
Tangram City
Je suis un grand fan de pose de tuiles et je trouve qu’il est difficile d’innover de nos jours dans ce genre de mécanique. Cependant, j’ai été agréablement surpris en testant Tangram City du spécialiste du genre, Uwe Rosenberg lors du festival Paris Est Ludique de cet été. Il m’a beaucoup plu car tout le monde doit poser les mêmes pièces mais chacun détient une partie de l’information sur quelle tuile placer. Il y a donc une partie anticipation pour ceux qui jouent en dernier. On combine à cela l’équilibre entre le paysage urbain-espace vert à respecter, le fait d’essayer de remplir tout son plateau et le gain à chaque manche : on a un jeu complet, fluide et très facile à comprendre qui se plie en 30 minutes ! Alors, j’ai titillé votre curiosité ?
Principes de Tangram City
Dans Tangram City, on construira progressivement sa ville à travers 6 manches. En début de manche, on distribuera 4 cartes, peu importe le nombre de joueur. Chaque joueur reçoit une carte contrainte (sauf à 4 ou 5 joueurs où une ou plusieurs paires de joueurs se partagent une carte) qui indique la tuile à placer sur ton plateau. A son tour, le joueur actif révèle sa carte et tout le monde doit placer sa tuile indiquée. Il y a aussi une ou deux cartes contrainte qui sont révélées au début de chaque manche avant celle de chaque joueur.

Quant aux tuiles, elles ont des formes différentes que l’on peut orienter comme on veut et présentent deux types de paysage : ville et espace vert. Sur ton plateau, tu as un compteur pour chaque type de paysage qui tient à jour le nombre de carrés ville/espace vert de ton plateau. Tu dois essayer en fin de partie de maintenir un équilibre entre les deux afin de gagner un bonus de points de victoire.

Remarque: tu n’es pas obligé de placer la tuile imposée mais c’est une pièce en moins pour recouvrir totalement ton plateau.
Fin de manche
Après avoir résolu toutes les cartes contrainte, chaque joueur peut placer une tuile fontaine pour compléter un carré. La fontaine est une tuile neutre. Cela veut dire que le carré complété sera du type de l’autre moitié provenant d’une autre tuile. Si un carré comporte une moitié ville et une moitié espace vert, celui-ci n’est pas comptabilisé.
On passe ensuite au décompte provisoire. On gagne autant de points que la taille du rectangle formé par nos tuiles placées : le nombre de carrés recouverts.
Enfin, on distribue de nouvelles cartes contraintes : nombre de joueurs +1. Le premier joueur est celui ayant le plus de points. En effet, comme il joue sa carte contrainte en premier, il ignore les autres cartes contraintes tandis que les autres peuvent poser la tuile de la sienne sachant ce qu’ils devront poser à leur tour. C’est bien pensé !

Fin de partie
Après 6 manches, on ajoute les points bonus pour l’équilibre et le plateau totalement recouvert. Celui ou celle totalisant le plus de points, gagne à Tangram City !

Verdict
A la maison, on a adopté Tangram City: c’est facile à comprendre, les tours sont fluides et il y a ce challenge d’optimiser le placement. On ne connait pas l’ordre du tirage mais on connaît la forme des tuiles pas encore placées. On essaie donc d’aménager notre plateau au mieux pour anticiper les prochaines tuiles à placer.

Il y a vraiment un dilemme entre former un gros rectangle pour chaque fin de manche et l’équilibre à atteindre + le plateau à recouvrir en fin de partie. Le principe du jeu de change pas à chaque partie mais le tirage différent des cartes contrainte fait que tu n’as pas les mêmes résultats.

Gabriel, Cécile et moi aimons beaucoup y jouer. La mise en place et les tours sont très rapides. C’est un jeu où on se creuse la tête juste pour le placement, le reste est vraiment simple.
Ne pas négliger les points de fin de partie
Cécile m’a dominé de 10 points jusqu’à la dernière manche grâce à son rectangle qui grandissait bien au fil des manches. Néanmoins, j’ai rattrapé mon retard grâce au bonus d’équilibre parfait qui m’a rapporté deux fois plus qu’elle (elle avait un écart de 1 entre la ville et l’espace vert).

Conclusion
Tangram City plaira donc pour un public familial qui aime les règles avec des tours fluides. On a vraiment l’impression de faire une ville comme un Tetris tout en veillant à bâtir de façon organisé (Rectangle) et harmonieux (équilibre). Bref, je le recommande en tant que poseur de tuiles passioné !
Fiche technique
Auteur(s) : Uwe Rosenberg
Edition : Huch et Atalia pour la localisation en français
Illustration : Makoto Takami
Distribution : Atalia
Nombre de joueurs :
Durée : Moins de 30′
Âge : 8+