Spiel Essen 2018
Un peu plus en retard que les années précédentes, voici enfin l’heure du débrief et je vais peut-être en étonner certains mais j’avoue qu’il est en demi-teinte.
Non pas en terme de sorties car oui, encore une fois, tous les records ont explosé avec 1.400 sorties… 1.400… rien que pour Essen ! Ça devient juste de la pure folie…
On a, malheureusement, encore assisté à une série de vols dont, par exemple, Artipia Games avec une perte chiffrée à environ 7.000 euros. Ils ont d’ailleurs lancé un kickstarter pour essayer de sortir la tête de l’eau.
Et ils n’ont pas été seuls… Voilà, ça, c’était pour les mauvaises nouvelles.
Malgré tout, Essen reste une expérience à vivre au moins une fois et même si je peux sembler « blasé » (et ce n’est pas le cas) dans mes propos, Essen reste pour moi, une bulle d’oxygène où je prends toujours autant de plaisir que ce soit pour jouer ou pour simplement flâner.
Bon, vous le remarquerez mais il n’y aura pas des masses de jeux « belges » testés… pourquoi ? Pour la simple raison que nous avions déjà testé la majeure partie de ceux-ci ou que nous leur réservons de toute façon un article en bonne et due forme !
Reef, chez Next Move Game
On commence léger avant l’affluence avec ce petit jeu vraiment pas désagréable et auquel je rejouerais volontiers sans pour autant courir l’acheter. A votre tour, vous prenez une carte ou vous jouez une carte de votre main pour poser les pions indiqués et scorer la condition stipulée en bas de la carte tout en regardant votre plateau par le haut. Voilà, en très résumé, ça tourne bien.
Tradition oblige maintenant, il faut commencer le salon par un Azul. Surtout en interrompant Mr Kiesling himself pour lui emprunter une chaise. Bref, passons, cette anecdote de « FanBoy » pour vous dire simplement que c’est très bien. Dans la lignée d’Azul mais un peu plus calculatoire. Indispensable ?? Sincèrement, testez-le avant de l’acheter (oui, réponse facile, je sais). Sachez que ici, on reprend la même mécanique que le Azul original mais vous ne pourrez poser vos carreaux que sur les vitraux situés à droite de votre maître-d’oeuvre mais le plus « gros » twist vient probablement du fait que maintenant vous pouvez passer ! Je ne vous en dis pas plus, je ferai peut-être un article sur la bête.
La séance photo a été longue pour Mr Kiesling ^^ |
Space Worm, chez Inside the Box Board Game
Autre roll&write qui a bien fonctionné sur le salon. Le jeu est bon mais le comptage des points et quelques points de règles nous ont semblé forts obscurs malgré les explications. En gros, vous lancez les dés et vous devez dessiner tous les motifs obtenus sur votre feuille afin de créer un réseau routier et ferroviaire. Il y a évidemment des bonus « one shot », etc. Bref, à rejouer un jour car assez rapide.
On retrouve deux connaissances belges par hasard en s’asseyant ce qui a donné une partie assez dynamique et agréable mais j’avoue que j’étais en mode « off » à ce moment et je n’ai strictement rien compris au comptage des points. Un jeu de pose de tuiles et de construction avec pas mal de restrictions. Un jeu sympatoche mais beaucoup trop banal et cher pour penser à craquer.
Petit jeu de pose de tuiles qui viennent se superposer afin de gagner des ressources pour réaliser des « contrats »… en gros. C’est mignon mais pas de coup de cœur, loin de là. Du même auteur, je vous conseille Bärenpark qui va très prochainement sortir en français et qui, selon moi est bien plus amusant.
Première grosse grosse impression du salon. Explications simples et aux petits oignons, il ne m’en fallait pas plus pour me lever et aller acheter une boîte. Première vraie partie effectuée le soir-même et sentiment concrétisé : excellent jeu de Mr Feld, même si il n’y pas de nouveautés à l’horizon mais le tout s’imbrique très bien. En résumé, en début, on tire 2 cartes indiquant dans quelles rues de votre plateau vous pourrez choisir 2 citoyens, ensuite, vous devez en donner un à votre voisin et vice-versa. A votre tour, vous choisirez quelle tuile vous activerez, ceci est suivie d’une phase de construction et potentiellement, vous pourrez envoyer vos cityoens au forum. Tous ces choix impliquent des gains en points de victoire d’une manière ou d’une autre.
