Rendez-vous de la semaine : la Soirée Terrible spéciale
BlackRock Benelux organisée par
Boitecast à
La table food and games.
Nous y sommes allés spécialement pour tester Piratoons sorti tout récemment. Comme premier jeu belge, on peut dire qu’on a fait fort : 2 auteurs belges, éditeur belge, distributeur Benelux.
Piratoons est un jeu de Thibaut Quintens et Olivier Grégoire, qui gèrent d’ailleurs fort bien la publicité de leur produit.
En plus d’être dans un lieu sympa, on a la chance de se faire expliquer les règles du jeu par Olivier, le co-auteur du jeu, qui fera ça comme un chef évidement (bien que j’étais quelque peu troublée par sa petite ressemblance avec Colin Firth).
Pour la petite histoire, vous devrez tenter d’aller chercher la dent du pélican qui vous promet gloire et richesse. Pour cela, il vous faudra le bateau le plus rapide, le plus grand, et le mieux équipé.
Concrètement, vous commencerez avec un petit bateau (composé de 2 grandes tuiles, et de qualité s’il vous plaît), le but du jeu ne sera pas simplement d’agrandir au possible son bateau mais aussi de l’équiper au mieux.
Le jeu se déroule en 8 tours et 6 phases relativement rapides (ça se joue en moyenne en 30 minutes). Un coffre sera rempli de 3 tuiles bateau et de 6 tuiles équipement à la fois (le coffre est en fait un double plateau que vous devrez retourner pour découvrir le butin, attention à la manipulation ! Celui-ci a bien été pensé, on ne déclare aucun incident lors de notre test). Le sablier se met en route, le butin est découvert. Top chrono : vous devrez poser vos 6 meeples sur les tuiles qui vous intéressent. Il va falloir vous battre ! En utilisant une seule main (sinon, ça serait trop facile). La pose se fait sur une tuile à la fois, interdiction de prendre tous vos meeples dans une main et de les « semer » par-ci par-là pour ne pas perturber les autres joueurs. Vous les placez où vous voulez et le nombre que vous voulez. A la fin du temps écoulé (ou lorsqu’un joueur criera stop si vous n’avez pas vu celui-ci s’arrêter à temps), vous ramasserez les tuiles où vous avez une majorité de meeples. Les égalités s’annulent, donc si sur une tuile il y a 2 meeples bleus, 2 verts et un jaune, c’est le jaune qui partira avec, c’est vicieux.
« Ne pas confondre vitesse et précipitation » prend tout son sens ici, attention aux maladroits également, si vous faites tomber un meeple n’importe où, vous ne pourrez pas le récupérer pour le replacer, s’il est tombé au milieu de nulle part, tant pis. Si malencontreusement vous mettez le bazar dans les meeples des autres déjà posés, vous serez simplement exclu de ce tour et repartirez bredouille. Ça vous apprendra à être maladroit.
Les meeples restés dans votre réserve sont considérés comme des « chômeurs », vous recevrez un doublon pour chacun de ceux-ci. Et oui, les chômeurs gagnent de l’argent, ça sera d’ailleurs votre seule façon d’avoir des doublons. Quel système social chez les pirates une fois !
Voilà qu’arrive la phase d’enchères cachées où vous miserez vos doublons pour les tuiles restantes. C’est le moment de bluffer ! Encore une fois, les égalités s’annulent, vous gardez vos sous. Celui qui restera avec le plus de doublons enchéris (en avoir minimum 1, quand même) prendra la tuile de son choix et ensuite par ordre décroissant de mise.
Pour finir, la dernière phrase, chacun « range » son bateau. Il faudra être vigilent car les bonnes connexions faites entre les tuiles bateau que vous aurez accumulées rapporteront des points en fin de partie, les mauvaises des malus évidement.
Malgré une belle défaite, ma première remarque en finissant la partie était « Il faut qu’on l’achète ! ».
Les points se compteront uniquement en toute fin de partie, ce qui permet de ne pas se stresser avec ça en cours de jeu. Vous aurez la possibilité d’encaisser des points positifs comme négatifs. Vous devrez sans doute faire quelques parties pour bien assimiler les possibilités de marquages de points, un peu comme moi qui fini avec 4 points (hum), contre 24 points (un joyeux luron rencontré lors de la soirée) et 34 points (Cowmic). Il ne reste plus qu’à y rejouer pour une belle revanche !
Notre avis : Piratoons est un jeu très convivial qui peut plaire à tout public, de 7 à 77 ans. Chacun joue en même temps tout le long de la partie, personne ne s’ennuiera donc en attendant son tour et ça, on adore.
Il faudra être rapide, adroit, anticipatif, attentif et… opportuniste.
On aimera aussi le facteur « chance » qui ne rentre quasiment pas en compte.
Les règles sont relativement simples, le matériel de qualité, les illustrations superbes, le souci du détail dans le fond de la boîte : on adore aussi ! Et quelle bonne idée d’y intégrer de charmants petits meeples ! La boîte n’est pas énorme mais remplie à craquer, elle n’est pas surdimensionnée, plus facile à ranger dans votre ludothèque pour un contenu digne d’un coffre aux trésors de pirate. Ajoutez à cette liste de bons points le prix abordable.
En 3 mots : Une belle réussite.
VaL
PS : Cette Soirée Terrible était en effet une terrible soirée. On n’hésitera pas à remercier La table food and games pour l’accueil, Boitecast pour l’organisation (et l’accueil également), Olivier Grégoire pour la disponibilité, les explications et la bonne humeur, Black Rock Benelux pour leur présence et intérêt, les gens rencontrés sur place. Mais aussi Thibaut Quintens, l’auteur de Piratoons avec qui Cowmic a eu le plaisir de converser avant cette soirée. Le monde ludique est définitivement un monde convivial qu’on adore !
Fiche technique :