Penny Papers Adventures I, II et III
Dans la jungle des « Roll and Write » (comprenez par là : on lance des dés et tout le monde écrit quelque chose sur sa fiche), il n’y a qu’un seul éditeur qui a eu le culot de nous sortir non pas un, mais trois « Roll and Write » et cet éditeur, c’est Sit Down.
Il nous propose de suivre les aventures de Penny Papers et de son acolyte, Dakota Smith qui vont vous emmener dans trois aventures imaginées par Henri Kermarrec qui sont basées sur le même principe mais donnant des impressions radicalement différentes.
Allez, c’est parti pour la description de la trilogie.
The Temple Of Apikhabou
Chaque joueur reçoit une feuille de papier, un crayon, on inscrit son nom dans le coin de la feuille et c’est parti. Un joueur lance les 3 dés fournis et ensuite, si aucune face spéciale n’apparaît, chaque joueur devra noter un chiffre dans une case de sa feuille (peu importe l’endroit mais en évitant les portes). Ce chiffre pourra être la valeur d’un des trois dés ou correspondre à la somme de deux ou des trois dés. Maintenant, chaque dé comporte une face spéciale, nous avons :
Penny Papers : chaque joueur pourra indiquer sur sa feuille, un chiffre compris entre 1 et 15.
La Clé : voici l’aptitude de Dakota Smith qui vous permettra d’inscrire un chiffre suivant les règles normales dans les cases « portes » présentes sur votre feuille.
La Momie : quand une momie apparaît, les deux autres dés sont écartés et tous les joueurs mettent leur fiche au centre de la table. Tout le monde prend une fiche, au hasard, et dessine une momie quelque part. Cette momie correspondra à une perte de deux points de victoire en fin de partie si la momie n’est pas éliminée.
Comment éliminer les momies ? Simple, il suffira d’inscrire une 9 dans une case adjacente à celle-ci. A cet instant, vous pourrez barrer la momie. Attention, « case adjacente » dans Penny Papers signifie dans une des 8 cases entourant la momie.
La partie se termine lorsque toutes les cases ne comportant pas de portes seront remplies. A ce moment-là, on passe au décompte final.
Oui mais au final, il faut faire quoi dans Penny Papers ? Et bien, vous marquerez :
– 1 point par case constituant votre suite de chiffres la plus longue.
– 3 points par groupe de minimum 3 chiffres identiques adjacents.
– 2 points par momie que vous aurez éliminée.
On fait la somme de tout et le joueur totalisant le plus grand nombre de points est déclaré vainqueur.
Skull Island
On change de décor et on part pour l’île du Crâne où vous tenterez de déterrer les trésors cachés avec l’aide de Dakota Smith.
On suit les mêmes règles que pour le premier opus à ce détail près qu’il faudra impérativement indiquer le nouveau chiffre dans une case qui soit adjacente à un chiffre précédemment inscrit.
Exception pour le premier chiffre, qui doit être situé sur la côte |
Concernant les faces spéciales, Penny Papers garde la même fonction mais en ce qui concerne les deux autres :
La navigation : vous permettra de dessiner un bateau sur une des cases entourant l’île.
La tête de mort : quant à elle, prendra, en fin de partie, la valeur du plus petit nombre adjacent en point négatif. Sinon, il faudra toujours un 9 pour s’en débarrasser.
Comment gagne-t-on des points sur notre petite île ? En découvrant des trésors, pardi ! Et pour trouver ceux-ci, il faudra habilement placer ses nombres. Quatre chiffres de même valeur alignés deux par deux horizontalement et verticalement révèlent un trésor à leur croisement. La case contenant le trésor est alors entourée d’un cercle (peu importe qu’elle soit vide ou non). La valeur du trésor est égale à la valeur des chiffres utilisés pour le découvrir et on inscrit ce nombre dans la case adéquate en bas de la feuille. Attention, tous les trésors découverts doit être de valeur différente.
Ensuite, vous pourrez utiliser les bateaux comme joker et un même bateau peut être utilisé pour trouver plusieurs trésors !
Ici, le bateau m’aide à trouver le trésor de valeur « 2 » |
La partie se termine lorsqu’un joueur a trouvé son cinquième trésor ou lorsqu’un joueur a complètement rempli sa grille.
Valley of Wiraqocha
Outre le petit clin d’oeil au premier jeu d’Henry Kermarrec (Wiraqocha, aussi édité par Sit Down), nous allons, ici, accompagner Penny Papers dans son exploration de la vallée afin de la cartographier.