Excellente et superbe partie réalisée en très bonne compagnie. On en est parti sous le charme. Peut-être un peu trop, du coup, on est retourné quelques jours plus tard pour retester plus sérieusement le jeu et oui, le jeu est excellent mais j’ai peur qu’on en fasse vite le tour. A son tour, on choisit une tuile et on la pose façon « domino », ce qui nous rapporte des ressources avec lesquelles on achète et on complète des magasins afin de gagner des points de victoire. Il y a également la possibilité de construire des édifices sur le plateau si vos adversaires sont gentils ou distraits.
Cosmic Factory, chez Gigamic
J’entraîne ma comparse pour le dernier-né de Kane Klenko (Fuse, entre autres) et oulà, première rencontre très désagréable avec nos voisins allemands. Clairement, ils n’avaient pas envie de jouer avec nous et encore moins en anglais. Bref, la partie s’écourte assez vite et c’est bien dommage car on a de nouveau droit à un bon jeu de pose de tuiles en temps réel (avec du draft) où il faudra réaliser des galaxies de différentes couleurs avec des twists connus et bien intégrés (à nouveau) mais vraiment très très agréable et j’ai hâte d’y rejouer.
Jeu de cartes qui se superposent les unes sur les autres afin de créer des villes et des paysages autour d’une chaîne de montagnes. On tentera également de produire des ressources afin de remplir les demandes de certaines cartes. Tentant à première vue mais cela nous a laissé de marbre.
Architects of the West Kingdoms, chez Renegade Studio
Même auteur, même illustrateur que pour « Les Pillards de la mer du nord » et j’avais un peu peur que le jeu soit une redondance mais il n’en est rien. Encore une fois, c’est limpide et efficace : on pose un ouvrier, on prend une ressource ! On pose un second ouvrier, on prend deux ressources, etc. Le but de ces ressources ? Construire des bâtiments ou aider à la construction de la cathédrale mais cela ne sera pas si facile. Qui plus est, il faudra faire attention à votre niveau de « vertu » et on appréciera surtout le fait de pouvoir capturer les meeples adverses pour ensuite les mettre en prison afin de gagner un peu d’argent. Je vous rassure, cela n’handicape pas des masses le joueur adverse, ça le ralentit, certes. Très efficace, nous avons adoré.
Between Two Castles of Mad King Ludwig, chez Bézier Games
Les deux auteurs se sont alliés pour sortir Between Two Cities (car oui, c’est exactement pareil : on drafte des tuiles afin de construire 1 ville avec chaque voisin) mais rethématisé avec Castle Of Mad King Ludwig (on y retrouve les différents types de pièces et les bonus). Bref, moi, j’ai bien accroché mais pas indispensable si vous possédez déjà Between Two Cities.
US Telegraph, chez Super Meeple
Rethématisation de Attika par Super Meeple, ça donnait envie mais franchement, je ne sais pas quoi en penser. Le but du jeu est de relier 2 villes à l’aide de tuiles grâce à un principe malin : ces tuiles vous demanderont des ressources mais vous pouvez obtenir pas mal de réductions si vous vous placez correctement sur le plateau et surtout, vous pouvez réaliser des constructions en chaîne. Malheureusement, la partie a été pliée en 12 minutes chronos sans que nous ayons eu le temps de faire grand chose donc, je préfère rester « sans avis ».
Testé avec appréhension car franchement, je commence à avoir du mal avec les productions de Uwe Rosenberg et bien, pour le coup, je dis « bravo ! ». Excellent jeu et sans contexte le meilleur des trois. On est toujours dans le « tétris » mais je l’ai trouvé plus dynamique que les deux autres et ici, nous avons droit à des petites marmottes ^_^. Je vais sans aucun doute craquer pour une boîte.
