Coups de Cœur

À La Conquête des Catacombes

Venez vous affronter dans un combat de pichenettes grâce à À La Conquête des Catacombes. Quelle équipe sortira vainqueur ? Celle de l’épée ou celle du crâne ? Que l’affrontement commence !

Principe du jeu

Dans ce jeu de dextérité et de gestion de main, 2 équipes s’affrontent afin de faire perdre toutes les vies de l’adversaire ou de finir la partie avec le plus de vies !

Mise en place

En début de partie, chaque équipe a une pioche de cartes action, 2 pions « Personnage » et un certain nombre de vies en fonction de la durée de partie désirée.

Avec les planches en carton, on définira une zone de jeu rectangulaire de la taille que l’on veut. Chaque équipe va ensuite commencer la partie à partir des petits côtés opposés de ce rectangle. Leurs personnages sont placés sur chaque coin de l’aire de jeu. On place aussi les 5 pions « Obstacle » au milieu de la zone.

Une vue globale du jeu

Pour terminer, chaque joueur va prendre en main 4 cartes de la pioche (8 pour celui qui est seul contre 2 joueurs), la partie peut enfin commencer !

Comment on joue ?

1) Jouer une carte

À votre tour, vous piochez une carte de la pioche commune de votre équipe et vous en jouez une de votre main. Vous résolvez l’enchaînement d’actions inscrites sur la carte ainsi que les éventuelles capacités présentes sur la description de la carte.

Dès que l’on joue une carte, elle est mise dans la défausse. Faites attention car lorsque la pioche est vide, on n’en reforme pas une automatiquement. Il faut la capacité « Réinitialisation » qui est présente dans plusieurs cartes de votre jeu.

Si la carte comporte un symbole bouclier, on ne la défausse pas tout de suite. Elle reste face visible et peut être défaussée plus tard à la place de subir un dégât de l’adversaire.

Pour savoir quel pion personnage sera joué pendant ce tour, chaque équipe dispose d’une tuile qui indique la couleur du personnage à jouer. À la fin du tour, on retourne cette tuile pour rappeler qu’au tour suivant de l’équipe, c’est l’autre personnage qu’il faut jouer.

Je dois donc jouer une carte parmi les 5 en main

2) Les actions de la carte

Les actions de la carte peuvent être une attaque au corps à corps, à distance ou un déplacement.

Dans une attaque au corps à corps, c’est votre personnage qui doit toucher les personnages adverses.

Quant à l’attaque à distance, vous choisissez un pion projectile (missile, boule de feu ou vague) qui sera placé à proximité de votre personnage (2.5cm max.) et vous projetterez celui-ci afin de toucher l’adversaire. L’avantage par rapport au corps à corps est que vous vous exposerez moins à la riposte de votre adversaire.

Grâce au missile, le pion noir n’est pas gêné par l’obstacle et peut facilement toucher le pion blanc.

Le déplacement est très utile soit avant l’attaque pour vous approcher, soit après pour battre en retraite et être hors de portée de l’attaque ennnemie!

Cette carte me permet de lancer un missile, me déplacer, lancer de nouveau un missile. Je gagne aussi 2 vies. Cette carte est plutôt défensive quand on la compare aux autres.

3) Les capacités

Certaines cartes ont aussi une capacité qui permet de gagner des vies, voler celles de l’adversaire, améliorer sa main, pourrir celle de l’adversaire, refaire la pioche.

Dans le choix de la carte à jouer, faites aussi attention à ces capacités. Juste frapper plusieurs fois l’ennemi n’est pas suffisant pour gagner.

Le but de cette carte est de donner moins de choix pour l’adversaire puisqu’il n’aura plus que 4 cartes en main en début de tour au lieu de 5.

4) Les dégâts

C’est très simple: une touche = 1 vie perdue. Si l’attaquant touche les deux pions adverses: l’adversaire perd 2 vies.

Si l’icone d’attaque est rouge, c’est une attaque critique. Donc une touche = 2 vies perdues.

Si le pion blanc arrive à toucher le pion noir avec sa vague destructrice, l’équipe noire perdra 2 vies. Difficile de rater avec ce projectile de si près…

5) Déplacer un obstacle

À la fin de votre tour, vous devez faire une pichenette à un des 5 pions obstacles. Il est aussi important ici de bien viser car l’obstacle vous assure une bonne couverture défensive. L’obstacle peut aussi barrer l’accès de l’adversaire lors de son tour. Comme vous savez quel sera le prochain pion adverse à jouer, c’est plus facile de l’embêter en projetant l’obstacle sur ce pion. L’obstacle servira aussi à rapprocher l’adversaire ou l’éloigner en le heurtant !

Un chouette résumé est toujours le bienvenu !

Fin de partie

Les équipes alternent les tours jusqu’à ce qu’on rencontre une des trois conditions de fin de partie.

  1. Une équipe a perdue toutes ses vies
  2. Il n’y a plus de vie à piocher dans la réserve
  3. Un joueur n’a plus de cartes à jouer (sa main et la pioche sont vides)

Pour les deux dernières conditions, c’est l’équipe ayant le plus de vies qui gagne À La Conquête des Catacombes !

Verdict

Une fois n’est pas coutume, encore un jeu de pichenettes qui a fait mouche en tant que coup de cœur pour moi mais surtout mon fils Gabriel. Ce qu’il adore ? Les sorcières, les monstres et les enchainements à gogo pour faire perdre des vies à son papa ! Pendant une semaine, il n’arrêtait pas de me réclamer le jeu avec la sorcière ! C’est vraiment chouette de voir un enfant si investi dans un jeu !

