Imperial Miners
J’ai beaucoup aimé l’univers graphique et l’ambiance de « Imperial Settlers » (« Settlers, Naissance D’un Empire » en français) du coup quand j’ai vu Iello communiquer sur un nouveau jeu dans cette gamme, j’ai tout de suite montré mon intérêt, intérêt récompensé par une expérience de jeu vraiment fun. On parle Imperial Miners une fois?
Le concept de Imperial Miners
Fini donc les guerres de colonisation, maintenant nous allons trouver des diamants sous terre car c’est là, la vraie richesse d’un peuple. Nous allons donc incarner un propriétaire minier et cumuler les avantage de divers nations pour creuser la meilleure des mines, gagner de l’or pour creuser encore et gagner des diamants pour remporter la victoire.
Vous l’aurez donc compris par ce préambule, les points de victoire sont représentés par des diamants, mais aussi par des wagons de mine plein à craquer de trésors. La partie durera 10 manches et vous pourrez jouer en simultané.
Mise en place
La mise en place est simple, chaque joueur prend un plateau « Surface » de la couleur de son choix. Ce plateau symbolise l’entrée de votre mine et les 3 actions de base. Les actions sont les mêmes, peu importe la couleur.
Chaque joueur pioche sa main de départ (2 cartes de chaque niveau en mode « débutant »).
On pose aussi au hasard les 3 pistes d’avancée technologique. Chaque joueur choisira quelle piste il va privilégier quand il devra « avancer » mais 1 piste à la fois.
On mélange les cartes évènements et on en pioche 10. Les autres retournent dans la boite de jeu.
Un tour de jeu
Les tours de jeu se déroulent toujours selon la même structure. On dévoile d’abord la carte évènement qui va se déclencher soit directement soit en fin de manche, mais vous serez ainsi averti. Et un mineur averti en vaut 2.
Ensuite chaque joueur va décider de la salle qu’il va creuser dans sa mine. Il va poser la carte face cachée devant lui et attendre que tous les joueurs aient choisi leur carte.
Une fois les cartes choisies, les joueurs dévoilent leur carte, en paient le coût hypothétique et la placent dans leur mine.
Condition de placement d’une carte
Une salle ne se place pas n’importe où. Chaque carte à un niveau, c’est l’étage sur lequel vous allez la construire. Bien sûr, chaque carte doit se retrouver sous une autre carte de l’étage du dessus (on ne peut pas construire un étage 2 si on a pas d’étage 1 juste au dessus). Chaque carte se place donc sous une autre carte mais en décalage, de sorte qu’on puisse placer 2 cartes sous l’étage du dessus. Des dessin de wagonnets, vides ou remplis, sont là pour vous aider dans le placement.
Ensuite les salles vont s’activer. D’abord activez l’effet de la carte que vous venez de poser. Ensuite vous allez monter d’un étage et activer la carte de l’étage du dessus (il peut y en avoir théoriquement 2, donc vous devez choisir laquelle vous activez). Et ainsi de suite jusqu’à rejoindre la surface. La surface ayant aussi 3 actions parmi lesquelles vous pouvez en exécuter une. Il va de soit donc qu’au plus vous construisez profond, au plus vous allez activer de salles.
Si une carte vous dit d’avancer, vous avancez sur la piste de technologie et prenez le bonus de l’étage sur lequel vous vous arrêtez. Ce n’est qu’une fois une piste technologique finie que vous pourrez monter sur une autre.
La manche est finie, on passe à la suivante jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de carte évènement (donc 10 fois).
Marquer des points
Pour marquer des points vous devez donc collecter des diamants, via des effets de carte ou via la piste des technologies.
Vous marquez aussi 1 point pour chaque chariot rempli que vous avez dans votre mine. Donc quand vous placez vos salles, essayez autant que faire se peut de réunir les 2 moitiés de chariots remplis. Si vous n’y arrivez pas forcément, des effets de cartes vont vous permettre d’ajouter des tokens pour remplir les chariots.
