Coups de Cœur / Jeu de rôle / On a testé

Fabula Ultima : Mon Expérience et ses Différences avec D&D

Une Théorie Intéressante, mais qu’en est-il en Pratique avec des dés qui roulent dans Fabula Ultima ? Voici mon expérience et ses Différences avec D&D.

Fabula Ultima : Entrons dans le vif du sujet.
Fabula Ultima : Entrons dans le vif du sujet.

Activités Préparatoires

Nous sommes partis en quête avec deux joueurs :

  • Une Oratrice (lvl 2) – Maître Érudit (lvl 2) – Élémentaliste (lvl 1)
  • Un Entropiste (lvl 3) – Maître d’Armes (lvl 2)

Leur mission ? Enquêter sur un mal rôdant à l’ouest, dans une petite bourgade frontalière qui ne donnait plus signe de vie. Les rumeurs parlaient d’une malédiction qui isolait les habitants du monde extérieur. L’enquête a rapidement mené à des rebondissements, ponctués par plusieurs affrontements contre des boss.

Dès la création des personnages, mes joueurs ont fait face à des choix complexes. Étant donné que tout personnage de niveau 5 doit obligatoirement avoir entre deux et trois classes, ils ont opté pour des compositions modulaires et complémentaires. Cette contrainte apporte une véritable richesse au gameplay : il est impossible de tout maîtriser et il faut stratégiquement abandonner certains domaines.

Nous avons testé un personnage à deux classes et un autre à trois classes pour comparer les dynamiques de jeu.

Points Forts de Fabula Ultima

Le Multi-Classage Forcé

L’obligation de se multi-classer apporte une fraîcheur intéressante par rapport à D&D, où le multi-classage en début de jeu est souvent vu comme une difficulté. Ici, cela enrichit l’expérience et oblige à faire des choix stratégiques.

Des Classes Bien Équilibrées

Les classes offrent une bonne homogénéité et il est impossible de couvrir tous les domaines magiques avec seulement deux joueurs. Cela oblige à des choix tactiques et rend chaque partie unique.

Points Faibles de Fabula Ultima

Une Prise en Main Déroutante pour les Novices

La création de personnages peut sembler déroutante pour les nouveaux joueurs. Certaines compétences et caractéristiques peuvent être sujettes à interprétation, ce qui a mené à des discussions sur leur application.

Astuce : Avoir des copies papier des classes choisies facilite grandement la création et la référence rapide ainsi qu’une copie papier de notre article sur la création de personnage.

Fabula Ultima en Lui-Même

Fabula Ultima propose une expérience fluide, avec peu de calculs et une utilisation réduite des dés. L’accent est mis sur le roleplay.

Mes joueurs, habitués à D&D, ont d’abord joué sans compter leurs points de vie et de magie. Mais ils ont vite compris que la gestion des ressources était cruciale. Cette mécanique pousse à réfléchir avant d’attaquer sans cesse.

L’importance d’une synergie entre les classes est primordiale. Si les compétences ne sont pas bien combinées, l’un des aspects du personnage peut être sous-exploité. Pour un joueur novice, il est donc essentiel de bien planifier son build ou de miser sur un roleplay fort.

L’ambiance s’est installée très rapidement et la compréhension des mécaniques s’est faite sans difficulté majeure. La simplification par rapport à D&D permet d’éviter les discussions interminables sur des statistiques.

Assistante vérifiant l'installation
Assistante vérifiant l’installation

Pour le Maître du Jeu

Fabula Ultima offre une grande liberté au MJ, qui peut créer un univers inspiré des jeux vidéo (Final Fantasy, Xenoblade Chronicles…).

La seule difficulté majeure réside dans la gestion des boss, qui doivent évoluer en cours de combat. Si le MJ est inexpérimenté, cela peut rendre l’équilibrage difficile : mes joueurs se retrouvaient vite à court de ressources, rendant certaines rencontres frustrantes.

Astuce : Avoir des copies papier de nos précédents articles sur l’introduction du jeu et la présentation des règles de jeu

Point de vue d'un maitre du jeu de Fabula Ultima
Point de vue d’un maitre du jeu de Fabula Ultima

Différences avec D&D Classique

Difficile de toutes les lister, mais voici les principales :

  • Système de jets simplifié : Utilisation de 2 dés au lieu d’une large gamme (D4, D12… me manquent !).
  • Multi-classage obligatoire : Contrairement à D&D où c’est une option.
  • Règles inspirées des JRPG : Boss évolutifs, système de cadrans, progression fluide.

Malgré sa simplification des jets de dés, le système me plaît beaucoup. Il favorise le roleplay et la narration plutôt que l’optimisation de fiches.

Fabula Ultima, un chat pour les wargs ?
Fabula Ultima, un chat pour les wargs ?

Conclusion

Fabula Ultima propose un système fluide et accessible, idéal pour une immersion rapide. L’ambiance s’installe vite, surtout pour les joueurs habitués aux jeux vidéo. Les règles sont faciles à expliquer, mais l’ouvrage pourrait être plus clair sur certains points.

Conseil : Pour une première partie, un joueur spécialisé en magie blanche/noire est presque indispensable, sous peine de rendre les affrontements très punitifs.

Malgré quelques difficultés avec la gestion des boss, j’ai déjà des idées pour une nouvelle quête épique. Mes joueurs en redemandent, et cette fois-ci, je serai mieux armé pour créer des adversaires plus stratégiques.

Peut-être que moi aussi, je dois évoluer vers un Maître du Jeu 2.0 pour offrir à mes joueurs une expérience encore plus immersive.

Ne jamais sous-estimé la dépense d'énergie. Renard Bakery
Ne jamais sous-estimé la dépense d’énergie. Renard Bakery

Fiche technique

Auteur : Emanuele Galletto
Illustrateur : Moryo, Christian Benavides, Lorenzo Magalotti, Susu Nonohara, Catthy Trinh, ExtantLily, Emmanuele Galletto, Ben Henry, Sascha Naderer, Lorc
Editeur : Need Games et localisé en français par Don’t Panic Games
Distributeur :
Joueurs : 3 – 8 joueurs
Durée : Minimum 3h
Âge : à partir de 14 ans

Auteur / autrice

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *