Brussels Games Festival 2016 (27 et 28 août 2016)
Venimus, vidimus, lusimus… On est venu, on a vu, on a joué…
Cette année, le Brussels Games Festival aurait pu se targuer du suffixe “+” : + de surface, + d’éditeurs, + de monde, et surtout + de chaleur.
« Plus » de surface : En effet, pour sa 4ième édition, le BGF a déménagé de la rue de l’Enseignement
pour prendre place sur l’esplanade du Cinquantenaire ainsi que dans le Hall Boudriau du musée de l’armée. Un gain de place notable qui a été très apprécié par tout le monde, visiteurs comme éditeurs.
Qui plus est, même si la rue de l’Enseignement comprend des lieux très chaleureux comme la Table Food&Games et l’Outpost, il est difficile de rivaliser devant la beauté et la majestuosité du Cinquantenaire.
Tout cet espace a été parfaitement géré par l’organisation qui en a profité pour nous offrir une version aérée du festival. Fini le temps où le passage d’une poussette était compliqué, place maintenant à de larges allées entrecoupées de verdure où l’on peut trouver quelques transats afin de se détendre un peu.
« Plus » d’éditeurs : Plus de 70 éditeurs/distributeurs tout confondus. Je n’ai pas les chiffres de l’année passée mais de mémoire, il y en avait moins.
« Plus » de monde : Ce sont près de 10.000 visiteurs (contre 7.500 l’an dernier) qui se sont pressés tout au long du weekend sur les allées du festival. Ce sont les chiffres donnés par l’organisation car je vous avoue qu’il était extrêmement difficile de juger de l’affluence tant l’espace fourni étant gigantesque.
Les matinées étaient clairement plus calmes avec de nombreuses tables vides, il fallait attendre l’après-midi pour voir quelques files d’attentes ci et là.
C’était agréable de voir des coureurs traverser le parc, et s’arrêter finalement aux différents stands.
« Plus » de chaleur : OH MY GOD… Les éditions précédentes étaient quelque peu perturbées par des averses, mais cette année, la canicule était bien là. Dans les tentes, il fallait vraiment être un hardcore gamer pour rester à table et supporter cette chaleur. Même si les tentes ont été intelligemment placées sous les arbres, cela n’a pas suffit pour épargner nos précieux t-shirts.
Mais par dessus tout, il y avait « plus » de jeux : Nous étions 4 à parcourir les allées du festival et je pense que nous aurions dû être 20 pour couvrir toutes les activités et les jeux proposés.
Parmi les activités proposées, nous avions des escapes rooms, des forums de discussion, du jeu de rôle et des tournois à ne plus savoir qu’en faire.
Et comme le festival ne s’arrête pas pendant la nuit, il y avait également des murders party et des tables de jeux pour tous les courageux.
Evidemment, ce qui nous intéresse le plus, ce sont les jeux.
On vous propose un bref résumé ce que nous avons fait…
– Hop le J’ton (Jeux Opla / sortie début septembre). Là, c’est carrément un coup de cœur. Cowmic vous le présentera la semaine prochaine, mais il n’est pas le seul sous le charme. Un petit jeu basé sur
le principe des machines à pièces des lunaparcs de notre enfance. Une chaude recommandation donc surtout au vu de l’attitude écoresponsable de la fabrication des Jeux Opla. Mais on vous dira tout sous peu.
– Not Alone (Geek Attitude Games / sortie Essen 2016). C’est un jeu asymétrique opposant un joueur (la créature) aux autres joueurs (les naufragés). Se joue jusque 7 joueurs. On vous en reparlera dans un article lors de sa sortie, mais on peut déjà vous dire que c’est un délice, un bijou, … UN SUPER JEU en fait. On vous explique tout ça sous peu.
– Grumpf (Proto qui sortira chez La Boite de Jeu). C’était déjà un coup de cœur lors de notre test à
Ludinord, c’est plus que confirmé. Sortie prévue pour 2017, faudra être patient. C’est un jeu de placement, d’opportunisme et de rapidité pour toute la famille. Vous incarnez une tribu de Grumpfs et vous devez chasser des animaux. Rien de plus simple, il suffit de placer vos Grumpf sur les différents plateaux dispos en fonction des animaux désirés (il faut former des séries d’animaux différents pour marquer des points). Mais il faudra faire attention aux conditions des plateaux, aux majorités et surtout aux coups de massues. C’est simple, une partie finie, aussi vite envie d’y rejouer. Pour sûr, on couvrira sa sortie.
