Coups de Cœur

Evolution

Hello chers connaisseurs de l’évolution,

Aujourd’hui je vous charge de créer de nouvelles espèces, de les faire croître en nombre et en taille et de les faire évoluer afin qu’elles survivent dans ce monde cruel où le darwinisme règne… Bienvenue dans Evolution !

Principes du jeu

Dans ce jeu de draft de cartes et de gestion de nourriture vous allez créer des espèces, faire croître leur taille et/ou leur nombre et leur attribuer des traits afin qu’elles survivent au fil des tours. Pour survivre elles doivent soit se nourrir de feuilles présentes dans le plateau eau soit manger une espèce de plus petite taille et vulnérable. Si une espèce ne peut pas se nourrir, sa population va se décroître voire même s’éteindre. Vous pouvez vous défendre des prédateurs à condition que vos espèces aient des traits défensifs et qu’elles soient plus grandes que ses prédateurs.

Comment marquer des points ?

Il y a trois façons de gagner des points de victoire dans Evolution. La première est la nourriture consommée par vos espèces. Lorsque vous les nourrissez, vous mettez les jetons nourriture dans votre sac nourriture et ils vous rapporteront chacun un point de victoire.

Il y a ensuite la population de toutes vos espèces survivantes à la fin du jeu. Chaque plateau espèce représente une espèce avec une taille et une population qui peuvent tous les deux croître. La population indique le nombre de survivants de la même espèce. Vous gagnerez autant de points que de survivants à la fin du jeu. Il faudra donc augmenter votre population mais surtout les nourrir et les protéger. En effet, chaque jeton nourriture manquant fait diminuer la population de 1 jusqu’à son extinction. Chaque attaque de carnivore fait aussi diminuer la population de 1. Augmenter sa population augmente le besoin en nourriture. Si vous parvenez à les nourrir sans perdre des survivants en chemin, vous marquez des points doublement : la nourriture et la population.

Quant à la dernière façon de marquer des points, vous pouvez attribuer des cartes trait à vos espèces pour qu’elles survivent plus facilement. Chaque plateau espèce ne peut accueillir que 3 cartes (2 cartes à 2 joueurs). Chaque carte trait sur les espèces survivantes vous rapporte 1 point. Ce n’est pas beaucoup mais les traits sont nécessaires pour se nourrir, se défendre et attaquer les autres.

Déroulement du jeu

On enchaîne les roues jusqu’à ce que la pioche d’espèces soit vide. Cela marque ainsi le dernier tour.

Chaque tour se déroule en 5 phases.

1) Distribution des cartes traits

Chaque joueur reçoit 3 cartes +1 par espèce encore vivante. Si un joueur n’a plus d’espèce, on lui donne un plateau espèce avec une population et une taille de 1. Il reçoit donc 4 cartes espèce.
Attention : lorsque une espèce s’éteint, le joueur défausse toutes les cartes traits liées à celle-ci et pioche le même nombre de cartes.

2) Jouer une carte sur le plateau eau

Tous les joueurs doivent jouer une carte face cachée de leur main pour apporter de la nourriture sur le plateau eau. Le nombre de jetons nourriture que procure la carte est indiqué sur le coin inférieur droit de la carte.

Si je pose cette carte, j’ajouterai 6 feuilles sur le plateau eau
Le lieu si convoité des herbivores

3) Jouer d’autres cartes

Chaque joueur à son tour va jouer une partie ou toute sa main. Chaque carte peut être utilisée pour effectuer une des actions suivantes :

a) Défausser une carte pour prendre un nouveau plateau espèce de taille et population 1. Avoir plusieurs espèces permet aux espèces de se compléter grâce aux traits qu’on leur a attribués. Par ailleurs, avoir plus d’espèces veut aussi dire avoir plus de cartes au début du tour. Cela permet d’avoir un plus beau jeu et d’être plus flexible dans sa stratégie.

b) Défausser une carte pour augmenter la taille ou la population d’une espèce de 1.

c) Placer une ou plusieurs cartes trait face cachée sur une ou plusieurs de nos espèces. Dès que tout le monde a joué, on révèle les cartes trait jouées.

