Pook
Une petite boite, un jeu qu’on explique en 2 minutes, mais des stratégies et de l’anticipation à gogo. Telle est la promesse que Pook, jeu de l’éditeur belge Fox Troll Games, nous fait.
C’est donc avec cette idée que j’ai pris cette petite boite en week-end ludique avec en tête de le faire découvrir entre quelques gros jeux ou en attendant le repas.
Une petite boite de jeu, un livret de règles mince, tout est réunis pour que la promesse soit tenue. Maintenant passons au jeu et aux sensations.
Le concept de Pook
Il y a 3 types de cartes dans Pook : Porky, le sanglier qui sert de carte de départ, les cartes fanions qui vont déterminer l’objectif des joueurs et 24 cartes de factions qu’on va jouer, avec leur force et leur pouvoir.
Le but du jeu: avoir le plus de puissance dans les 2 factions représentées sur notre carte de fanions.
On détermine notre objectif
Il y a 4 factions dans le jeu représenté par les couleurs: vert, mauve, bleu et rouge. Chaque faction contient des cartes d’une force allant de 1 à 3.
Comme je l’ai dit plus haut, le but du jeu est pour chacun d’avoir le plus de puissance sur le terrain de jeu. On commence donc par distribuer 1 cartes avec 2 fanions par personne. Cette carte va rester face cachée aux yeux de vos adversaire tout le long de la partie. Donc si on veut vous empêcher de scorer, il faudra deviner votre objectif.
Notons qu’il n’y a pas 2 cartes les mêmes mais qu’il est fort possible que vos adversaires scorent sur une même couleur que vous (mais pas les 2).
Ensuite on distribue 6 cartes de faction par joueur et on place la carte Porky au milieu de la table.
La pose des cartes
Chacun à tour de role va devoir poser une carte. On pose une carte face cachée (le dessin de la bourse d’or visible) ou face visible. Mais toujours orthogonalement à une carte déjà posée et en restant dans un carré de 5 cartes sur 5.
Si on pose une carte face visible, il faut savoir la « payer », c’est à dire qu’il faut avoir sur la ligne et colonne au moins autant de cartes face bourse que la force de la carte qu’on souhaite poser.
Donc pour poser une carte de force 3, on pourrait avoir 2 bourses sur la même ligne et 1 bourse sur la même colonne.
Si vous êtes 4 joueurs, il n’y a pas de pioche, toutes les cartes sont distribuées dès le début. Si vous êtes 2 ou 3, vous piochez une carte à la fin de votre tour.
Le jeu se joue jusqu’à ce que toutes les cartes soient posées et forment un carré de 5×5.
Ensuite on compte les points en additionnant les forces des cartes factions faces visibles représentées sur les fanions d’un joueur.
Pouvoirs des factions
Tout cela serait simple si les factions n’avaient pas leur pouvoir pour chambouler la pose de carte.
- Les verts / Orcs : Quand on pose un Orc, on peut retourner une carte à coté de lui face visible sur sa face bourse.
- Les Bleus / Vikings : Quand on pose un Viking, on peut retourner une carte à coté de lui face bourse sur sa face visible sans appliquer son effet.
- Les mauves / Mages : Quand on pose un Mage, on peut échanger une carte à coté de lui avec une carte de sa main. Il faut la mettre sur la même face et savoir payer la carte si elle est face visible.
- Les rouges / Guerriers : Quand un guerrier est posé à coté d’une carte, elle est protégée des effets des autres factions. Mais le guerrier ne se protège pas lui même.
Porky est immunisé contre tous les pouvoirs des cartes factions, mais il n’est pas obligé de rester au centre du terrain de jeu.
Mon avis sur Pook
Promesse totalement tenue: le jeu est tel qu’on nous l’a présenté. Comme dit dans mon introduction, je l’ai emmené en week-end ludique et je l’ai fait découvrir autour de moi. Très rares sont ceux qui ne m’ont pas demandé de refaire une partie (voir 5).
De la stratégie
Beaucoup de stratégie. Les explications sont courtes pourtant, mais les pouvoirs des factions chamboulent tout. Si votre adversaire pose une carte face bourse, vous pouvez supposer que c’est une faction qui ne l’intéresse pas, et donc qui vous intéresse, et la retourner à l’aide d’un Viking. Ou au contraire, retourner une puissante carte parce qu’elle ne correspond pas à votre objectif à l’aide des Orcs.
Jouer une carte d’une faction non représentée sur votre objectif a aussi tout son sens: pour sa capacité bien sur.
Du bluff
Sachant ce que je viens de dire, vous pouvez également jouer le bluff: mettre une carte puissante de votre faction face cachée, et laisser l’autre la révéler (ou la révéler vous-même plus tard). Laissant ainsi croire à votre adversaire que jouer cette couleur est sans bénéfice pour vous.
Mais il faut la jouer fine.
De la maitrise
Il ne faut pas négliger le pouvoir des Mages. Le fait de pouvoir reprendre en main des cartes posées, peut améliorer votre main de départ qui n’a pas peut-être pas été heureuse dans vos objectifs.
J’avoue que les capacités des factions sont clairement très bien dosées pour relancer la partie, sans pour autant alourdir le système de jeu.
Et une identité graphique
Ce que j’apprécie aussi, c’est que les illustrations sont propres claires et tout impose directement l’identité graphique de Pook. Elles sont originales, et clairement on a une carte de Pook en main, on ne la confond pas avec un autre jeu.
Les personnages représentés sont relativement androgynes je trouve et c’est très bien. Les vikings par exemple peuvent être hommes ou femmes (je penche pour femme quand même, vu la poitrine, mais c’est débattable). Du coup, on ne se retrouve pas dans un jeu accentuant le coté « genré » des personnages, mais plutôt la beauté de l’illustration et le jeu en lui même.
Fiche technique de Pook
Auteur : Ivan Alouges
Illustrateur : Jules Dubost
Editeur : Fox Troll Games
Distributeur: Geronimo
Temps de jeu : 10 minutes
Age : 8+
Joueurs : 2 – 4
Jeu offert par Fox Troll Games, Merci !
Pook en Bref
Pook est clairement un jeu rapide stratégique et accessible. On l’explique vite et si la première partie est une découverte de l’inconnu pour les moins joueurs, elle appelle cependant à une revanche et à enchainer les parties.
Pour moi c’est un coup de cœur et un jeu à mettre dans tous les sacs de voyages ou les mallettes pour aller au bureau.