– Chimère (Game Flow – en magasin). Vous incarnez un magicien à la cour d’un roi et vous concourez pour être élu le plus doué des magiciens et pour pouvoir réaliser la nouvelle mascotte du royaume. Pour se faire, vous allez composer quatre chimères (1 par saison et il y aura 3 années) qui affronterons celles des autres magiciens en réunissant 3 parties (tête, corps, queue) ; chacune de ces parties ayant des critères de combat. Vous tirez des parties au hasard et si elles ne conviennent pas, vous pouvez pourrir les autres en les plaçant sur les plateaux des autres. Une fois fini, il y aura une phase de remaniement puis, après les combats, une élection (comme par exemple, celle de la plus mignonne des chimères). C’est le premier jeu édité par Game Flow, ils ont bien fait ça. L’univers est sympa et bien soutenu par un splendide graphisme. A tester pour vous en faire votre propre idée, mais je suis sûr qu’il trouvera des joueurs plus qu’enthousiastes.
– Ice Cool (Atalia) : Grâce à leur forme originale, les pingouins de Ice Cool peuvent non seulement
avancer en ligne droite mais, si votre pichenette est réussie, pourront tourner ou même sauter par dessus les murs. Passez les portes pour choper les poissons ou essayez de voler le passeport des autres, ambiance garantie. Idéal pour jouer avec les enfants. Prévoyez un peu de glace pour vos petits doigts après 😉
– Dice Forge (Proto / Libellud) : Il nous tardait d’essayer ce futur bijou signé Régis Bonnessée (Lords Of Xidit, par exemple) et la conclusion a été unanime = excellent ! Al n’avait pas terminé la partie, qu’il voulait déjà en recommencer une autre (fait suffisamment rare pour être souligné ^_^). Le principe est assez simple : au tour de chaque joueur, tous les joueurs vont lancer leurs dés afin de récolter des ressources mais ce n’est vraiment qu’à son tour que l’on pourra accomplir 1 action : améliorer son dé ou acheter des cartes qui nous donneront soit de petits pouvoirs, soit des points de victoire. Simple, rapide et diablement efficace. L’amélioration du dé est clairement la chose innovante. On voit rarement des jeux où l’on peut modifier les faces de son dé et on imagine aisément les possibilités d’extension. Bref, il faudra prendre son mal en patience car le jeu est annoncé pour mi-2017.
– Kharnage (Proto / Devil Pig) : Chaque joueur va tenter d’anéantir l’armée d’un de ces adversaires
afin de pouvoir crier… non, hurler “Khaaaaarnaaaage”. Un bon petit jeu de combo où on ne se prend pas trop la tête avec des graphismes lèchés mais une chose est sûre, le nouveau bébé de Devil Pig Games met de l’ambiance autour de la table. Le jeu est issu d’un Kickstarter qui a très bien fonctionné. Dès que l’équipe DJUF aura récupéré sa boîte, on vous préparera une petite surprise, mais chut, nous n’y sommes pas encore.
– Imagine (Cocktail Games) : Nous en avions entendu parler un bon nombre de fois, il était temps de tester “Imagine”. Il vous faudra faire deviner un objet, un lieu, un film, un tas de choses différentes, à l’aide de cartes transparentes où figurent différentes formes ou objets. En les supperposant, et en les animant si vous le souhaitez, vous tenterez ainsi de faire deviner ce que vous indique votre carte. Y a rien à dire, c’est un Coktail Games 😉
– Lixso (Art of Games) : Un bon nombre de grilles de niveaux différents à disposition, vous
compléterez celles-ci avec des tuiles en forme de L de différentes couleurs selon quelques règles simples, enfin, en théorie.
Idéal pour ceux qui aiment les casses-tête.
– Vroom vroom (Blue Orange) : Des règles on ne peut plus simples pour un jeu de course d’escargots super joli, à jouer avec les enfants. Le premier joueur lance 1 dé et avance son escargot en le poussant/roulant au nombre indiqué. Le 2ème joueur lancera 2 dés et choisi la valeur qu’il garde, le 3ème joueur pareil avec 3 dés. Une course pousse-pousse d’escargots qui vous demandera un peu d’agilité.
– Top That (Blue Orange) : 5 objets de magicien à disposition. Hop,
on retourne la 1ère carte de la pile, et c’est parti ! Les cartes indiquent quels objets doivent être empilés, un devra peut-être être caché, un devra peut-être en cacher un autre. le plus rapide remporte la carte, et on recommence. Simple, efficace, stressant.
