Oyez Oyez braves gens et autres droïdes ! Je viens vous annoncer la campagne Ulule d’un jeu belge, une fois.
Il s’agit de Eternitium, un jeu de deckbuilding à travers l’espace et le temps. Nous avons eu la chance d’avoir entre les main une version de préproduction et nous allons vous faire part de nos impressions après test.

Allez vous pledger ce jeu ? Vous trouverez la réponse dans cet article, du moi je l’espère.

Le Concept de Eternitium

Dans le jeu Eternitium, vous allez devoir passer via des portails pour parcourir au moins 10 époques et trouver une gemme précieuse conférant la vie éternelle qu’est l’Eternitium.

Eternitium est donc un deckbuilding où il vous faudra reculer pour mieux avancer, et c’est ce dilemme le cœur du jeu. Comme dans tout deckbuilding vous avez un deck de départ, ici de 5 cartes. Ce deck sera constitué de 1 carte Technologie, et de 4 cartes Portails correspondant à chaque Epoque différente.

Le but du jeu est de vider votre deck de cartes Epoques et ainsi trouver l’Eternitium.

Mise en place

Lors de la mise en place, on va séparer les cartes Technologie de base, les cartes Technologie avancée et les cartes Portails (attention, elles ont le même dos de carte). On va ensuite les mélanger et les placer au milieu de la table pour que chacun puisse y avoir accès. Dans leur rangée respective, on va dévoiler 3 Technologie de base et 3 Technologies avancées. Chaque joueur peut choisir une Technologie de base et la mettre au dessus de sa pioche (la carte prise est immédiatement remplacée par une autre issue du paquet des Technologies de base).

Pour chaque type de portail, prenez autant de cartes Portail que le nombre de joueurs multiplié par 2 et formez 4 piles face visible au-dessus de la zone de jeu.

Distribuez 10 cartes Epoques à chaque joueur, faces cachées. Chaque joueur va placer ce paquet, sans en regarder la face, devant lui, sur son plateau joueur. Il peut ensuite en dévoiler juste la première carte.

Avec les cartes Epoques restantes, placez les au centre, avec les autres cartes en pioche. Dévoilez 2 cartes à coté de cette pioche.

Traverser les portails pour parcourir le temps

A votre tour de jeu, vous avez logiquement 5 cartes en main que vous allez jouer dans l’ordre que vous désirez.
Mais avant, le jeu vous permet de prendre une carte Portail au milieu de la table. Ces cartes sont limitées, je le rappelle car il n’y en a que le double du nombre de joueurs. Donc il ne faut pas trainer à les prendre, mais pas encombrer son deck non plus. Mais cela peut nous ouvrir une Epoque immédiatement.

Jouer une carte Technologie, c’est en appliquer l’effet.

Jouer une carte Portail sert à traverser les Epoques. En jouant une carte Portail avec la même forme (carré, losange, triangle ou rond) qu’une Epoque, on peut défausser la carte Epoque et ainsi progresser vers l’Eternitium (objectif de la partie, rappelons le).
Mais si aucune carte Epoque n’est face visible sur votre deck Epoque, vous pouvez jouer votre va-tout en jouant un Portail et espérer qu’il désignera la bonne forme. Si le pari est gagné, vous défaussez la carte Epoque, s’il est raté, vous arrêtez immédiatement votre phase d’Action et ne piocherez que 4 cartes pour le prochain tour.

Une fois que vous ne souhaitez plus jouer d’autres cartes, votre phase d’actions est terminée et défaussez les cartes qu’ils vous reste en main.

Plus de portails pour plus de cartes

Avant de terminer votre tour, vous pouvez obtenir une nouvelle carte à poser sur votre pioche. Pour « acheter » une carte Technologie, vous allez devoir aller la chercher dans diverses Epoques. Pour vous procurer une carte Technologie de base, vous aller devoir ajouter une des cartes Epoque face visible sur votre deck Epoque sur votre plateau joueur. Vous aurez donc certes une nouvelle Technologie, mais vous avez une nouvelle Epoque à traverser avant de trouver l’Eternitium. Pour vous procurer une carte Technologie avancée, vous allez devoir ajouter les 2 cartes Epoque faces visibles sur votre deck Epoque. Bien sur, une fois les cartes prises, elles sont remplacées par des cartes de la pioche correspondante.

Pour finir votre tour, vous piocher 5 cartes de votre deck. Si il n’y a pas assez de cartes, mélangez votre défausse, placez les cartes sous votre pioche et piochez.

Petit lexique qui peut vous aider

Il y a différents types de cartes et je m’y suis sorti un peu confus. Je vais donc vous faire un petit récapitulatif ici pour mieux s’y repérer.

