Comment trois jours de GN à Medendorf ont ravivé mon goût de l’aventure
Introduction
Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en partant à Medendorf pour mon premier GN. Je pensais simplement « tester » un jeu grandeur nature. En réalité, j’ai vécu trois jours d’immersion totale, sans pause, emporté dans une histoire vivante où j’ai tenu un rôle que je n’oublierai jamais. Voici mon récit, tel que je l’ai vécu.





D’autres articles suivront avec nos réflexions sur comment débuter un GN et nos conseils pratiques. Pour les curieux, vous pouvez également consulter notre article explicatif « Qu’est-ce qu’un GN ? » via ce lien.
Jour 1 – Dans la peau d’un médecin
Dès les premiers instants, je me suis retrouvé happé dans l’univers. Mon rôle : médecin. Et très vite, j’ai compris que cela ne voulait pas dire « rester à l’écart ». Sollicité en permanence, entraîné dans des intrigues et des missions, je n’ai pas eu une seconde pour souffler. L’ambiance était si immersive qu’on avait l’impression que le monde extérieur n’existait plus.




Le jeu démarra à 19h avec une quête principale : retrouver les pièces manquantes d’un artefact primordial. Plus facile à dire qu’à faire : nous n’avions aucun indice, seulement la certitude que des secrets étaient disséminés un peu partout. Heureusement, les organisateurs avaient prévu une pluie d’événements et d’énigmes pour nous guider.
Nous étions plongés dans une exposition universelle d’inventions et de découvertes. Les guildes y présentaient leurs créations : machinerie pour zeppelin, huile rare, mitrailleuse Gatling, système de communication entre amoureux, coffre de refroidissement,… C’était foisonnant ! Et soudain, le jeu de rôle prit vie : une comtesse nous proposa de voler une machine en échange d’un titre et d’une belle récompense. L’affaire fut rapidement conclue. Après un passage remarqué à la taverne pour brouiller les pistes et nous fabriquer un alibi auprès du juge, un détachement de mon équipage vola habilement la machine avant de la mettre à l’abri.


Fiers de notre larcin, nous décidâmes de patienter avant de livrer la marchandise. Mais les rumeurs voyagent vite à Barok : au moment de conclure la transaction, un comité d’accueil mené par le juge nous attendait déjà. Plus nombreux et mieux armés, ils nous forcèrent à restituer la machine. Résultat : une petite sanction financière… mais aucun mot sur la comtesse, qui nous remercia pour notre silence et nous incita à retenter l’expérience. Première journée, et déjà un casier judiciaire dans Barok !
Notre réputation écornée, il fallait redorer notre blason. L’occasion se présenta rapidement : une attaque de créatures marines surgies du port. Une abomination des abysses fit surface. C’était notre premier vrai combat, et l’excitation était à son comble. Nous dégainâmes sabres, marteaux, fusils et pistolets. La bête fut repoussée, et l’un de nos compagnons lui porta le coup de grâce. Nous pensions que cela suffirait à restaurer notre honneur, mais il n’en fut rien. Plus tard, des esprits attaquèrent l’auberge ; seul un membre de l’équipage pouvait les voir, et nous dûmes soigner les blessés qui tombaient les uns après les autres.



Grâce à cela, nous fûmes identifiés comme soigneurs par plusieurs factions ; une couverture idéale. Nous pensions pouvoir repartir sereinement le lendemain à la recherche d’indices sur les artefacts primordiaux.
Épuisés, après un dernier débriefing sur nos avancées et nos objectifs, nous allâmes dormir pendant que d’autres se lançaient dans une chasse à la poule sous la lune argentée. Un premier jour déjà riche en péripéties.
Jour 2 – De médecin à pirate conquérant
Le lendemain matin, encore fatigués, nous voulions retenter notre coup et subtiliser la machine gardée par nos voisins dès potron-minet. Mais quelqu’un nous devança : vers 6h du matin, des cris, des tirs, et la machine disparut à nouveau. Plus tard, nous apprendrons que tout cela n’était qu’un coup monté. Le problème ? Nous avions tout perdu de vue, y compris la localisation de l’invention. Tout était à refaire.







Qu’importe ! Nous voulions monter en puissance, retrouver la machine, et surtout contacter le fameux courtier de l’ombre pour avancer dans notre quête de l’artefact primordial. Nous sillonnâmes la ville, rencontrant bibliothécaire, secrétaire, juge, notaire, comtesse… Les indices s’accumulaient sans pour autant faire progresser nos quêtes principales. L’un de nous se fit enrôler à l’université pour participer à des expériences étranges : implantation de branchies, alchimie hasardeuse… Je le rejoignis plus tard, amusé par ces extravagances.
Mais tout bascula lorsque ma couverture de médecin vola en éclats. Accusé de piraterie, je fus arrêté et emprisonné. La potence m’attendait. Deux procès se préparaient : celui du voleur de la machine, puis le mien. Tout semblait perdu… mais mon équipage ne m’abandonna pas.