– Dr. Eureka (Blue Orange) : Révélez le chimiste qui sommeille en vous… 3 tubes, 3 billes de 3 couleurs différentes, une pile de cartes. On révèle la première et on se dépêche pour copier la configuration indiquée, le tout en ne touchant aucune bille avec les mains, seuls vos tubes peuvent être utilisés pour faire les transferts. Je le rangerais également dans la catégorie des simple, efficace, mais stressant !
– Haru Ichiban (Blackrock) Un Bruno Cathala pour 2 joueurs dont je n’avais pas encore entendu
parler où vous allez devoir tout aussi poétiquement que stratégiquement faire fleurir des nénuphars et créer des alignements harmonieux dans un jardin aquatique. Un très bon jeu pour 2.
– Outside ! (Proto) : Douche Flux était présent dans la proto zone
avec un jeu, ou plutôt une idée de jeu qui vise à sensibiliser au quotidien des plus démunis. Certes, c’est un proto à ses débuts : il n’a pas de graphisme, il n’a pas de fin, vu de l’extérieur, il ne vend pas du rêve, mais on voulait voir ce que ça donne. On a bien fait car, après 5 minutes passées à y jouer, on se prend la dure réalité des SDF dans la figure. Un magnifique projet qui sensibilisera par exemple les plus jeunes dans les écoles. Val suit ça de près… On adorerait voir ce projet se développer. Plus d’infos sur leur site internet.
En attendant, n’hésitez pas à rejoindre leur page Facebook et à les soutenir !
– Conquest of the Galaxy (Proto) : Le jeu sent bon, la mécanique est sympathique et il y a plein de vilains tours à jouer à ses adversaires. A son tour de jeu, après avoir lancé tous ses dés, chaque joueur va pouvoir placer ceuci afin de récupérer des ressources, des avantages divers, des cartes technologies/sciences, participer à des enchères, aller au marché noir ou bien encore envoyer ses colons voyager à travers l’univers. Bref, il y a beaucoup de choses à faire et peu de temps car à tout moment, un adversaire peut vous ennuyer ou vous pouvez encore subir l’une des nombreuses catastrophes. Je n’ai pas eu l’occasion de discuter plus longuement avec son auteur, Joseph La Marca mais il est probable que l’on vous reparlera plus longuement de ce projet dans un prochain article. En attendant, pour plus d’infos, je vous invite à vous rendre sur son site.
– 8 P’tits Nègres (Proto) : Un jeu de Cedric Fanna, une subtile mécanique qui fait travailler les méninges (n’est ce pas Yza ;o) : un cocktail entre le Mister Jack et le Mister Mind pour arrêter au plus vite l’assassin : une heure de réflexion intense !
Les points positifs et négatifs du festival…
Cette première édition au Cinquantenaire était, semble-t-il, un succès.
Les points positifs à souligner :
– Le site. Plus d’espace pour se poser, pour circuler, beaucoup d’espace pour les enfants. Et puis, un décor de verdure est toujours plus agréable ;
– L’augmentation du nombre de stands et de choses à faire ;
– L’accessibilité pour les handicapés ;
– L’accessibilité en transports en commun, parking assez facile si vous arrivez tôt ;
– Le climat. Que l’on sache, l’organisation n’y est pour rien, mais comparé aux éditions précédentes : ça fait plaisir !
Qui dit listing de points positifs, dit listing de points négatifs qui suit (ah bah oui ^_^) :
– La fermeture à l’heure précise par la police ;
– L’alimentation. Disons que nous n’avons pas vécu une bonne expérience à ce niveau-là : la queue au barbecue qui propose uniquement des pains saucisses (quid des végé, vegan, sans gluten ? Nous sommes en pleine crise alimentaire et beaucoup de gens ne jurent plus que par le bio).
Il semblerait que l’organisation ait été victime de l’annulation de 2 food trucks, mais je ne suis pas
sûre que cela aurait réglé le problème.
Le stand gaufres/croustillons/granita à l’entrée fortement mal organisé (sur l’espace de 2 jours, nous avons dû nous y rendre 5x pour avoir des croustillons #frustrationdelafemmeenceinte), voire limite insalubre (la personne servait ses granitas une cigarette en bouche…).
J’avoue, le petit GB pas très loin du site a sauvé le bazar.
Pour un festival qui se veut familial, une alimentation plus équilibrée et plus de choix seraient bienvenue l’an prochain 🙂
– Le manque de boissons. Plusieurs types de boissons étaient sold out le samedi dès le début d’après-midi. Il manquait peut-être aussi quelques frigos…
– Les toilettes. Disons que le public serait, je pense, ravi de pouvoir profiter de toilettes plus “actuelles”. A noter que lors de la nuit du jeu, les toilettes n’étaient plus accessibles. Cowmic s’est d’ailleurs fait accompagné par un bénévole aux toilettes du musée du coup, ça l’a beaucoup fait rire (il était fait comme un Mickey, il faut le savoir :p).