• Action : Cartes de votre deck.
• Technologie de base : Carte Action représentant une action basique mais efficace.
• Technologie avancée : Carte Action représentant une action plus efficace qu’une Technologie de base.
• Portail : Carte Action permettant de traverser une Epoque.
• Epoque : Carte issue du deck Epoque. Quand votre deck Epoque est vide, vous avez trouvé l’Eternitium.

Mon Avis sur Eternitium

Eternitium est un deckbuilding rapide avec prises de risque et dilemmes. C’est une course et il ne faut pas tergiverser, mais il ne faut pas trop se contenter de son deck de départ non plus. C’est subtil quand même.

Je ne vais pas spécialement extrapoler sur les illustrations et le matériel, parce qu’on a reçu une version « Draft ». Mais ce que j’en ai vu est déjà très beau. Comme le témoignent les photos de cet article.

Accrochez vous au langage

Si au début, j’étais un peu froid, c’est parce qu’à la lecture des règles, on se mélange un peu dans les terme utilisés. Et c’est sans nul doute voulu, pour ancrer le jeu dans un univers.

Mais après avoir effectué la mise en place, j’ai déjà vu plus clair dans tout ça.
Le mode solo est une bonne porte d’entrée pour aider à comprendre les règles aussi, mais une fois la porte d’entrée franchie, j’ai personnellement totalement délaissé ce mode.

C’est pour cela qu’à toute fin utile, je vous ai résumé un petit lexique ci-dessus.

Prise de risque, retour en arrière

Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est la façon d’acheter les cartes pour construire son deck.
C’est un dilemme que de s’imposer des cartes Epoque en plus à devoir défausser tout ça pour se renforcer. Le proverbe « reculer pour mieux sauter » n’a jamais été aussi à propos dans un jeu.

Selon moi, il faut bien analyser les cartes Epoque disponibles et le contenu de notre deck, penser si on est capable de très vite les évacuer ou pas. J’ai souvent eu ce cas de figure de voir une Epoque « triangle » et de savoir que dans ma main, je n’avais aucun triangle, donc en déduire que dans ma pioche, j’avais mon triangle à piocher et donc me dire « ça vaut le coup de prendre une Technologie supplémentaire ».

Des paris risqués, la chance à gérer

Gérer sa chance, c’est un peu le lot de tous les deckbuildings, ne nous voilons pas la face. Mais j’avoue qu’ici il va falloir quelques partie pour bien appréhender la mécanique et gérer sa « chance ».

En effet, pour passer les portails, il faut avoir la carte avec la même forme que celle du portail. Il m’est arrivé d’avoir plus qu’une carte dans ma pioche, et c’est LA carte portail qui me fallait.

Donc suivez mon conseil, achetez des cartes permettant de piocher et des cartes permettant de dévoiler les Epoques c’est très important. Mais il ne faut surtout pas surcharger son deck car il doit tourner, souvent, beaucoup. Ce n’est pas pour rien qu’on démarre avec 6 cartes seulement.

Des interactions gênantes

Le jeu est rapide, mais n’est pas dénué d’interactions. Et c’est très bien.
Selon le deckbuilding qu’on va faire, on peut trouver des cartes qui vont bien déranger son adversaire. Je pense particulièrement à celle qui va échanger la carte du dessus de votre deck d’Epoque avec celle d’un adversaire. Si l’adversaire est chaud et a sa carte face visible, et qu’on l’échange avec notre carte, face cachée, non seulement on laisse l’adversaire dans l’inconnu, mais nous, on peut encore avancer d’une étape, potentiellement.

Ce ne sont pas des interactions qui vont chambouler l’adversaire, mais juste lui mettre un peu de bâtons dans les roues, et ça, c’est vraiment sympa.

Court et peut-être un peu trop

Si vous chercher un deckbuilding qui ne prend pas 1h à être joué, Eternitium va vous plaire. Le mode solo d’ailleurs se termine en moins de 8 tours de jeu. Sur certaines parties, j’ai un peu eu l’impression qu’on a rushé vers la fin de partie. C’est personnellement ce qui m’a un peu frustré. J’aime les deckbuilding qui tirent en longueur, qui prennent du temps à s’installer et dont on sent la monté progressive en puissance.

C’est surtout pour ce point là, que je suis content d’avoir testé le jeu, mais qu’il ne sera pas un coup de coeur indéniable pour moi.

Fiche Technique de Eternitium

Auteur : Thomas Carlier
Illustrateur : Baptiste Perez
Editeur : Haumea Games
Joueurs : 1-5
Durée : 15-30 minutes
Âge : 10 +
Jeu offert par: Haumea Games, merci !

Eternitium en bref

Pour moi, c’est un bon deckbuilding avec une part de prise de risques et de dilemmes. Pas toujours facile à suivre dans les explications au début (vous avez peut-être du vous en rendre compte dans mes explication) avec les termes utilisés.

Pour des parties (trop) courtes, où se mélange stratégie et chance.

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Page Ulule, se termine le 10 décembre, est déjà financé à 100%