Star Realms
Aujourd’hui je vais pour présenter un jeu que j’aime beaucoup. Certes, ce n’est pas une nouveauté mais c’est un jeu toujours d’actualité, et toujours le bon exemple du deckbuiding à 2 : Star Realms.
Et quand on aime un jeu autant, on en fait un coup de coeur, une fois.
Le concept
Star Realms est un deckbuilding dans toute sa splendeur ayant pour thème les vaisseaux spatiaux.
Nous démarrons avec une main de base identique, 8 vaisseaux rapportant 1 pièce et 2 vaisseaux pouvant infliger un dégât à l’adversaire.
Nous piochons à chaque fin de tour 5 cartes de notre deck (les autres formeront notre pioche). Toute notre main doit être jouée et aucune économie n’est possible.
Au premier tour, le premier joueur ne pioche que 3 cartes, pour éviter un trop gros avantage à celui qui entre en jeu.
Chaque carte tirée avec une pièce permet d’acheter une des cartes mises en jeu au milieu, et est ensuite déposée dans sa défausse. Elle reviendra une fois que tout la pioche sera consommée. Chaque carte achetée est immédiatement remplacée par une autre du paquet.
Uniquement un jeu à 2 joueurs?
Bien sûr que non même si le jeu a été conçu pour 2 joueurs. Certaines règles le décline pour plus de joueurs.
On pourra alors faire une mêlée, ou chaque joueur va frapper le joueur de son choix.
Ou alors être contraint d’attaquer uniquement le joueur à sa droite (ou les bases du joueur de gauche, pour se défendre).
Il y a même une version des règles pour jouer en équipe ou tous contre 1.
Mais soyons honnête, ce n’est que des adaptations du jeu pour mieux vendre les paquets. D’ailleurs pour jouer à plus de 2, vous devrez acheter plusieurs exemplaires du jeu pour avoir les cartes de base en suffisance. Ou acheter des extensions Stand-alone. Comme la dernière en date, Frontiers, dont nous allons vous parler dans un prochain article.
Honnêtement, achetez plutôt les extensions au lieu de plusieurs paquets de base. C’est un conseil d’ami.
Quatre couleurs pour quatre spécialités
Le concept clef de ce jeu est les combos entre les différentes factions, chacune de couleur différente.
Jouer 2 cartes de la même couleur amène souvent des bonus supplémentaires. Les combos peuvent alors s’enchaîner.
La faction rouge : les spécialistes dans les éliminations totales, vont vous aider à nettoyer votre propre deck des cartes les moins intéressantes que vous avez pris par dépit ou parce qu’elles étaient opportunes au début de la partie.
La faction jaune : les gros gourmands qui vous invitent à piocher plus de cartes ou à faire défausser les cartes de votre adversaire.
La faction bleue : les pacifistes, vont préférer vous soigner plutôt que d’attaquer votre adversaire.
La faction verte : les violents, peuvent occasionner de gros dégâts à l’adversaire. Économiquement par contre, ils rapportent rarement.
Deux types de cartes : les vaisseaux et les bases
Comme dans toute flotte spatiale, il existe différents types d’unités.
Les vaisseaux sont des cartes à usage unique, vous les jouez, vous les utilisez, et zou, à la défausse.
Les bases quant à elles sont récurrentes, on les pose et elles restent actives de tour en tour, jusqu’à ce que votre adversaire les abatte. Certaines bases sont aussi des boucliers et votre adversaire devra les abattre avant de vous atteindre.
Mon avis
C’est pour moi le top des « jeux court à 2 ». Sur un temps de midi, ou après une journée de boulot.
Un jeu pour se détendre, réfléchir mais pas trop.
En plus, on ne joue jamais l’économie de sa main: on doit jouer toutes les cartes de sa main, directement. Donc vraiment vivre le moment, sans partir dans des calculs compliqués.
Mais on ne doit pas jouer comme on joue à « bataille » pour autant, car il s’agit de penser intelligemment aux combos et à l’enchaînement des cartes qu’on a dans notre pioche.
Je trouve les combos possibles et les interactions vraiment bien étudiés et assez jouissifs à jouer.
Savoir gérer sa chance
J’avoue que le jeu laisse la part belle à l’aléatoire quand même.
Outre la chance de tirer les bonnes cartes de son deck, ce qu’on peut gérer avec l’intelligence, par exemple en ne prenant pas toutes les cartes qui passent, ou en épurant son deck avec les cartes rouges, il y a surtout la chance de voir apparaître les cartes qui nous sied dans le marché.