Ici j’ai 4 espèces différentes dont la population est assez faible et la taille assez petite

4) Nourriture

On révèle d’abord les cartes jouées pour approvisionner le plan d’eau en nourriture et on prend ensuite de la réserve le nombre correspondant de jetons nourriture qu’on met sur le plan d’eau.
En commençant par le premier joueur, chacun à son tour va :

  • soit prendre un jeton nourriture (ou plusieurs si l’espèce a un trait qui le permet) pour le placer sur son plateau espèce
  • soit attaquer une autre espèce si la sienne est carnivore

Pour que l’espèce carnivore se nourrisse, elle doit être d’une taille plus grande que sa proie et avoir les traits pouvant contrer les traits défensifs de cette dernière. L’espèce carnivore pourra prendre de la réserve autant de jetons nourriture que la taille de sa proie. Le propriétaire de l’espèce carnivore peut et doit en fait nourrir cette dernière avec une autre de ses espèces si les espèces de l’adversaire ne peuvent pas être attaquées.
La phase nourriture est terminée :

  • Soit quand il n’y a plus de nourriture sur le plan d’eau.
  • Soit quand toutes les créatures sont rassasiées. Elles sont rassasiées quand elles ont sur leur plateau espèce autant de jetons nourriture que la taille de leur population. Si un carnivore est encore affamé, il doit continuer à attaquer jusqu’à être repu.

5) Resolution

Pour les espèces encore affamées, on diminue d’abord la population jusqu’au niveau du dernier jeton nourriture placé sur leur plateau.

S’il n’y a aucun jeton, l’espèce s’éteint. On remet le plateau espèce et les marqueurs taille et population dans la réserve. Les cartes traits liées sont défaussées et le joueur reprend le même nombre de cartes de la pioche.

Finalement les jetons nourriture sont mis dans le sac des joueurs et on recommence un tour jusqu’à qu’il n’y ait plus de cartes dans la pioche !

Verdict

En ouvrant la boite, je m’étais dit : Nom de djeu! il y en a un paquet, de jetons nourriture ! Et à la fin de ma première partie lors du décompte des points j’ai dit à ma femme : ah ouais… Ça bouffe pas mal de nourriture ces bêtes là…

La réserve de nourriture et les marqueurs taille et population pour les plateaux espèce.

Bon, revenons à nos moutons… Euh plutôt à nos espèces survivantes car le mouton à cette époque, je donne pas chère de sa peau.

Donc Evolution, c’est super facile à prendre en main. J’ai juste loupé le détail que les carnivores peuvent et doivent, si possible, dévorer mes autres espèces afin d’éviter qu’ils crèvent la dalle. On avait donc lors de notre première partie jouer la carte de « Je mets plein de blindage à mes bêtes avec les traits défensifs et j’augmente leur taille à mort. Tu peux donc crever avec ton carnivore chétif et famélique ! ». La première partie était donc axée herbivore avec comme spécialité la gourmandise puisqu’on essayait d’emmagasiner un maximum de nourriture. La nourriture étant cependant limitée, c’était celui qui arrivait à nourrir le plus vite ses troupes qui subissait le moins de perte due à la famine.

Conclusion de la première partie : j’étais très content de ma stratégie de gros mangeur de feuilles qui partageait avec ses autres camarades. Ma femme n’a pas eu cette chance car elle a mis pas mal de traits défensifs de peur que je vienne manger ses espèces. Nous n’avons pas beaucoup souffert du manque de nourriture car nous jouions toujours notre carte la plus forte pour approvisionner le plan d’eau.

Un combo qui vide rapidement la réserve de nourriture….
Combos de malade pour les trois plateaux espèce en partant de la gauche. La première prenait à chaque fois 2 jetons feuille et en donnait une à son voisin de droite. La deuxième en prenait une et en donnait aussi une autre à son voisin de droite. En cas crise, je pouvais défausser une carte grâce au trait intelligence pour prendre 2 jetons feuille de la réserve. Ma troisième espèce prenait d’office un jeton feuille de la réserve et elle augmentait sa population de 1 s’il y avait de la nourriture qui restait du tour précédent.

