Vous aimez les cartes mais pas les jeux de plis ? Vous avez envie d’un jeu qui s’explique et se joue rapidement, mais qui vous titille quand même gentiment les neurones ? Et surtout, vous avez une grande table ? Dékal est peut être fait pour vous ! Pour le savoir, je vous expose rapidement les principes et je vous donne mon avis sur Dékal de suite !

Le principe de Dékal

Dans Dékal, chaque joueur démarre la partie avec un tableau de 4 x 4 cartes disposées face cachée devant lui. Ces cartes portent une valeur entre 1 et 10 sur leur recto.

A chaque tour de jeu, les joueurs vont choisir simultanément une carte encore face cachée de son tableau. Ces cartes sont révélées et placées au centre de la table. En commençant par le joueur qui possède le pion Dékal, chaque joueur va pouvoir récupérer une de ces cartes pour combler le trou dans son tableau. Mais pour ça, il va devoir placer la carte récupérée sur un des bords de son tableau, et pousser les autres cartes de la rangée choisie pour combler le trou. Un peu à la manière du jeu de taquin. Quand toutes les cartes au centre ont été récupérées, le jeton Dékal tourne dans le sens horaire et une nouvelle manche commence.

Oui mais pourquoi on fait tout ça ? Une partie de Dékal se termine lorsque toutes les cartes sont retournées face visible (en 16 manches donc). A ce moment il faudra cumuler dans son tableau le moins de points de pénalités pour gagner. Les valeurs sur les recto des cartes sont ces fameux points de pénalité. Mais en fin de partie, toutes les cartes qui sont orthogonalement adjacentes à une autre carte de la même valeur s’annulent ! Il va donc falloir choisir judicieusement quelles cartes récupérer et comment les intégrer à son tableau pour en annuler un maximum !

Mon verdict

J’ai découvert Dékal lors de la journée Hachette Boardgames du mois de mars avec d’autres membres de l’équipe. Et j’ai été séduit par sa simplicité et son aspect de puzzle game. Je l’ai donc acheté lors de sa sortie, et j’ai pu y jouer dans d’autres configurations, notamment à deux joueurs. Je trouve que les différentes configurations de nombre de joueurs changent vraiment la dynamique du jeu. Le jeu reste tout aussi bon dans l’une ou l’autre cependant.

A deux ou trois joueurs, les cartes disponibles sont moins nombreuses. Ca restreint le choix, mais on a une meilleure vision du jeu des adversaires. On va donc guider ses choix autant par son propre tableau que par celui des adversaires. Prendre éventuellement une carte un peu moins optimale pour nous, pour leur laisser une très mauvaise carte pour leur jeu.

A partir de quatre joueurs, le choix des cartes s’étoffe. Et c’est alors la position dans l’ordre du tour qui devient déterminante. Lorsqu’on est premier à choisir, on va pouvoir prendre plus de risque. Puisqu’on aura plus de choix de cartes à récupérer, et donc plus de chance d’avoir LA bonne carte. Plus loin dans le tour, on retournera des positions plus sûres, parce qu’on aura moins voire pas de choix.

Présenté dans la nouvelle boite biseautée de Gigamic et ne reposant que sur un paquet de cartes et un jeton premier joueur, le jeu est facile à emmener partout. Mais il demande une surface de jeu non négligeable par joueur, pas facile d’y jouer sur un petit coin de table !

Le mot de la fin

J’aime Dékal parce qu’il offre un bon équilibre entre le temps de jeu et le challenge ludique qu’il propose. Parfait pour glisser une partie rapide quand on a peu de temps devant soi, mais quand même envie de se creuser (un peu) les méninges. Et comme il peut se jouer de deux à six joueurs, il est facile à sortir (pour peu qu’on aie la table adéquate, surtout à six joueurs!).

Fiche technique

Auteur: Claude Clément
Illustration: Joey
Édition: Gigamic
Joueurs: 2-6
Age:7+
Durée: 15 minutes
Jeu acheté avec mes petits sous. 🙂