Coups de Cœur / Solos

Microgames : Megalopolis

Je suis chaud boulette quand il s’agit de parler de la gamme des Microgames de Matagot.
Je vais donc continuer mon exploration avec Megalopolis, un microgame de 1 à 4 joueurs pour environ 15 minutes de jeu.

Amateur dans mon enfance de Simcity et des jeux de gestion de villes sur pc, Megalopolis semble pouvoir me satisfaire.

Le concept de Megalopolis

Dans Megalopolis, vous allez devoir, seul ou avec des amis, construire une ville en respectant certaines missions qui vont vous donner des points ou vous en retirer selon certaines conditions.

Toutes les cartes de Megalopolis sont recto-verso. D’un côté, une carte avec des quartiers dessinés (4 couleurs différentes) et une ou de routes qui les parcourent, de l’autre coté, des conditions de scoring.

Mettons de coté les cartes « Arrondissements » et « Réduire la circulation » (face quartier, ils ont un bandeau « Megalopolis » pour les distinguer facilement) qui sont les conditions de base à toute ville.

Ensuite, on prendra une carte face quartier pour la placer au centre sur la table comme carte de départ de la ville.

Megalopolis: construits ta ville
Petit à petit, la ville se construit, mais obtiendrons nous le score objectif ?

Conditions de victoire

Nous allons donc piocher 3 cartes au hasard et les placer face « conditions de scoring ». Ces cartes, en plus des 2 mises de coté ultérieurement, vont vous expliquer comment marquer, ou perdre, des points.

En additionnant les nombres en haut à gauche des cartes vous o,btiendrez le score à égaler ou dépasser pour gagner votre partie de Megalopolis.

Un tour de jeu

Chaque joueur a 1 carte en main, sauf le joueur actif qui en a 3.

Le joueur actif va choisir une carte de sa main et la poser sur la ville. Lors de la pose, il peut discuter avec les autres.
Il va ensuite donner les 2 cartes restantes aux joueurs suivant et piocher une nouvelle carte pour son prochain tour de jeu.
En mode solo, vous aurez bien compris que le joueur garde ses 2 cartes et en pioche juste une nouvelle.

Conditions de pose de carte

Bien sûr, on ne pose pas sa carte n’importe comment.

  1. La carte doit être posée dans le même sens que la carte de départ, c’est à dire dans le sens « paysage ». Mais on peut retourner la carte à 180° sans soucis.
  2. La carte doit toucher au minimum un des bords d’une carte posée. Donc interdiction de mettre une carte sans lien avec une carte déjà posée, ou juste reliée par le coin d’une carte.
  3. On peut superposer en partie, voir totalement une carte par une autre. Mais on ne peut pas glisser la carte sous une carte déjà en place.
  4. Il n’y a aucun problème à mettre 2 cartes côte à côte sans que les routes ne correspondent: elle forme alors un cul-de-sac.

Exemple de scoring

Objectifs de Megalopolis
Les cartes objectifs. Les 2 premiers sont imposées, les 3 suivantes sont tirées au sort.

Pour faire simple et vous donner une idée de comment on va marquer des points, je vais vous expliquer les 2 cartes « Arrondissements » et « Réduire la circulation ».

Arrondissement vous fera marquer 1 point par case de votre plus grand quartier, par quartier. Donc si vous avez un quartier de 4 cartes vertes, vous aurez 4 points. Plus 3 points pour votre quartier de 3 case bleues, plus 1 point pour votre quartier gris (car vous n’avez pas 2 cases grises l’une à côté de l’autre).

Réduire la circulation va au contraire vous retirer 1 point par rue dans votre ville. Il vous faudra du coup privilégier 1 très longue re à plein de petites rues fermées.

Il y a d’autres conditions qui peuvent rentrer en oppositions les unes aux autres, à vous de gérer le bien pour le mal.

Mon avis sur Megalopolis

Je ne me suis pas trompé : j’adore ce jeu.
Un excellent casse-tête dans lequel il faut être pénalisé pour scorer. Calculer le moindre mal pour la meilleure rentabilité.
Et le tout dans une petite pochette qui tient dans une poche de veste.

Quand chaque partie offre une expérience de jeu différente

J’ai sincèrement trouvé dans mes différentes parties des défis différents et des expériences différentes. Rien que par le fait qu’on ait des conditions de scoring fort différentes et qu’elles peuvent se contredire.

Ma première partie, je l’ai trouvée étrangement facile. Aucune condition ne s’opposait, voir même elles se cumulaient. En effet, nous avions plein de moyens de scorer rien qu’en faisant une énorme zone de parc (verte) et une seule route ne sortant pas de notre ville. Peu de pénalité, beaucoup de points.