Ils me libérèrent puis, dans un coup d’éclat digne des plus grands récits, nous volâmes un bateau sous les yeux ébahis des spectateurs. Avec l’aide d’un nécromancien, nous tendîmes une embuscade sur le fleuve. Ensemble, nous renversâmes la situation. Toutefois, la proximité d’une orbe de vie corrompue transforma toutes les victimes du combat en goules. Oups… Il fallut ensuite les éliminer, mais entre-temps nous avions repris la ville. Condamnés un instant plus tôt, nous étions désormais conquérants.
Après avoir apaisé la situation, nous plaidâmes notre cause auprès du juge. Grâce à quelques négociations habiles (et un soupçon de chance), nous obtînmes un sursis en attendant le verdict royal. La journée continua dans un tourbillon d’événements : expériences de chimistes, attaques, combats contre un guerrier squelette et ses sbires… avant un spectacle mémorable. Chanteurs, jongleurs, cracheur de fleurs : un moment suspendu au milieu du chaos.




Une nouvelle intrigue se dessinait. Un homme, dont la mémoire avait été effacée, semblait être au cœur d’une prophétie annonçant le retour d’une déesse. Il fallait vaincre le mal pour la libérer… mais lequel ?
Pour une première expérience, on peut dire que j’étais servi. Et j’en redemandais !
Jour 3 – La bataille finale
Le dernier jour fut un déferlement d’adrénaline. Nous affrontâmes des poules géantes, une wyverne, puis les dévots du mal débarquèrent d’un dirigeable. Leur objectif : capturer et « engouler » des victimes pour renforcer l’armée du nécromancien. Ces attaques perturbèrent nos progrès : nos quêtes stagnaient, et nos effectifs diminuaient. L’un de mes compagnons fut capturé, victime du maléfice, malgré une tentative d’évasion héroïque.







Entre deux assauts, nous localisâmes enfin l’endroit où était gardée l’invention. Malheureusement, le lieu était fortement défendu.
La prophétie nous mena finalement à l’affrontement ultime. Toutes les factions, jadis ennemies, s’unirent pour repousser les vagues de goules. Le nécromancien, pivot de l’intrigue, menaçait l’équilibre du monde et retenait prisonnière la déesse censée rétablir l’ordre. Le combat fut d’une intensité folle : sorts, grenades, coups d’épée et salves de fusil fusaient de toutes parts. Beaucoup de nos alliés avaient déjà été engloutis, mais nous parvînmes à percer les défenses, capturer le nécromancien et libérer la déesse. Elle se joignit à nous pour anéantir l’armée du mal.
Enfin, la victoire. Fragile, mais éclatante. Une conclusion digne d’un film… et surtout l’annonce d’un futur chapitre.










Bilan
Trois jours sans voir le temps passer. Trois jours à improviser, à jouer un rôle, à vibrer avec d’autres joueurs passionnés. J’ai appris à lâcher prise, à me laisser porter par une histoire collective. J’ai ri, j’ai crié, j’ai bataillé, et j’ai rencontré des personnes incroyables.
Les organisateurs ont orchestré tout cela d’une main de maître : costumes de monstres, maquillages, décors spectaculaires (bateaux, dirigeables…), intrigues foisonnantes avec une quête principale mais sans cesse de nouvelles quêtes secondaires, et surtout des PNJ toujours là pour nous relancer. Impossible de s’ennuyer : il fallait choisir ses combats, car tout faire relevait de l’impossible.
Nous sommes passés d’une paix relative à des poursuites judiciaires, de la piraterie à la sorcellerie, de batailles d’artillerie à des négociations tendues… Le tout en un éclair. Quelle expérience intense et dynamique !

Conclusion
Barok Steampunk, ce n’était pas juste un jeu. C’était une aventure humaine et épique. Là où les jeux de société nous font voyager autour d’une table, le GN nous propulse au cœur même de l’histoire. Et moi, j’y ai trouvé une nouvelle passion.
Ce n’était que le premier chapitre. La suite, je l’attends déjà avec impatience.
Un article arrivera bientôt avec nos conseils pour créer votre personnage, gérer vos quêtes et vivre pleinement votre premier GN.
Alors… rejoindrez vous notre équipage la prochaine fois ?
- BAROK 1.5 → Avril-Mai 2026
- BAROK 2.0 → Octobre 2026
- Lien du site de Barok


-
-
2 mois
TaggedPrix belge, Prix Fox