 2 types de cartes : les évÚnements qui vont modifier le bonheur des personnages, ou les décÚs qui vont enterrer votre personnage. Une fois un personnage mort, la carte personnage est retournée et vous pouvez marquer les points présents sur la carte.
Les points peuvent ĂȘtre nĂ©gatifs. Et vous avez tout intĂ©rĂȘt Ă ce qu’ils le soient.

Jouer des cartes, mais pas que
C’est bien gentil de jouer des cartes, mais si vous voulez vraiment profiter de Gloom, c’est Ă vous d’ajouter votre touche.
En jouant une carte, racontez une histoire en lien avec l’intitulĂ© de la carte, pour expliquer ce qui est arrivĂ© au personnage. Le top est alors de pouvoir ainsi crĂ©er sa propre histoire macabre et dĂ©primante.
Le plus triste gagne
Quand tous les membres de la famille d’un joueur sont morts, on compte les points.
Le joueur qui a le moins de points de bonheur gagne.
Bravo à lui, sa famille a vécu le pire du pire.
Mon avis sur Gloom
Gloom est un des jeux que je considĂšre comme simple mais riche.
Un principe de jeu simple
En effet, c’est un jeu basique oĂč il ne faut « que » poser des cartes sur des cartes et marquer des points au bons moment. Vu comme ça, cela n’a rien d’original.
Mais la richesse du jeu est pourtant bien prĂ©sente. Il y a la stratĂ©gie de pouvoir conclure au bon moment. Il y a l’interaction entre les joueurs pour se dĂ©ranger les uns et les autres.
Des bons joueurs donnent une bonne ambiance
Le cotĂ© narratif du jeu est pour moi ce qui alimente le mieux l’ambiance. Mais pour cela, il faut des compagnons crĂ©atifs.
C’est un plaisir de raconter les histoires malheureuses et sordides des personnages du jeu. Mais juste poser sa carte en disant « et tout d’un coup, il se pris les pieds dans le tapis » ce n’est pas drĂŽle. Il faut savoir un peu broder autour.
Au plus les joueurs racontent d’histoires, au plus le jeu peut devenir passionnant et dense.
Le contage n’Ă©tant pas pĂ©nalisĂ© ni par les points, ni par le jeu, on peut raconter n’importe quoi. La cohĂ©rence n’est pas obligatoire. On peut partir sur des anecdotes en mode « blagues » poussant l’histoire à « mais des mois plus tard … ».
Pour moi, raconter des histoires, c’est motivant, stimulant et amusant. Donc j’adhĂšre totalement.
Des cartes transparentes ?
Pour une fois, je ne sleeve pas ces cartes. Tout simplement parce qu’elles sont dĂ©jĂ en plastique comme des sleeves.
Les cartes sont en plastique transparent pour pouvoir superposer les modificateurs et ainsi supprimer les malus et bonus avec d’autres cartes. L’intĂ©rĂȘt de ne pas dĂ©fausser ainsi des cartes, c’est que certaines cartes permettent de revenir en arriĂšre sur l’histoire.
Mine de rien, cela apporte une certaine originalité au jeu, qui fait plaisir.
Un peu plus de Gloom
Gloom a 2 Ă©ditions: 2005 et 2018. Mais les 2 additions sont les mĂȘmes. Seul le packaging est diffĂ©rent. Les extensions sont donc compatibles aussi bien avec l’a version de 2005 l’une ou l’autre version.
Gloom a bien entendu diverses extensions. Foyers malheureux ajoute un aspect de maison de famille, InvitĂ©s indĂ©sirables ajoute des personnages extĂ©rieurs pouvant perturber les familles, … Bref, chaque extension apporte une dimension supplĂ©mentaire.
Gloom est dĂ©clinĂ© dans divers univers aussi, tel que Gloom Munchkin ou Gloom Cthulhu. Mais personnellement je suis plutĂŽt fan de rester dans l’univers de base.
Pour l’ambiance de vos parties, je vous conseille une bande son de la Famille Adams. Cela colle assez bien.
Fiche technique de Gloom
Auteur : Keith Baker
Illustration : J. Scott Reeves et Michelle Nephew
Editeur : Atlas Games, localisé en français par Edge Entertainment
Distributeur : Asmodee France
Joueurs : 2 – 4 joueurs
Durée : 60 minutes
Ăge : 13 +