Ayant tiré les leçons de notre première partie, les parties suivantes furent totalement différentes. Nous avions chacun au moins un carnivore et la nourriture dans le plan d’eau manquait un peu plus souvent. Nous avons donc gagné davantage de points grâce à la chasse qu’aux feuilles prises dans la réserve et pas seulement avec le plan d’eau.

Manger de la viande n’est pas si facile…

Créer une espèce carnivore ou rendre une espèce carnivore doit être fait au bon moment. Tout d’abord elle doit être assez grosse pour attaquer votre adversaire ou une de vos espèces mais avoir les traits pour survivre. Le trait intelligence pour parer un trait défensif ou le trait meute pour passer au dessus de la taille maximale de la proie sont selon moi indispensables pour garantir la survie de votre carnivore.

Un de mes traits préférés

Fort heureusement, il y a d’autres traits défensifs pour assurer la survie de nos herbivores.

Ici j’ai adopté le mode herbivore gourmand qui fait diminuer la population des carnivores quand ils m’attaquent. Ça a énormément agacé ma femme alors qu’elle avait décimé toutes mes espèces à la fin de la partie avec ses méga prédateurs.
Voici les méga prédateurs , il y en avait 2 comme ça !

Lors de ma dernière partie, ma femme a réussi à affamer mon carnivore car ses herbivores attaquables étaient de taille 1 et je devais à chaque fois défausser 1 carte pour utiliser mon trait intelligence car ses herbivores avaient tous des traits défensifs . J’étais soit à cours de viande ou soit à court de cartes…

Gardez des cartes en réserve

Je vais donc conclure avec ce dernier point : Evolution offre plein de stratégies différentes et peuvent être adaptées en cours de partie mais à une seule condition : avoir beaucoup de cartes en main pour créer de nouvelles espèces et leur attribuer les traits qui peuvent changer la situation. Si ce n’est pas le cas, c’est perdu d’avance. Je vous recommande de ne pas dépenser toutes vos cartes pour grossir d’un coup la taille ou la population de vos espèces. Garder au moins deux bonnes cartes en main pour soit mettre beaucoup de nourriture sur le plan d’eau à un moment critique ou avoir une bonne carte trait pour anticiper le pire…

Conclusion

Ma femme et moi avons eu un énorme coup de cœur pour Evolution et y avons donc beaucoup joué. Le jeu est fluide avec beaucoup de possibilités et une très bonne interaction entre joueurs sans pour autant être trop vilain (en fait si mais c’est la sélection naturelle qui l’exige !). Nous avons bien aimé aussi la qualité des illustrations qui sont très colorées !
Nous avons cependant remarqué que 17 traits différents dans le jeu c’est pas énorme non plus.

Nous vous parlerons donc de l’extension dans un nouvel article 😉.
En attendant je vais essayer de survivre à Madame la prédatrice…

Fiche technique

Editeur et distributeur : Funforge
Auteurs : Sergey Machin, Dominic Crapuchettes et Dmitry Knorre
Illustrateurs: John Ariosa, Jacoby O’Connor, Kurt Miller et 
Catherine Hamilton
Joueurs : 2 à 6
Age: 12+
Durée : 60 à 120 minutes
Lien boutique partenaire: Philibert

Auteur / autrice

  • Jeux préférés : Bruxelles 1893, Les aventures de Robin des Bois, Dice Forge, Ninjato, tous les jeux de Shem Philips, Path of Civilization, Watergate, Parks, Riversides, Wingspan

    Voir toutes les publications Rédacteur en chef et graphiste ad interim

Commentaires

sensei-m
29/09/2020 à 22 h 37 min

Evolution est un jeu que j’aime beaucoup également….
Je conseille de tester OCEANS qui possède un mécanisme diffèrent et peut-être meilleurs que Evolution.



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