Souvent à cause de cela, on peut voir s’installer une certaine domination d’un joueur.
Mais comme dit dans le sous-titre, il faut savoir gérer sa chance, construire son deck intelligemment et s’adapter aux cartes qui sortent.
D’ailleurs je conseille de se limiter à 2 couleurs dans un deck. Si vous pensez ne pas avoir la main heureuse, les combos tomberont facilement. Ne jouez que 1 couleur n’offre pas assez de possibilités de jeu, je trouve. Et jouer 3 couleurs c’est par contre jouer avec sa chance. Mais dès fois, le tirage nous oblige à tenter le coup.
Les parties étant relativement courtes, on n’a aucun risque à être mal parti: on se rattrapera sur la partie suivante.
Dans les règles du jeu, il existe des variantes à plus de 2 joueurs, mais honnêtement, je ne m’y suis jamais attardé. C’est vraiment très superficiel et la version à 2 joueurs est vraiment tout ce qu’il faut. On sent que les alternatives ont été créées après coup pour ouvrir le spectre du jeu.
Ma conclusion
Star Realms est un excellent jeu pour qui aime le deckbuilding simple, et se jouant à 2. Rapide, efficace, bien pensé, équilibré. il y a tout ce qu’on peut aimer dans ce genre de jeu.
Fiche technique
Auteurs : Robert Dougherty, Darwin Kastle
Illustrateur : Vito Gesualdi
Éditeur : Iello
Distributeur : Iello
Joueurs : 2 à 4
Durée : 15 – 30 minutes
Âge : 12 +
Lien vers boutiques partenaires : Philibert
Toujours plus de star Realms
Star Realms est un grand classique du genre. Et comme tout bon classique, il est équipé de nombreuses extensions. Nous reparlerons surement bientôt de la dernière extension en date.
Il existe aussi une déclinaison dans le monde de l’héroic fantasy, Hero Realms. Quelques différences sont notables, comme le fait de ne pas démarrer avec le même deck de départ qu’on soit magicien ou guerrier. Mais cela n’engage que moi, je préfère Star Realms justement pour cette équité dans le départ.
Si l’univers vous intéresse, un site entier lui est consacré.
Une version numérique
Star Realms possède aussi son adaptation virtuelle Android | IOS | Steam. Nous l’avons déjà évoquée lors de notre Episode 2 des bons plans DJUF.
Malheureusement pour les anglophobes, l’app n’est qu’en anglais ! Par contre, l’adaptation existe déjà depuis un moment et la programmation réalisée et les mises à jour en ont fait un jeu très agréable.
Il existe plusieurs modes de jeu :
- Jouer en ligne : contre des amis ou d’autres joueurs.
- Campagne : relevez les défis sur plusieurs chapitres et à la fin de ceux-ci, tentez de vaincre le boss de fin. Il y a toujours une version normale aux défis et une version difficile.
- Contre l’IA : Choisissez la configuration du jeu et la difficulté de l’IA entre facile / moyen / difficile.
- Jouer et passer : vous permet de jouer avec des amis ou d’autres joueurs sur des périodes plus longues.
Le jeu est gratuit pour les cartes de base et les deux premières campagnes. Ensuite vous pourrez, si le jeu vous plaît, vous laisser tenter par les extensions disponibles. Actuellement, il existe 11 extensions et packs promo sur cette adaptation qui vous apporteront de nouveaux types de cartes et de nouvelles campagnes.
Commentaires
Pour star realms, il existe en VO des packs commanders afin de pouvoir avoir une main de départ différentes que le jeu de base… du même genre que les classes de Hero Realms mais pour star realms c’est des alliances de factions et dans lesquels on a déjà des vaisseaux hybrides qui appartiennent aux 2 factions et donc permettent plus facilement de combotter…
Ils sortiront normalement en VF cette année mais je ne sais plus où j’ai vu cette news.
Pour Hero realms, on a le choix de prendre un deck de classe (achetable en magasin) mais on peut aussi se contenter des mains de départ qui se trouvent dans la boîte et qui sont identique pour chaque joueur.
Merci, tu m’apprends quelque chose sur Hero Realms. Je n’ai joué qu’avec des mains différentes. Du coup j’ai pensé qu’il était ainsi dans le jeu de base. Mea Culpae