Mon avis sur Imperial Miners
Efficace et amusant, Imperial Miners a clairement sa place dans le monde ludique. Le jeu est tendu et si j’avais l’impression de perdre la partie, j’ai quand même réussi à remonter sur la dernière action (en construisant un salle de niveau 4 et en combottant toutes mes cartes intéressantes au dessus).
Pas de frustration
Souvent dans ce genre de jeu, nous sommes confrontés à un manque de ressources, ou à une impossibilité de jouer. Ici je n’ai pas tant eu ce sentiment. S’il faut gérer son or convenablement, car certaines actions peuvent en consommer beaucoup, il n’est pas compliqué de se refaire en une manche et de ne pas rester sur le carreau trop longtemps.
Avec comme action de base une pioche de cartes assez conséquente et le droit de choisir quel niveau de carte nous désirons, nous nous retrouvons rarement démunis de cartes à jouer. Ou alors nous avons mal calculé notre coup.
Du combo, encore et encore
Il est intéressant de bien réfléchir ses placements, car on va d’enchainement en enchainement d’effets. J’ai vraiment adoré la montée en puissance de ma mine qui me permettait d’activer des effets de cartes les unes derrières les autres et de profiter de tous les effets plusieurs fois.
La partie se joue en 10 manches seulement donc il faut réfléchir mais pas à trop long terme. Perdre une manche pour se structurer et reprendre de l’or ou des cartes c’est ok, mais il ne faut pas perdre plus de temps que ça.
La multiculturalité dans ta mine
Les salles qu’on va placer dans notre mine ont très souvent une ou deux nations associées. Et chaque nation à ses spécificités. Par exemple les Barbares bloquent des salles avec des éboulements mais leurs effets sont puissants. Les Japonais combottent avec les nations différentes de notre mine alors que les Irlandais ont des effets qui coutent moins cher pour tous les autres salles irlandaises.
Il y a donc moyen de jouer plusieurs styles de jeu dans une partie et et renouveler son expérience de partie en partie.
Des illustrations fendard
La spécialité de la série des « Imperial … » ce sont les illustrations vraiment drôles. Et plein de références à la pop-culture. J’aime beaucoup le dessins des personnages, un style un peu « bande dessinée » qui rend le jeu mignon et joli. Même si il n’est pas spécialement à destination des plus jeunes enfants.
De l’aléatoire pour pimenter le jeu
Les évènements qui surgissent en début de manche mettent des grains de sable dans l’engrenage. Souvent bénéfiques, ils peuvent aider considérablement un joueur. Par exemple, lors de ma première partie, le dernier évènement tiré était « pour chaque wagon complété dans sa mine à ce tour, gagnez un diamant supplémentaire ». Boum, j’étais chaud, j’avais prévu de compléter 3 wagons ce tour-ci. A contrario, il y a eu aussi la carte permettant d’avancer sur une piste technologique, alors que j’avais déjà quasiment atteint le sommet, et que j’avais prévu de l’atteindre ce tour ci par enchainement de salle. J’ai donc revu mon intention et joué un autre enchainement.
Je trouve vraiment que ces évènements pimentent le jeu, bien qu’on ait l’habitude de fustiger « la chance ». Ici, cela apporte un peu d’excitation au processus.
Imperial Miners, en Bref
Un jeu qui n’a de complexité que les effets des cartes et la réflexion que vous allez avoir dans la pose de vos salles. Mais la tension des évènements ajoutée à la satisfaction de la montée en puissance de sa mine apportent beaucoup de plaisir à jouer à Imperial Miners.
Un jeu joli, cartoon et fort accessible. Parfait pour des soirées jeu amusantes et joviales.
Fiche technique de Imperial Miners
Auteur : Tim Armstrong
Illustrateur : Hanna Kuik
Editeur : Iello
Distributeur: Iello
Joueurs : 1 – 5 joueurs
Durée : 45 minutes
Âge : à partir de 10 ans
Jeu offert par Iello, merci !
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