Sheep Sheep
Azao Games vient, dans la foulée de Spywhere, de sortir un nouveau jeu : Sheep Sheep. Toujours dans le petit format qui leur est caractéristique et toujours à un petit prix. Vous y incarnez un berger qui tente de rassembler le plus possible de moutons d’une même famille.
Le matériel…
Attention, un recto ne correspond pas à un verso. C’est-à-dire que vous pouvez avoir un mouton fond jaune d’un côté et de l’autre, un mouton fond bleu ou fond vert. 2 couleurs ne sont pas systématiquement associées.
# 7 cartes « moutons fétiches » qui représentent les 7 différentes familles sur fond blanc.
# Les règles en Français et Anglais.
Juste que les cartes risquent sur le long terme de souffrir des manipulations à répétition.
Comment ça marche…
La mise en place :
Si vous jouez à 2, retirez les cartes moutons « 3+ ».
Mélangez les cartes et distribuez en 4 par joueur qui sont placées devant lui.
Placez ensuite au centre de l’espace de jeu aléatoirement 9 moutons de sorte à former un carré de 3 cartes sur 3. Seule consigne à respecter pour la pose : il ne peut y avoir 2 moutons d’une même couleur adjacents (les diagonales ne comptent pas). Si c’est le cas, on retourne une ou plusieurs cartes jusqu’à ce que cela soit en ordre.
Le reste des moutons compose la pioche.
Les cartes « moutons fétiches » sont mélangées et une est donnée à chaque joueur. Seul lui a le droit de prendre connaissance de quelle famille de mouton est sa fétiche (elle a son importance pour le décompte des points)
Le premier joueur (qui est le dernier à avoir porté un pull en laine) commence, il a un sablier (donc une minute) pour composer des lignes horizontales ou verticales de moutons de la même famille (couleur ou illustration). Pour rappel, les diagonales ne comptent pas. Vous pouvez faire plusieurs lignes en même temps d’une même famille ou de familles différentes.
La partie s’arrête lorsqu’il n’est plus possible de remplacer les cartes prises pour arriver aux 9 cartes centrales.
Comptage des points…
Celui qui a le score le plus élevé l’emporte.
Egalité ? C’est celui qui a le plus de moutons fétiches qui gagne.
Toujours égalité ? C’est celui qui a le plus de moutons d’une même famille qui l’emporte.
Variante sans sablier…
On en pense quoi ?
La première partie est déstabilisante. En effet, le système de pouvoir poser une carte dont le verso correspond au recto de celle qu’on prend est un peu difficile à assimiler les premiers tours. Il faut beaucoup manipuler les cartes et au début, on est fort lent et on effectue peu de changements durant le temps d’un sablier.
Mais on se fait vite à la mécanique, on trouve ses petites astuces pour prendre les cartes plus vite (comme s’assister du coin de la carte qu’on pose pour prendre celle qu’on remplace) et les échanges s’intensifient.
A la troisième partie, on est parti à plein régime et c’est là qu’il faut compter sur les autres pour tenir le sablier à l’œil. On se lance même dans des combos pour tenter de prendre plusieurs lignes et marquer un max de points.
Et comme disait VaL qui a fait les tests avec moi, on a hâte que ça soit à son tour de jouer. On s’étonne que la pioche soit déjà épuisée. De bons signes.
Perso, j’aime pas trop les jeux de rapidité donc la variante sans sablier tombe à pic. Là, ça devient vraiment stratégique… on réfléchit, on retourne plein de fois les cartes devant nous… on observe le tour des autres pour essayer de retenir les cartes échangées et se rappeler de ce qu’il y a dessous. Bref, ça devient plus costaud. Ca allonge par contre la durée d’une partie et il devient vraiment difficile de prendre plus de 3 cartes (sauf coup de chance). J’aime beaucoup cette variante même si au final, j’étais content de rejouer avec sablier ensuite (comme quoi, les jeux de rapidité seraient-ils en train de me convaincre ?).
Ça marche aussi bien à 2, il faut le noter.
Concernant les moutons fétiches, j’ai pris connaissance à chaque partie de ma famille fétiche mais je n’en ai pas tenu compte en jouant. C’était quasi la (bonne) surprise à chaque décompte du fait que j’en avais pris de ce type (ou pas). Peut-être pas encore assez de parties au compteur que pour se focaliser là-dessus.
Mon petit bémol, c’est qu’on manipule beaucoup les cartes, j’ai donc peur pour leur survie sur le long terme. Impossible de les protéger vu le type de jeu. A voir donc. Mais bon, le jeu est à petit prix, il ne faut donc pas se baser uniquement là-dessus pour l’acheter.
J’ajouterais juste que Azao Games est une petite maison d’édition belge fort sympathique. Je remercie Nicolas Smeers pour le temps accordé à mes questions. Je vous prépare d’ailleurs un article prochainement sur eux car ils ne font pas que de l’édition de jeux… mais chut, c’est pour dans pas longtemps !
Fiche technique :
Editeur : Azao Games
Distributeur : Atalia
Joueurs : 2 à 4
Age : à partir de 7 ans
Durée : 20 minutes
Prix : 15€
Auteur : Nicolas Walther
Illustrateur : Olivier Fagnère