A nouveau, vous devrez indiquer le premier nombre sur le bord de la feuille (pour simuler que vous pénétrez dans la vallée), ensuite et c’est la grosse différence par rapport aux autres opus, c’est qu’ici, vous pourrez indiquer de 1 à 3 chiffres sur votre fiche. Mais, on respecte toujours la même règle qui dit que vous pouvez additionner les valeurs de deux ou trois dés.
Qu’allons-nous pouvoir trouver dans cette vallée :
Forêt : une forêt est révélée lorsque vous avez 5 cases adjacentes de valeurs différentes.
Ville : quatre cases adjacentes de valeurs identiques indiquent la présence d’une ville.
Montagne : on dévoile une chaîne de montagnes lorsque 3 cases adjacentes comportent des valeurs 6 ou plus.
Pyramide : enfin, il vous sera possible de trouver des pyramides en agençant des valeurs 10 ou plus en forme de pyramide.
Une fois par tour, vous aurez la possibilité de révéler une des découvertes ci-dessus en les entourant afin de marquer des points de victoire en fin de partie.
L’aide de jeu |
Au sujet des faces spéciales, Penny Papers tient son rôle habituel. Ensuite…
Dakota Smith vous permettra de dessiner un des bâtiments suivants : la hutte (qui vous fera gagner 2 points par case « Forêt » adjacente) ; la statue (2 points par case « Ville » adjacente) et la Mine (2 points par case « Montagne » adjacente). Attention, vous ne pouvez dessiner qu’une seule hutte, mine et statue par partie.
Le Serpent vous fera perdre un nombre de points égal au plus grand nombre qui lui est adjacent. Pour l’éliminer, petite différence, on inscrira pas de chiffre « 9 » sur sa fiche, non, on utilisera les dés pour créer un « 9 » virtuel et on pourra alors barrer le serpent.
La fin de partie est déclenchée lorsqu’un joueur aura complètement rempli sa grille.
En fin de partie, vous gagnerez : 5 points / Forêt ; 6 points / Ville ; 7 points / Montagne et finalement 15 points / Pyramide. A ça, on ajoute les bonus des bâtiments, les points négatifs donnés par les serpents et ainsi que 7 points de victoire si vous avez réussi à compléter votre fiche.
Notre avis
Comme je le disais au début, nous avons 3 jeux aux règles similaires au niveau de la mécanique mais avec des subtilités et des contraintes qui s’ajoutent au fur et à mesure. C’est d’ailleurs, sans surprise, que le dernier opus est conseillé pour les 9 ans et plus alors que le premier peut déjà se jouer à partir de 7 ans.
Les trois jeux tournent parfaitement, je trouve que les thèmes sont assez bien retranscris et les parties se jouent en une vingtaine de minutes pour la dernière boîte. On apprécie surtout les petites originalités :
– le fait de pouvoir additionner des dés ou de pouvoir inscrire plusieurs chiffres (Valley of Wiraqocha)
– le fait de donner sa feuille « en pâture » à ses adversaires pour qu’ils vous « pourrissent » votre partie… c’est toujours un peu jubilatoire, une fois.
Rien que ces deux points suffisent à me procurer du plaisir dans Penny Papers.
Maintenant, devez-vous acheter les 3 boîtes ? Bien sûr que non. Si je dois vous donner mon avis personnel, je vous dirais que j’ai largement préféré les deux premières boîtes « The Temple Of Apikhabou » et « Skull Island » par rapport à « The Valley », pourquoi ?
Pour la « simplicité » et la subtilité du premier et l’originalité du second. Je trouve malheureusement la dernière boîte un peu trop lourde en terme d’informations à indiquer, ça devient vite le fouillis et en fin de partie, la feuille est un énorme gribouillis. De plus, l’emplacement des points est très mal pensé car déjà rempli par l’aide de jeu, bref, au final, on perd en lisibilité et on ne sait pas trop où écrire ses points de victoire.
Oui, ça devient vite chargé dans la vallée |
Néanmoins, la dernière boîte offre certainement la plus grande rejouabilité (grâce aussi aux fiches recto-verso différentes), ainsi que le plus grand nombre de stratégies différentes car vous pouvez aisément décider de ne découvrir que des forêts ou des montagnes, etc.
Au final, je ne peux que vous conseillez ces « Penny Papers », ils auront parfaitement leur place dans votre ludothèque, ainsi que sur vos tables de jeux en attendant d’autres joueurs ou la grosse pièce de la soirée.
Bon jeu
Al
Fiche technique
Auteur : Henri Kermarrec
Illustrateur : Géraud Soulié
Editeur : Sit Down
Distributeur : Geronimo
Durée : 20min
Joueurs : 1 à tout plein
Age : 7, 8 et 9 ans respectivement
Prix conseillé : +/- 15 euros l’opus
Prix conseillé : +/- 15 euros l’opus