Reykholt, chez Renegade Studio
LA grosse sortie de Uwe Rosenberg et on reste toujours dans le même thème : on plante et on récolte. Ici, tout de même deux nouveautés : un mode histoire et le fait que le jeu se compare plus à une course plutôt qu’à gagner un maximum de points. Malgré ma lassitude envers le thème et la mécanique si chère à l’auteur, c’est bien grâce à cette seconde nouveauté que je ne dirai pas non à une partie plus « complète ».
On est de nouveau dans le « tetris-like » où ici, on tente de faire la plus grosse fête du village. Le principe est sympa et ça fonctionne assez bien. A votre tour, vous avez 3 actions avec lesquelles vous pouvez prendre une tuile de la roue et la poser sur votre plateau ou vous pouvez également tourner la roue CAR vous devrez utiliser la tuile telle qu’elle est disposée sur la roue, c’est le petit twist sympathique. A voir si la rejouabilité tiendra.
Oui, c’est mignon et le principe de petites/grandes envolées est bien trouvée mais beaucoup trop long et répétitif, dommage.
La petite trouvaille asiatique du salon. C’est tout bête et très malin en même temps, la vraie bonne surprise du salon. Vous devrez construire des maisons mais vous aurez évidemment des contraintes de construction (vous devrez respecter les couleurs, par exemple) et également des contraintes lors de l’achat. Après la construction des vos habitats, vous aurez la possibilité d’inviter des « guests » qui vous donneront des points de victoire suivant certaines conditions en fin de partie.
Je voulais l’essayer et dès que je me suis assis, j’ai compris que ce n’était pas pour moi. Ami daltonien, essayez-le avant de l’acheter…perso, je ne voyais rien et ce n’était vraiment pas gai. Bref, au-delà de ça, je n’ai pas trouvé ça très passionnant. On pioche une tuile parmi un marché en payant éventuellement les coûts et on commence à construire sa petite pyramide. La première ligne, vous pouvez faire comme vous l’entendez mais quand vous attaquez la seconde, la tuile posée devra obligatoirement être de la couleur d’une des deux tuiles qui se trouveront juste en dessous. Bien évidemment, on retrouvera des points à faire en réalisant quelques combos ; le thème est chouette ; les illustrations très sympas mais nous avons trouvé cela un peu long et pas si excitant que ça, au final.
Concept très intéressant que celui utilisé par « A Thief’s Fortune » où nous allons devoir planifier des cartes dans un « Futur » pour les faire arriver ensuite dans notre « Présent » et puis les utiliser afin qu’elles transitent dans notre « Passé » où celles-ci vaudront enfin des points de victoire. Vraiment agréable et assez fluide malgré une explication un peu alambiquée ;o).
En conclusion
Voilà, comme à chaque fois, on a pas pu tester tout ce que l’on voulait mais bon, le nombre de jeux testés à Essen dépend tout de même pas mal de la « chance » à intercepter une table qui va se libérer ou non.
Toujours pas compris ce qu’il fallait faire ^^ |
Everdell ou la file la plus ridicule du salon |
Tiens, ça bosse dur chez GAG ^_^ |
Joachim Thôme et Dicium, son petit bébé |
Au contraire de chez Flatlined Games :o) |
Original |
Oui, ça claquait grave chez Pearl Games |
Parce qu’il faut bien se désaltérer |
Coucou les gens… |
Ambiance Western et Pirates chez Matagot |
Chez Schmidt, les Charlatans étaient à l’honneur |
Le classement Fairplay |
Enooooorme stand Blue Orange |
Des jeux… vraiment géants |
Le briefing avant la guerre |
C’est beau, des allées vides… |
Chez Iello |
Les mêmes allées mais avec du monde |
Monumental chez Funforge..c’est beau |
Le stand le plus Kawaï |
C’est meugnon…. |
Burgle Bros en version géante, j’en ai rêvé la nuit. |
Les auteurs de Valda sur KS en ce moment |
Pégase attire toujours le regard… |
Mr Tom Vasel en plein « travail » |
On a failli finir en galère ^_^ |
Ca y est, c’est fini |
Vite, vite, vite, on va rater le train |
Et Gyom, lui, toujours au travail |
Crédits photos : Valérie Vancaeneghem