Les anecdotes…
– Pour ceux qui ont été attentifs, vous aurez pu découvrir notre nouveau logo que nous arborions fièrement sur nos t-shirts (on en profite pour remercie Steph de Dédale/King Clothing pour la réalisation en dernière minute).
Il sera officiellement lancé la semaine prochaine. Mais notre Valda a fait une promo d’exception de celui-ci, elle n’a pas arrêté du weekend : « T’as vu ? C’est nos nouveaux t-shirts. Sont bien hein ? » le tout avec la bonne humeur qui lui est caractéristique.
– Nous avons eu droit à 2 parties épiques au cours du festival !
La première, une partie de Kharnage pendant laquelle Valda (qui, on en est toujours certain, n’a rien compris au jeu, ou en tout cas le premier tour) nous a tout simplement explosés alors qu’elle n’a fait que papoter avec des passants. Sans oublier les “KHARNAGE” suivis des “YEAH” !!!
La seconde, notre participation au tournoi de AYA solidaire (le tournoi pour les associations). Comment dire… 33 points et un second sablier pépère. Nous avons été d’une efficacité rare, on a bien fait de s’entraîner. On a même “gagné” le tournoi 🙂 La vidéo ICI.
– Le BGF, c’est 32h non-stop, et donc une partie off la nuit avec une ludothèque qui prête des jeux. On nous a rapporté que Cowmic accompagné de Xavier K. auraient passés une formidable soirée légèrement alcoolisée et qu’à 23h30, il faisait des parties de présentation de Hop Le J’ton dans le grand hall. Heureusement, il a pris le dernier tram pour être en état de couvrir le festival le dimanche (parait même qu’ils ont failli dormir sur un transat dans le parc).
– Tant qu’on est dans les anecdotes, ne finissez jamais la soirée à la table des Geek Attitudes Games… vous vous exposez à un réveil difficile (mais aussi à une super soirée :p), lunettes de soleil indispensable pour le lendemain matin.
Nos top 3 du festival…
– Al : 1. Dice Forge / 2. Grumpf / 3. Hop Le J’ton
– Cowmic : 1. Hop Le J’ton / 2. Grumpf / 3. Not Alone & Kharnage
– VaL : 1. Dice Forge / 2. Not Alone / 3. Grumpf & Hop Le J’ton
– Valda : 1/ Grumpf 2/ Hop Le J’ton 3/ Haru Ichiban
La conclusion ?
En conclusion, c’était une bien belle édition du BGF, une réelle amélioration en terme d’aménagements, de lieu et en nombre de choses à faire.
On regrette vraiment de n’avoir pas eu plus de temps pour tester des prototypes belges, discuter avec certains auteurs ou encore participer à certains tournois, mais soyons réalistes : il aurait fallu que le BGF soit étalé sur une semaine pour avoir le temps de tout faire.
Nous sommes certains que l’organisation fera son maximum pour gommer les petites imperfections qui subsistent afin de réaliser un beau « Home-run » pour l’année prochaine.
Comme d’habitude, c’est un réel plaisir de converser avec tous les acteurs ludiques et encore plus lorsque l’on remarque que nous commençons à être reconnus et à être
soutenus en tant que Blog. C’est aussi grâce à vous, merci !
Comme on l’indiquait dans l’introduction, 2 jours et 4 personnes n’étaient pas suffisants pour tout essayer, tout tester, et aller voir tout le monde.
On salue ceux avec qui nous aurions aimé passer plus de temps : La Guilde de l’Opale Noire, l’espace des ludothèques, Let’s Play Together, les dames de Casse-noisettes et Monsieur Sajou (qu’on regrette de n’avoir pu faire cette partie de Code Name), et bien sûr, les prototeurs. Et j’en passe…
Merci tout spécial à Geronimo, Geek Attitudes Games, Atalia, Casse-noisettes, Dédale, Act In Games, Les Jeux Opla, et j’en oublie sans doute une fois… Merci pour votre sympathie, votre disponibilité, vos sourires.
Pour terminer en beauté, félicitation à l’équipe de l’organisation et ses bénévoles sans qui tout cela ne serait pas possible.
Allez, plus que 350 fois à dormir et le BGF 2017 sera là ^_^
L’équipe DJUF