Intro

Un élément qui intervient maintenant dans mon appréciation d’un jeu, c’est à quel point il est accessible et à quel public je pourrais le conseiller ( Déformation personnelle, disons).

Il y a des jeux que j’adore que je n’arrive pas à vendre. D’autres que je n’apprécie pas plus que ça qui eux se vendent comme des petits pains dès que je les cite dans mes conseils aux clients du magasin.

Prey Another Day fait partie de ces rares jeux que j’ai adorés personnellement mais qui ne se limitent à aucun public. Ce jeu-ci, je peux le conseiller à n’importe quelle famille ou n’importe quel groupe d’amis. Il convient toujours, peu importe la demande, les contraintes ( Parfois plus loufoques les unes que les autres : un jeu avec des licornes qui se joue de 1 à 8 et qui peut être facilement adaptable en jeu à boire ?!).

Les règles

Prey Another Day se joue de 2 à 5 ( A 2 je n’y vois que peu d’intérêt même si, puisque j’adore Love Letter à 2, je reste prêt à voir).

Ça se joue à partir de 8 ans pour des parties d’une dizaine de minutes, même si l’on se surprendra à en faire trois ou quatre, il faut l’avouer.

Le concept est archi simple : chaque joueur a les 5 mêmes cartes en main numérotées de 1 à 5 : l’Ours, le Loup, le Lynx, le Hibou et la Souris.

Au début d’un tour, chaque joueur choisit secrètement un animal qu’il pose face cachée devant lui.

A la manière d’un Loup Garou, l’on va appeler chaque animal l’un après l’autre. Lorsqu’un animal est appelé, le(les) joueur(s) révèlent leurs cartes. S’ils sont plusieurs à avoir joué le même personnage, tant mieux : ils survivent et sont automatiquement qualifiés pour le tour suivant. Si jamais un animal se réveille seul, il peut chasser. Le joueur décide donc quel animal, parmi les suivants dans la liste, il décide de tuer. Celui-ci ne sera pas appelé ce tour-ci et le(les) joueur(s) qui l’auraient sélectionné au début sont alors éliminés pour les prochains tours de la manche.

Une manche prend fin après au maximum 3 tours de jeu.

La chasse

2 scénarios possibles :

-soit, à la fin il n’en restera qu’un (ah!) : alors le joueur encore en lice gagne un jeton champignon : bravo !

-soit, plusieurs joueurs sont encore en vie : alors tout le monde gagne un jeton champignon mais celui avec la plus grande somme de valeurs des 3 cartes jouées dans la manche en obtient un supplémentaire.

Et c’est ce petit point de règles qui fait tout le sel de Prey Another Day… En effet, on sera tenté de jouer nos cartes avec les valeurs les plus hautes mais attention, ce sont les animaux qui ont le plus de chance d’être mangés !!!

Mon verdict

Je dois avouer qu’en découvrant Prey Another Day en soirée de presentation, l’idée m’avait déjà conquis : un petit jeu fourbe qui tient en seulement 20 cartes.

Prey Another Day est à mi-chemin entre la partie devinette et bataille de valeurs de Love Letter et la partie rôles cachés et l’ordre de tour de la première phase de jeu de Citadelles. Il est parmi ces jeux que je conseille presque à chaque fois et que je suis content de trimballer partout en sac à dos (Sans sa boîte malheureusement beaucoup trop imposante mais bon c’est la loi des jeux qui souhaitent toucher un large public… Idem pour les illustrations de la version allemande remplacées par quelque chose de mignon mais plus fade ici).

Je le conseille à tous et il fera probablement partie de mon top des jeux découverts en 2024 (La liste dépasse déjà les 70 jeux, waw!).

Fiche technique

Auteurs : Matthew Dunstan et Brett J. Gilbert
Illustrateur : Stéphane Escapa
Éditeur : Blackrock Games
Distributeur : Hachette Boardgames BENELUX
Joueurs : 2 à 5 joueurs
Durée : 20 minutes
Âge : 8+