Les parties suivantes étaient plus complexes, et honnêtement, je ne me suis pas senti gagnant à coup sûr avant de compter les points. Autant, il m’a fallu faire des routes passant par tous les quartiers pour marquer 2 points, autant entourer les routes par 2 parcs rapportait 3 points, mais j’avais bien sur la condition que mes routes me faisaient aussi perdre 1 point, et que les colonnes/lignes sans parc me faisaient aussi perdre 1 points.
Complexe non? Vous m’avez bien suivi?

Ma ville complète de megalopolis
Une vision d’une ville complètement finie

Prendre des points négatifs pour tenter d’avoir plus de points positifs

Comme expliqué juste au-dessus, on se retrouve souvent à perdre des points pour en gagner. Si notre condition de score nous demande de construire des routes pour marquer des points, nous avons aussi de base « Réduire la circulation » qui nous demande de limiter le nombre de nos routes.
Il faut dés lors bien réfléchir à ne pas avoir de routes inutiles dans notre ville et je vous préviens de suite, c’est quasiment irréalisable. Nous allons d’office devoir faire des cul-de-sac, ou des route sans les exploiter au maximum.

Limiter la casse en rentabilisant au maximum, c’est la clef. Un jeu vraiment calculatoire à souhait.

Illustrations des conditions au top

C’est vraiment confortable quand les conditions de scoring sont claires. Et outre les explications textuelles, nous avons à chaque fois droit à un exemple illustré et clair.

Quand bien même on se poserait une question sur « est ce que j’ai bien compris », l’exemple nous éclaire immédiatement avec un schéma simple, efficace, coloré.

La fin de jeu piégeuse

Lors de notre partie, nous allons placer les 15 cartes de notre pioche, intégralement. C’est-à-dire qu’à la fin de la partie, on aura une carte en main et il faudra la poser quelque part. Et c’est à ce moment-là qu’on risque le plus de créer des points négatifs. Parce que le nombre d’occasions de se rattraper diminue, et la carte, on doit la placer.

Penser « out of the box »

Dans tout ce « triture-méninges » qu’est Megalopolis, ce qui est intéressant, c’est qu’on ne doit pas juste poser les cartes les unes contre les autres, mais qu’elles peuvent se superposer. Ceci nous donne une autre dimension de réflexion très intéressante pour investir au mieux dans notre ville.

L’avis de Daniel

Megalopolis a, malgré sa petite taille et le peu de matériel, tout pour être un jeu complet avec une très bonne rejouabilité. Les combinaisons d’objectifs font vraiment qu’une partie n’est pas l’autre. Quant à la stratégie, il y a vraiment un équilibre à trouver entre les moteurs à points et celui des malus. On a donc ce respect de la contruction: maximiser tout en tenant compte des contraintes. Comme dit Jon, c’est à la fin qu’il ne faut pas se tromper !

Donc une très belle réussite ce petit jeu coopératif !

Fiche technique de Megalopolis

Auteurs : Steven Aramini, Paul Kluka
Illustrateurs : Danny Devine, Dalton Cara, Loïc Billiau
Editeur : Matagot
DistributeurAsmodée
Temps de jeu : 15 minutes
Age : 14+
Joueurs : 1-4 joueurs

Un peu plus de Megalopolis

Les micro extension de Megalopolis

Megalopolis est un des rare Microgame a avoir droit à des Micro extensions.
La première microextension propose des quartiers supplémentaires comme des plages, des chantiers, des points d’intérêts.
Elle propose aussi un mode compétitif avec les autoroute inter-états.

La 2eme extension propose d’être compatible avec Agropolis, une autre jeu de la gamme Microgame, et de fusionner ainsi la ville et la campagne.

Mais ceci sera pour un prochain article car je n’ai pas encore testé ces modes de jeux.

Auteurs/autrices

  • Jonathan

    Jeux préférés : Elysium, Seeders – Exodus, Dicium, Euphoria, La Gloire De Rome, Scythe, Colt Express, Smash up Autres centres d’intérêt : mangas, littérature générale, impro, animation, découvrir de nouvelles choses tout simplement Caractéristiques : A toujours trop peu d’étagères pour ranger ses jeux et ses livres. Toujours prêt à s’engager et à se surbooker, mais il veut tout tester.

    Voir toutes les publications Webmaster / Chroniqueur
  • Jeux préférés : Bruxelles 1893, Les aventures de Robin des Bois, Dice Forge, Ninjato, tous les jeux de Shem Philips, Path of Civilization, Watergate, Parks, Riversides, Wingspan

    Voir toutes les publications Rédacteur en chef et graphiste ad interim

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