Pas seulement une question de pichenette

Ce que j’ai vraiment adoré dans À La Conquête des Catacombes, c’est la gestion des cartes à jouer. Elles nous permettent de nous déplacer de faire du combat rapproché et du combat à distance.

Dans le combat à distance il y a différents objets à projeter qui sont de taille différente et donc d’une efficacité différente. Le pion préféré de Gabriel, c’est bien sûr la boule de feu et la vague. Il adore le matériel rouge en général tout comme moi (c’est la couleur préférée de toute la famille lol).

La bataille fait rage entre le clan du crâne et le clan de l’épée !

Hormis ça, il y a une carte en particulier qui affiche une boule de feu avec une cible. Cet effet permet de désigner un adversaire. Si la boule de feu ne réussit pas à toucher sa cible au premier essai, on peut refaire une pichenette à la boule à partir de l’endroit où elle est arrivée. Gabriel étant à ses débuts en tant qu’expert de pichenettes, c’est tout à fait logique qu’il garde toutes les chances de son côté (pour anéantir son père dans la colère et les flammes !!!).

Mon pion noir va cramer sous l’attaque de Gabriel…

Le jeu ne repose pas seulement sur notre dextérité mais aussi sur notre réflexion. À cet effet, il faut utiliser les capacités de nos cartes à bon escient. Si on veut se la jouer endurance, il faut miser sur les cartes qui nous font gagner des vies. Pour déstabiliser l’adversaire, rien de mieux que de lui faire défausser ses cartes.

Si notre pion personnage est mal placé pour lancer une attaque, pourquoi ne pas jouer une carte qui permet de jouer avec l’autre personnage de l’équipe ? Si votre adversaire est d’atteinte, l’utilisation d’une capacité qui le force à se déplacer est une bonne solution.

Tout ce panel de possibilités fait que À La Conquête des Catacombes n’est pas un jeu linéaire mais réserve des surprises en terme de stratégie !

Interagir avec le décor ? Bonne idée !

Je trouve aussi vraiment chouette le fait qu’à la fin de notre tour, on puisse déplacer un obstacle. De cette façon, on peut se protéger ou bloquer la ligne de vue de notre adversaire.

Les obstacles étant en permanence en mouvement, on évite cet effet campeur qui attend que l’adversaire soit à découvert pour attaquer. On sera plus dans un schéma fluide: on attaque avec la résolution de notre carte et on défend en plaçant l’obstacle au bon endroit.

Un chouette teambuilding

Le jeu demande aussi une bonne coordination dans l’équipe. Il faut en effet se concerter pour décider de comment se déplacer, attaquer l’adversaire, bloquer ses pions dans un coin afin de toucher les deux pions adverses en une fois pour faire un maximum de dégâts. 

L’équipe noire a réussi à canalisé l’ennemi. C’est maintenant le dernier assaut !

Il se joue vraiment bien à deux. J’ai essayé à 3 mais nous avons finalement terminé à 2 car Gabriel ne voulait pas coopérer avec sa maman. Je n’ai cependant aucun doute qu’il fonctionne bien à 3 ou 4 !

Du chouette matériel mais attention aux brutes !

Il y a pas mal de matériel pour un jeu de dextérité facile à comprendre.
Ce que j’ai particulière apprécié, ce sont ces planches en carton assez épais pour délimiter la surface de jeu et empêcher les éléments de tomber de la table.

Vies et projectiles à gogo !

Il faut cependant faire attention lorsqu’on les monte et démonte car les insérer dans les socles en plastique peut les endommager. Cela reste tout de même du carton !

Concernant les pions, il faut coller les autocollants nous-mêmes. Gabriel est entrainé dans le collage de stickers mais j’ai tout de même veillé à le faire moi-même.

Petit conseil pour jouer avec les jeunes enfants

Le jeu est prévu à partir de 14 ans pour son côté un peu stratégique de gestion de main. J’y joue déjà avec Gabriel qui a 3 ans et demi en ignorant cet aspect stratégique. Il choisit la carte qui lui plaît, résout les actions et essaie de toucher mes pions.

Lors de nos premières parties il avait vraiment du mal à accepter de perdre des vies et essayait discrètement d’en piquer dans la réserve (sans succès bien sûr). J’ai donc compris que c’est « la perte de quelque chose » qui le préoccupait.

J’ai donc adapté les règles: après chaque touche, on gagnait des vies et le but est d’en avoir 10. C’est tout simple mais ça a permis d’augmenter le plaisir ludique entre nous. Un enfant frustré est moins enclin à vous écouter !

Je vous laisse maintenant, les catacombes ne vont pas se gagner si facilement !

Fiche Technique

Auteur : Aron West
Illustrateur: Kwanchai Moriya
Éditeur : Nuts Publishing
Distributeurs : Blackrock Games (FR) et Geronimo (BE)
Joueurs : 2 à 4
Durée : 30 minutes
Âge : 14+

Auteur / autrice

  • Jeux préférés : Bruxelles 1893, Les aventures de Robin des Bois, Dice Forge, Ninjato, tous les jeux de Shem Philips, Path of Civilization, Watergate, Parks, Riversides, Wingspan

    Voir toutes les publications Rédacteur en chef et graphiste ad interim

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